73817 v1 2012 raPPorT aNNUEL aSSUrEr LES iNVESTiSSEmENTS r garaNTir LES oPPorTUNiTÉS Au titre de l’exercice 2012, le volume total des garanties émises pour des projets dans les pays en développement membres de la MIGA s’élève à 2,7 milliards de dollars, et des garanties supplémentaires d’un montant de 10,6 millions de dollars sont émises par les fonds fiduciaires administrés par l’Agence. L’Agence enregistre ainsi un autre record de nouvelles émissions pour la seconde année consécutive, qui a été marquée par une diversification accrue des projets par région et par secteur. Plus de la moitié (58 %) des projets garantis par la MIGA, représentant 70 % du volume total des nouvelles garanties, couvre au moins un des quatre domaines d’action stratégique prioritaire de l’Agence. L’exercice 2012 marque également la cinquième année consécutive d’engagements bruts record pour l’Agence. L’EXERCICE 2012 EN CHIFFRES Total Garanties émises 2008 2009 2010 2011 2012 Ex. 90–12 Nombre de projets soutenus 24 26 19 38 501 701 Nouveaux projets2 23 20 16 35 38 - Projets soutenus précédemment 3 1 6 3 3 12 - Nombre de garanties émises 38 30 28 50 66 1 096 Montant total des nouvelles émissions 2,1 1,4 1,5 2,1 2,7 27,2 (en milliards de dollars)4 Engagements bruts (en milliards de dollars)5 6,5 7,3 7,7 9,1 10,3 - Engagements nets (moins réassurance) 3,6 4,0 4,3 5,2 6,3 - (en milliards de dollars)5 1. Deux autres projets ont bénéficié de l’appui du Fonds fiduciaire de garantie des investissements pour la Cisjordanie et Gaza administré par la MIGA 2. Projets bénéficiant de l’appui de la MIGA pour la première fois au cours de l’exercice 2012 (y compris les expansions) 3. Projets soutenus par la MIGA au cours de l’exercice 2012 et des exercices précédents 4. Comprend les montants mobilisés par l’intermédiaire du Programme coopératif de garanties 5. Les engagements bruts correspondent aux plafonds d’engagement. Les engagements nets correspondent aux engagements bruts minorés des opérations de réassurance 2 | MIGA RAPPORT ANNUEL 2012 Faits marquants de l’exercice Au cours de l’exercice 2012, la MIGA a fourni une couverture pour des projets dans les domaines suivants : Pourcentage Montant des Nombre des projets garanties émises Pourcentage de projets soutenus (en millions du montant total soutenus (%) de dollars) des projets (%) Domaines prioritaires1 Pays éligibles au financement de l’IDA2 24 48 1 090,5 41 Investissements Sud-Sud 3,4 11 22 589,4 22 Pays touchés par un conflit 9 18 340,7 13 Projets complexes 5 12 24 1 581,7 60 Régions Asie et Pacifique 4 8 305,9 12 Europe et Asie centrale 20 40 928,0 35 Amérique latine et Caraïbes 3 6 353,6 13 Moyen-Orient et Afrique du Nord6 6 12 432,9 16 Afrique subsaharienne 17 34 636,4 24 Total 6 50 2 656,8 Secteurs Agro-industrie, industries 25 50 506,0 19 manufacturières et services6 Finances 11 22 482,3 18 Infrastructure 13 26 1 549,0 58 Pétrole, gaz et industries minières 1 2 119,5 5 Total 6 50 2 656,8 1. Certains projets portent sur plusieurs domaines prioritaires 2. Pays les plus pauvres du monde 3. Investissements réalisés entre pays en développement membres de la MIGA (catégorie II) 4. Ces chiffres représentent les projets impliquant au moins un investisseur d’un pays du Sud 5. Projets complexes portant sur les infrastructures, les industries extractives et la structure financière 6. Le Fonds fiduciaire de garantie des investissements pour la Cisjordanie et Gaza administré par la MIGA a aussi financé deux projets d’un montant total de 8,7 millions de dollars Le résultat d’exploitation de la MIGA s’est établi à 17,8 millions de dollars au cours de l’exercice, contre 9,7 millions de dollars en 2011. Figure Primes 1: Earned Premium, acquises, Fees, and Investment commissions Income*des et revenus ($M)placements* (en millions de dollars) 12 61,7 36,9 11 50,8 13,9 Primes et commissions 10 46,0 24,1 Revenus des placements 09 43,6 36,9 * Autres revenus non compris 08 38,2 45,3 MIGA RAPPORT ANNUEL 2012 | 3 l’exercice 2012 en bref groupe de la banque mondiale A T I O N L BA N VELOPME A L I N ION AL CE DE N NA K N I E R V AT TR ER E N F T N N A E R L T T O S O TE TE IN RNA IONA L FO R T P O R AT I T I • IN AS M R • WORLD BANK R E N T M U L IC S O C I AT N AT I O SETTL UTES T SI D REC EN T • • SP OR EM G TE ON PM Y DI IO U N A EN C ST O N N C R T T A L L R EN N UC E I OF TIO N AND D E V FINANCE A N T A G E INV ESTM E E Le Groupe de la Banque Mondiale est l’une des plus importantes institutions de développement en termes de sources de financement et d’assistance technique aux pays en développement. Les institutions qui lui sont affiliées collaborent et conduisent des activités complémentaires pour atteindre leurs objectifs communs, à savoir, réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie des populations. Le Groupe de la Banque contribue au partage du savoir et finance des projets dans de nombreux domaines — agriculture, commerce, finance, santé, lutte contre la pauvreté, éducation, infrastructure, gouvernance, changement climatique, etc. — qui profitent aux populations des pays en développement. Au cours de l’exercice 2012, le montant total des Le Groupe de la Banque Mondiale comprend engagements du Groupe de la Banque mondiale cinq institutions étroitement associées : s’est établi à 53 milliards de dollars. La Banque internationale pour la reconstruction La Banque mondiale, qui comprend l’IDA et la BIRD, et le développement (BIRD), qui prête aux pays à revenu a accordé 35,3 milliards de dollars de prêts et de dons intermédiaire et aux pays pauvres solvables. à ses pays membres, dont 14,7 milliards de dollars d’engagements de l’IDA dans les pays les plus pauvres L’Association internationale de développement (IDA), du monde. qui accorde des prêts ou des crédits sans intérêt et des dons aux pays les plus pauvres de la planète. L’IFC a engagé 15 milliards de dollars et mobilisé 5 milliards de dollars supplémentaires pour le La Société financière internationale (IFC), qui finance développement du secteur privé dans les pays en des prêts, des fonds propres et des services-conseil développement, dont près de la moitié du total dans pour stimuler l’investissement privé dans les pays en des pays admis à emprunter à l’IDA. développement. La MIGA a émis 2,7 milliards de dollars de garanties L’Agence multilatérale de garantie des investissements à l’appui d’investissements dans le monde en (MIGA), qui assure les investissements contre les développement. Elle a accueilli deux nouveaux membres — risques politiques en offrant des garanties contre les le Niger et le Soudan du Sud — durant l’exercice 2012. pertes associées aux risques non commerciaux afin de promouvoir l’investissement étranger direct (IED) dans les pays en développement. Collaboration au sein du Groupe de la Banque Mondiale Le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), qui offre des Les projets et programmes conjoints des institutions mécanismes internationaux de conciliation et d’arbitrage du Groupe de la Banque visent à promouvoir le des différends liés aux investissements. développement durable via l’expansion des marchés financiers, l’émission de garanties pour les investisseurs et les organismes de crédit, et la fourniture de services- conseil pour créer des conditions plus favorables à l’investissement dans les pays en développement. Ensemble, la Banque mondiale, l’IFC et la MIGA appuient des projets qui fournissent des ressources aux clients d’une manière plus innovante et plus sensible à leurs besoins. Un certain nombre de ces projets sont décrits dans le présent rapport. 4 | MIGA RAPPORT ANNUEL 2012 Les dirigeants apportent leur éclairage Message de Robert B. Zoellick, Président du Groupe de la Banque mondiale, 2007–2012 Les cinq dernières années ont mis à l’épreuve le Groupe de la Banque mondiale et sa capacité à répondre aux besoins de ses clients. Aussi bien les pays en développement que les pays développés ont dû faire face à la triple menace des crises alimentaire, énergétique et financière. Ils ont été confrontés à la faim, à la pauvreté, au chômage viables pour les personnes les plus vulnérables. En même et à la dette — à une crise économique, sociale et humaine temps, nous avons adapté de nouveaux produits pour assortie de répercussions politiques. Dans ce contexte les pays à revenu intermédiaire qui tirent de plus en plus difficile, le Groupe de la Banque mondiale a continué à la croissance. Nos projets portent sur l’égalité entre les soutenir ses clients avec souplesse, célérité et innovation, sexes, la sécurité alimentaire, le changement climatique, et en favorisant les résultats. Par défi, nous avons cherché la biodiversité, les infrastructures, la prévention des à exploiter les possibilités offertes et à susciter l’espoir. catastrophes, l’innovation financière et l’inclusion. Les actionnaires du Groupe de la Banque mondiale ont Le Groupe de la Banque mondiale accorde une attention accompagné nos priorités et nos performances par un particulière au rôle central que joue le secteur privé au appui financier exceptionnel. En 2007 et 2010, deux service du développement. Nous soutenons la mise en reconstitutions record des ressources de l’IDA ont permis place d’un cadre propice à l’investissement et à l’activité de mobiliser plus de 90 milliards de dollars. En 2010, économique ; nous fournissons des financements aux les actionnaires ont soutenu la première augmentation petites et moyennes entreprises et aux établissements de du capital de la BIRD depuis plus de deux décennies. microfinance ; nous accordons des crédits commerciaux ; La Banque dispose actuellement de ressources suffisantes nous militons pour une prise en compte accrue des et bénéficie de la notation AAA. partenariats public-privé ; et nous encourageons l’investissement dans les pays qui en ont le plus besoin, Nous modernisons le multilatéralisme pour promouvoir particulièrement les pays touchés par des conflits et les une économie mondiale assise sur des pôles de croissance États fragiles. multiples, et nous démocratisons le développement en renforçant la transparence et l’éthique de responsabilité, Le présent rapport met en lumière l’appui actif fourni et en partageant les connaissances et les informations. par la MIGA dans ces domaines au cours de l’exercice Nous posons les bases nécessaires au renforcement de 2012. Il montre la capacité de l’Agence à remplir sa la responsabilité sociale, à la lutte contre la corruption mission de promotion de l’investissement étranger et à l’exercice d’une meilleure gouvernance. Nous avons direct dans les pays en développement pour soutenir continué à privilégier les pauvres de toutes les régions, la croissance économique, la réduction de la pauvreté particulièrement d’Afrique, en insistant sur la nécessité et l’amélioration des conditions de vie des populations. d’établir des dispositifs de protection financièrement Dans un environnement mondial des investissements MIGA RAPPORT ANNUEL 2012 | 5 de plus en plus marqué par l’incertitude, et alors que les les produits et services offerts par les différentes clients de la MIGA recherchent des opportunités dans institutions du Groupe au profit des pays hôtes et des marchés pionniers, les mécanismes d’atténuation des des investisseurs privés. risques politiques gagnent en importance. La MIGA est bien placée pour s’adapter à ce nouvel environnement — Les pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord en particulier grâce au renforcement de sa présence sur connaissent encore des difficultés considérables : ce le terrain et aux réformes internes qu’elle a engagées au sont des pays en transition — économique, financière et, cours de ces deux dernières années. dans certains cas, politique. En soutenant des projets en Tunisie, au Maroc, en Jordanie, en Cisjordanie et à Gaza, Durant l’exercice 2012, la MIGA a émis 2,7 milliards de la MIGA a pu mobiliser les investissements étrangers dollars de nouvelles garanties, soit 27 % de plus que dont ces pays avaient tant besoin dans des secteurs l’exercice précédent. Elle a financé 52 projets, dont deux au créateurs d’emplois et de connaissances et favorisant titre du Fonds fiduciaire de garantie des investissements le transfert de compétences. pour la Cisjordanie et Gaza qu’elle administre, contre 38 au cours de l’exercice 11. Ses engagements bruts ont Les excellentes performances réalisées par la MIGA en atteint un montant record de 10,3 milliards de dollars, soit 2012 participent à nos efforts visant à bâtir un Groupe 29 % de plus que sa moyenne historique de 2009–2011, de la Banque mondiale plus solide, plus viable et capable et 13 % de plus que le niveau atteint en 2011. Plus de la de faire face à de nouveaux défis. Elles témoignent des moitié (58 %) des projets financés au cours de l’exercice qualités d’encadrement et de la démarche innovatrice portaient au moins sur un des quatre domaines d’action d’Izumi Kobayashi et de son équipe de direction, et de stratégique prioritaire de l’Agence : accompagnement la conscience professionnelle du personnel de l’Agence. des investissements dans les pays les plus pauvres ; investissements dans les pays touchés par des conflits ; Ce message est le dernier que je vous adresse en qualité projets complexes entrainant des transformations de président du Groupe de la Banque mondiale. Je tiens profondes ; et investissements Sud-Sud. Près de la moitié à remercier les Gouverneurs, le Conseil d’administration des nouveaux projets visaient les pays les plus pauvres. et les autres partenaires pour l’encadrement et l’appui qu’ils fournissent pour faire avancer le travail de cette La MIGA est déterminée à promouvoir des projets importante institution. Surtout, je remercie l’équipe de susceptibles d’avoir un impact considérable sur direction et le personnel dévoué, diligent et obligeant du le développement et qui sont économiquement, Groupe de la Banque mondiale. C’est vous qui donnez écologiquement et socialement viables. Les projets qu’elle corps à l’action de développement, partout dans le a financés au cours de l’exercice 2012 illustrent cette monde. Cela a été un privilège de travailler avec vous. approche dans une grande diversité de secteurs et dans toutes les régions du monde : un projet énergétique au Ghana ; un pont à péage construit dans le cadre d’un partenariat public-privé en Côte d’Ivoire ; un projet de centrale hydroélectrique en Albanie ; deux projets de production indépendante d’électricité au Kenya ; des plantations de palmiers dattiers en Cisjordanie ; et un projet de télécommunications en Afghanistan. Dans tous ces projets, l’Agence a démontré sa capacité à mobiliser l’investissement privé dans des domaines hautement prioritaires, et à exploiter les avantages complémentaires Robert B. Zoellick du Groupe de la Banque mondiale — en utilisant Le 30 juin 2012 6 | MIGA RAPPORT ANNUEL 2012 Message de Jim Yong Kim, Président du Groupe de la Banque mondiale J’ai le plaisir de vous faire parvenir le Rapport annuel 2012 de la MIGA. Ce rapport met en lumière les efforts accomplis et les résultats obtenus par l’Agence en dépit d’un environnement économique mondial difficile. Il souligne aussi l’importance de la collaboration avec les du Groupe de la Banque en poste à Washington et partout autres institutions du Groupe de la Banque mondiale et dans le monde. Notre mission reste plus importante que les partenaires externes pour faire avancer notre objectif jamais — aider les pays en développement à faire face partagé qui consiste à assurer la prospérité et éradiquer aux pressions immédiates, tout en les préparant à saisir la pauvreté. les occasions qui se présenteront à l’avenir. C’est un privilège d’entreprendre cette tâche importante. Aujourd’hui, le Groupe de la Banque mondiale a une occasion unique d’accélérer la croissance et le progrès social d’une manière inclusive et durable. Nous continuons à aider nos clients à faire face aux pressions immédiates, notamment en développant des filets de sécurité sociale d’un bon rapport coût-efficacité. Mais nous sommes aussi bien placés pour aider les pays à concevoir et mettre en œuvre des stratégies de développement à long terme par le biais de nos prêts, nos connaissances, notre expérience et notre expertise. Je me réjouis à l’idée de travailler avec le Conseil, nos Jim Yong Kim partenaires et clients, ainsi que le personnel dévoué Le 1er juillet 2012 MIGA RAPPORT ANNUEL 2012 | 7 Message d’Izumi Kobayashi, Vice-présidente exécutive de la MIGA L’exercice qui vient de s’écouler a été marqué par des perturbations économiques à l’échelle planétaire et un changement des schémas de croissance. Nous avons vu les tensions éroder les acquis des pays développés en Europe, alors que le monde en développement continuait à tirer la croissance, quoiqu’à un rythme plus faible. Les difficultés persistantes ont poussé de nombreuses en développement, mais elle libère également les entreprises à réévaluer leurs stratégies d’investissement et ressources limitées des gouvernements hôtes afin que d’atténuation des risques tout en cherchant à obtenir des celles-ci servent à fournir d’autres services essentiels. gains plus élevés à plus long terme sur des marchés plus difficiles comportant plus de risques et d’incertitudes. C’est surtout le cas dans des États fragiles et des pays touchés par des conflits. Nos résultats dans ce domaine Il en a résulté un accroissement de la demande de prioritaire témoignent de nos efforts, le volume des garanties de la MIGA en 2012, alors que la peur du risque nouveaux engagements à l’appui de ces pays ayant augmentait et les investisseurs cherchaient à intégrer les augmenté de 48 %, pour atteindre 351,3 millions de marchés en développement dans lesquels nous pourrions dollars au cours de l’exercice 2012 — y compris deux les soutenir. L’Agence a émis 2,7 milliards de dollars de projets garantis par le Fonds fiduciaire de garantie des nouvelles garanties au cours de l’exercice écoulé, ce qui investissements pour la Cisjordanie et Gaza que nous représente une augmentation considérable par rapport à administrons — contre 237,5 millions de dollars pour l’exercice précédent, compte tenu de la conjoncture. Je me l’exercice 11. En mobilisant l’IED dont ces pays ont tant réjouis de ce que notre portefeuille se soit davantage besoin, l’Agence contribue de manière fondamentale à la diversifié, couvrant toutes les régions et tous les secteurs, reconstruction de beaucoup d’entre eux, particulièrement comme on peut le voir dans le présent rapport. pendant la période cruciale de la transition, alors qu’ils cherchent à renouer avec la stabilité après des années Nos résultats impressionnants sont sous-tendus par de conflit. le caractère transformationnel de beaucoup de projets que nous soutenons : ceux-ci contribuent à apporter de La MIGA a aussi renforcé son engagement à l’appui du l’électricité, des services de transport et des technologies développement en Afrique subsaharienne, qui est l’une plus efficaces aux pays les plus pauvres du monde qui des régions en développement où la croissance est la ont le plus besoin d’investissements. En mobilisant plus rapide et où les possibilités abondent. Au cours de des capitaux privés pour des secteurs ayant un impact l’exercice 2012, les projets de l’Agence dans cette région considérable sur le développement — infrastructure, représentaient 24 % du volume total des engagements, agro-industrie et industrie manufacturière, etc. — l’Agence soit deux fois le niveau atteint l’année précédente. remplit non seulement sa mission de promotion de Un certain nombre de ces projets sont décrits dans le l’investissement étranger direct productif dans les pays présent rapport. 8 | MIGA RAPPORT ANNUEL 2012 Durant l’exercice 2012, l’Agence a aussi privilégié la région clients et à saisir les opportunités au début du processus Moyen-Orient et Afrique du Nord, qui a plus que jamais d’élaboration du projet. En outre, durant l’exercice 2012, besoin d’investissements créateurs d’emplois et de la MIGA a ouvert une représentation à Paris couvrant possibilités. Nous y avons engagé une action multiforme, l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, pour reproduire y compris à travers des conférences régionales et des ce que nous avons réalisé en Asie. Cette représentation missions qui nous ont permis d’échanger directement a connu des débuts prometteurs et étudie actuellement avec les personnes concernées par les problèmes que un grand nombre de projets à l’intention des régions rencontrent ces pays. Notre engagement a abouti à des qu’elle couvre. projets solides dans plusieurs pays et à une amélioration significative de nos résultats dans cette région, comme Ici, à Washington, nous avons accueilli Michel Wormser on peut le lire dans le présent rapport. en sa double qualité de nouveau Vice-président et Directeur général de l’Agence. La longue expérience Le rapport fait aussi état de l’accent mis sur les partenariats, acquise par Michel au sein du Groupe de la Banque en particulier avec la Banque mondiale et l’IFC, pour mondiale contribuera à renforcer notre action. Nous mieux harmoniser notre action et renforcer les relations avons aussi étoffé nos effectifs, notamment par le biais au sein du Groupe, et poser les bases nécessaires pour du Programme de jeunes cadres de la MIGA, qui a déjà concevoir ou poursuivre des interventions conjointes. permis à l’Agence d’accueillir de nouveaux et jeunes À cet égard, nous pouvons citer des projets de production talents provenant de pays sous-représentés. indépendante d’électricité au Kenya, qui ont permis d’associer des produits du Groupe de la Banque mondiale Je voudrais remercier tout notre personnel pour le dans une démarche complémentaire et qui démontrent professionnalisme et le dévouement dont il a fait preuve l’efficacité des solutions conjointes que nous pouvons durant l’exercice 2012. Il s’est montré à la hauteur des offrir pour mobiliser des financements dans des pays attentes en dépit de difficultés constantes. J’envisage que les investisseurs hésitent à pénétrer. Non seulement avec enthousiasme l’exercice qui s’annonce, en même l’Agence collabore activement avec les autres institutions temps que nous continuons à remplir notre mission qui composent le Groupe de la Banque mondiale, mais de promotion des investissements qui améliorent les elle poursuit aussi des partenariats importants avec conditions de vie des populations. d’autres entités, parmi lesquelles d’autres organisations bilatérales et multilatérales d’aide au développement, Enfin, je saisis cette occasion pour remercier le Conseil beaucoup d’organismes de crédit à l’exportation de d’administration pour son assistance et son soutien par le monde, d’autres assureurs et des organisations constants. Je tiens à exprimer ma gratitude au président professionnelles telles que l’Union de Berne. Ces sortant du Groupe de la Banque mondiale, Robert B. partenariats nous aident grandement à identifier et garantir Zoellick, pour la maîtrise avec laquelle il a su diriger de bons projets, et à gérer collectivement les risques. le Groupe pendant l’exercice 2012, et je souhaite la bienvenue à son successeur, le président Jim Yong Kim. Je me réjouis de ce que la première année complète de fonctionnement de la représentation régionale de la MIGA en Asie ait été fructueuse. La mission particulière de cette représentation est de développer les relations avec des investisseurs potentiels basés au Sud, comme en Chine, en Inde, en République de Corée et à Singapour, ainsi qu’avec des investisseurs australiens et japonais. Cette démarche ciblée de rapprochement des investisseurs, couplée à une participation active aux manifestations commerciales régionales importantes organisées en Asie, Izumi Kobayashi permet de renforcer notre capacité à travailler avec les Le 30 juin 2012 MIGA RAPPORT ANNUEL 2012 | 9 miga l’équipe de direction Izumi Kobayashi Michel Wormser Ana-Mita Betancourt Kevin W. Lu Vice-présidente exécutive Vice-président Directrice et Conseillère Directeur régional, et Directeur général juridique, Affaires juridiques Asie-Pacifique et indemnisations Edith P. Quintrell Lakshmi Shyam-Sunder Ravi Vish Marcus S. D. Williams Directrice, Opérations Directeur et Directeur Économiste en chef Conseiller, Stratégie financier, Finance et et Directeur, Économie et opérations gestion des risques et politique générale 10 | MIGA RAPPORT ANNUEL 2012 miga le conseil d’administration Les activités et les programmes de la MIGA sont guidés par un Conseil des Gouverneurs et un Conseil d’administration représentant les 177 pays membres de l’Agence. Chaque pays nomme un Gouverneur et un Gouverneur suppléant. Le Conseil des Gouverneurs est investi de tous les pouvoirs de la MIGA, mais il en délègue la majeure partie à un Conseil de 25 Administrateurs. Le droit de vote est pondéré en fonction de la participation rr Comité pour l’efficacité du développement au capital du pays ou du groupe de pays que chaque rr Comité de la gouvernance et des questions Administrateur représente. Les Administrateurs se réunissent administratives régulièrement au siège du Groupe de la Banque mondiale, rr Comité d’éthique à Washington, pour examiner les projets d’investissement, rr Comité du personnel prendre les décisions nécessaires à leur sujet, et superviser la politique générale d’administration de l’Agence. Ces comités aident le Conseil à s’acquitter de sa mission Les Administrateurs sont aussi membres d’au moins de supervision en procédant à des examens approfondis un des six comités permanents suivants : des politiques et procédures suivies. rr Comité d’audit rr Comité du budget Le Conseil D’administration de la MIGA au 30 Juin 2012 Debout (de gauche à droite) : Rogerio Studart, Gino Pierre Alzetta, Ingrid Hoven, Agapito Mendes Dias, Merza Hasan, Piero Cipollone, Jorg Frieden, Vadim Grishin, Marie-Lucie Morin, Shaolin Yang, Marta Garcia, Hekinus Manao, Sid Ahmed Dib, Rudolf Treffers, In Kang Cho, Hassan Ahmed Taha, Mukesh Nadan Prasad Assis (de gauche à droite) : Ian Solomon, Felix Camarasa, Ambroise Fayolle, Susanna Moorehead, Abdulrahman Almofadhi, Anna Brandt, Renosi Mokate, Nobumitsu Hayashi MIGA RAPPORT ANNUEL 2012 | 11 l’impact sur le développement 12 | MIGA RAPPORT ANNUEL 2012 Après un ralentissement de l’activité économique mondiale au second semestre 2011, suivi d’une nette amélioration de la confiance des marchés au début de l’exercice 2012, les incertitudes manifestées par la zone euro en mai ont à nouveau semé le  trouble dans les marchés financiers partout dans le monde. Cette situation rappelle brutalement que les séquelles de la crise financière mondiale ne sont pas encore totalement effacées. L’incertitude des marchés financiers et l’assainissement des finances publiques, associés aux niveaux élevés de déficit et d’endettement des pays à revenu élevé, vont probablement constituer des sources chroniques d’instabilité. Pourtant, jusqu’à présent, la conjoncture dans la plupart Quel rôle pour la MIGA ? des pays en développement est meilleure qu’elle ne Ce schéma d’évolution est particulièrement important l’était au second semestre 2011. Ce qui signifie que pour la MIGA, puisqu’il concorde avec notre mission de la dynamique de croissance réelle perdure dans ces promotion des IED dans les pays en développement — pays, comme ce fut le cas durant l’exercice précédent : et l’Agence le suit de près et s’adapte en conséquence. selon la Banque mondiale, les pays en développement Durant l’exercice 2012, la MIGA a pu fournir de nouveaux devraient enregistrer une croissance de 5,3 % en 2012. produits innovants qui lui permettent de garantir différents Ce changement considérable du schéma d’évolution de types d’investissements. Les occasions à saisir en Afrique la croissance économique mondiale, qui voit les pays en étant de plus en plus nombreuses, nous avons mobilisé développement devenir plus compétitifs que les pays des ressources humaines pour les accompagner. Ayant à revenu élevé, est l’une des transitions les plus rapides constaté un accroissement des partenariats public-privé que le monde ait jamais connues. dans les projets d’infrastructure en Afrique et en Asie, Évolution de l’investissement la MIGA s’est rapprochée des autorités pour leur dire l’importance qu’elle accorde à ce type d’opérations. étranger direct La MIGA mesure aussi la confiance des investisseurs. Selon les estimations, l’investissement étranger direct (IED) Selon une récente étude de l’Agence, plus de la moitié des vers les pays en développement a augmenté de 23 %, pour investisseurs envisagent d’accroître leurs investissements atteindre 625 milliards de dollars en 2011. La majeure partie dans les pays émergents. Pourtant, en dépit de cet de cette augmentation s’est produite durant la première enthousiasme, nous notons également une résurgence moitié de l’exercice. L’IED devrait toutefois diminuer en de la peur des risques non commerciaux associés aux 2012, pour s’établir à 518 milliards de dollars, bien que investissements. la Banque mondiale prédise un rebond en 2013. Et ce n’est pas une surprise. Dans un monde en Les pays en développement reçoivent aussi une part plus constante mutation, le déplacement des opportunités importante des flux mondiaux d’IED. Plus particulièrement, vers des marchés plus risqués survient précisément à les investisseurs considèrent désormais de nombreux pays un moment où les actionnaires et les prêteurs, forts d’Afrique subsaharienne comme des marchés émergents des expériences du Moyen-Orient et de l’Afrique du pionniers — Cap Vert, Ghana, Kenya et Mozambique, Nord et, soumis aux pressions dues aux nouvelles etc. Les pays asiatiques — Bangladesh, Pakistan et Sri réglementations, sont plus conscients des risques. Lanka, entre autres — ont reçu plus de la moitié des Comment ces tensions apparemment irréconciliables IED à destination des pays en développement en 2011. de profils de risque se manifestent-elles ? Selon l’édition De plus, l’investissement Sud-Sud (entre pays en 2011 de la publication de la MIGA parue en décembre développement) représente désormais une source plus et intitulée « World Investment and Political Risk », importante de nouveaux IED que les investissements les investisseurs se préoccupent à court terme du traditionnels. Les sources traditionnelles d’investissement risque macroéconomique et des difficultés à obtenir en Europe et aux États-Unis ayant été les plus affectées un financement, alors que leur préoccupation à moyen par le récent ralentissement de l’activité économique, une terme reste le risque politique. Depuis peu, certains pépinière de nouveaux investisseurs issus de pays tels investisseurs accordent une plus grande attention que l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l’Inde, la Malaisie, à l’inégalité et aux tensions sociales qui peuvent être la République de Corée et Singapour, a vu le jour. En 2011, masquées par une stabilité apparente. Leur analyse les IED en provenance d’Asie ont atteint à eux seuls des risques porte davantage sur l’économie politique, 127 milliards de dollars. les emplois et l’existence d’opportunités pour les jeunes. MIGA RAPPORT ANNUEL 2012 | 13 Dans ce contexte, de nombreux investisseurs conçoivent de capacité de la MIGA à garantir des projets susceptibles façon plus systématique des stratégies d’atténuation des de ne pas être couverts par les autres assureurs. La risques. Ces stratégies prennent en compte les partenariats création de plantations de palmiers dattiers Medjool locaux, de meilleures sources d’information, plus d’équité en Cisjordanie illustre l’appui de la MIGA à ce domaine dans les contrats, la viabilité environnementale et sociale, prioritaire, à l’image de notre soutien renouvelé (par les retombées pour les communautés locales et la le biais de nouvelles garanties émises cette année) à collaboration avec des organisations telles que la MIGA MTN Afghanistan qui offre des services essentiels de qui peuvent aider à atténuer certains de ces risques. Plus télécommunications en dépit de la situation sécuritaire que jamais, notre assurance contre le risque politique très fragile du pays. Les projets exécutés dans les pays peut encourager le retour des investisseurs traditionnels et territoires fragiles et ceux touchés par un conflit ont et l’arrivée dans la région de nouveaux acteurs. représenté 13 % du volume des opérations de la MIGA Au cours de l’exercice 2012, le volume des engagements cette année. a atteint un niveau jamais égalé, confirmant la tendance Quelques exemples illustrent notre collaboration dans des à la hausse observée l’année précédente. Selon l’Agence, projets complexes, autre domaine prioritaire : des usines cette situation illustre l’observation faite ci-dessus : plus de production hydroélectrique en Albanie et au Pakistan, d’intérêt pour les marchés pionniers, doublé d’une plus un projet de production de gaz en Ouzbékistan, un pont grande sensibilisation aux risques aboutit à une demande à péage en Côte d’ivoire (voir encadré 1), le transport accrue de services d’assurance contre le risque politique. au Panama et trois usines de traitement des eaux usées L’édition 2011 de la publication « World Investment and en Chine. L’appui de la MIGA à des projets complexes Political Risk » souligne cette tendance, notant que le ratio a représenté 60 % du volume de 2012. de l’IED par rapport à l’assurance contre le risque politique Pris ensemble, les projets exécutés dans les domaines a progressé, passant d’un niveau relativement bas de 5 à prioritaires de la MIGA ont représenté 70 % du volume 8 % au milieu des années 1990 au niveau actuel de 13 à des nouvelles opérations. 15 %. La MIGA joue un rôle important dans ce marché, La MIGA soutient également des projets dont les buts puisqu’elle intervient dans des contextes susceptibles coïncident parfaitement avec les priorités et les objectifs d’être exclus de la couverture des autres assureurs. de développement de la Banque mondiale, notamment l’appui continu aux pays à revenu intermédiaire et à une Pôle d’intérêt stratégique de la MIGA agro-industrie qui tient compte de l’intérêt collectif, la Notre pôle d’intérêt se reflète dans nos quatre priorités crise alimentaire perdurant (voir encadré 2). Dans toutes stratégiques, établies en tenant compte des besoins ses activités, la MIGA puise abondamment dans les de développement des pays membres de la MIGA, des points forts et complémentaires du Groupe de la Banque exigences d’un environnement de l’IED en mutation et du mondiale, en prenant appui sur les connaissances, marché de l’assurance contre le risque politique, et de la les produits et les services qu’offrent les différentes nécessité pour l’Agence de se concentrer sur son avantage institutions membres du Groupe aux pays hôtes et comparatif et suppléer les autres assureurs. aux investisseurs privés. Notre priorité première est d’encourager l’IED dans les Cette année, le portefeuille de la MIGA s’est caractérisé pays les plus pauvres du monde et, lors de l’exercice par une forte diversité régionale et sectorielle et a consisté 2012, 41 % du volume de garanties ont été consacrés à en plusieurs transactions innovantes. Les résultats au cette catégorie. Cette année, la taille moyenne des projets plan du développement sont dignes d’intérêt : au cours appuyés par la MIGA dans les pays les plus pauvres a de l’exercice 2012, les activités de la MIGA en Afrique sensiblement progressé. À titre d’exemple, l’on peut citer subsaharienne ont doublé et représente 24 % du volume des projets de production d’électricité au Ghana, au Kenya des nouvelles opérations et 14 des 17 projets appuyés et au Rwanda. se trouvent dans des pays IDA. Le portefeuille de cette année présente une augmentation considérable en projets L’autre priorité de la MIGA est de favoriser les d’infrastructure susceptibles de transformer les pays, investissements Sud-Sud, qui ont représenté 22 % du favorisant la fourniture d’énergie électrique, de services volume des engagements cette année. Comme dans le de transport et de technologies plus efficaces à des pays cas de la précédente priorité stratégique, la taille moyenne ayant besoin d’investissements soutenus et durables. En des projets Sud-Sud appuyés par la MIGA a connu une mobilisant des capitaux privés à impact considérable sur augmentation sensible. L’on peut citer comme exemples le développement, la MIGA parvient non seulement à d’investissements Sud-Sud garantis par la MIGA, la remplir sa mission, mais en outre, se donne les moyens fabrication de produits finis au Turkménistan et la de libérer les ressources limitées des gouvernements production hydroélectrique au Pakistan. hôtes — afin qu’elles servent à fournir d’autres services. Les pays touchés par un conflit constituent une autre priorité stratégique et la concentration sur ceux-ci souligne le rôle central de la MIGA dans les efforts de La MIGA et les questions d’actualité reconstruction de ces pays, en particulier au cours de la Encourager et maintenir l’investissement étranger direct période cruciale de transition vers la stabilité, après des dans les pays en développement alors que son niveau années de conflit. Cet intérêt met également en relief la pourrait autrement baisser nécessite souvent de réagir aux 14 | MIGA RAPPORT ANNUEL 2012 questions d’actualité avec subtilité. Dans de nombreux cas, Au cours de l’exercice 2012, la MIGA a également collaboré la MIGA a assuré un rôle anticyclique pour y parvenir — par avec le Partenariat de Deauville, une initiative des institutions exemple en soutenant des banques tentées de réduire leur financières internationales dont l’objectif est de favoriser niveau d’endettement en période de crise, en garantissant la stabilité macroéconomique, la cohésion sociale et une des projets non couverts par les autres assureurs, et en croissance plus équitable dans la région MENA. étant parmi les premiers acteurs à s’engager dans un pays Une autre partie du monde qui a fait l’objet d’une attention sortant de conflit. ciblée de la part de la MIGA est l’Europe et l’Asie centrale. Au regard des évènements survenus dans cette partie Alors que les effets de la crise de la zone euro sur les plus du monde, nous avons continué de nous intéresser à grandes économies d’Europe occidentale ont reçu le plus la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). En d’attention dans le monde, la crise a aussi touché les dépit de l’instabilité de la région — aggravée par le fait populations des pays européens émergents, en particulier que de nombreux pays de la région MENA s’appuient les plus pauvres d’Europe centrale et du Sud-est. En habituellement sur des investissements européens — alors conséquence, la MIGA s’est joint au reste du Groupe de que le vieux continent lui-même fait face à des difficultés la Banque mondiale pour accroître les possibilités d’aide financières — le besoin d’investissements créateurs à la région. Elle a ainsi annoncé son intention d’augmenter d’emplois et d’opportunités est plus fort que jamais. Pour son soutien à la région d’un milliard de dollars au cours la MIGA, il s’agit d’un moment important pour s’affirmer des deux prochaines années. Ayant déjà émis 928 millions et combler le vide laissé par le secteur privé. de dollars de garanties au cours de l’exercice 2012, nous Pour illustrer notre engagement au côté de la région avons presque atteint cet objectif. MENA, nous avons activement commencé à mobiliser un milliard de dollars de capacité d’assurance pour retenir La MIGA et l’environnement et encourager l’IED dans la région, une initiative que De bons résultats au plan environnemental, une gestion nous avons annoncée à la fin de l’exercice 11. La MIGA durable des ressources naturelles et la responsabilité a ciblé l’IED existant et les nouveaux flux d’IED vers les sociale sont des facteurs essentiels à la réussite d’un pays de la région pour conserver la capacité du marché investissement et à sa contribution au développement du de l’assurance risque politique et stimuler les efforts pays hôte. La MIGA souscrit aux normes de performance des organismes nationaux de crédit à l’exportation. Elle dans ces domaines et ses spécialistes des questions a réalisé des avancées notables dans ce domaine, en environnementales et sociales évaluent les impacts offrant des garanties d’un montant total de 432,9 millions potentiels des projets garantis par l’Agence, et de dollars à la Jordanie, au Maroc et à la Tunisie. Notre conseillent les clients sur la manière de les réduire capacité avérée à garantir des projets compatibles avec les et de les atténuer. principes de financement islamique renforce également notre capacité à appuyer des investissements dans la région. La MIGA a également contribué aux initiatives du Groupe de la Banque mondiale dans le domaine environnemental Par ailleurs, les efforts concertés de la MIGA à promouvoir et social, notamment la stratégie environnementale le Fonds fiduciaire de garantie des investissements pour intitulée « Environment Strategy: Toward a Green, Clean la Cisjordanie et Gaza ont porté des fruits cette année, and Resilient World for All ». Cette démarche consacre l’Agence ayant émis des garanties dans les secteurs une approche intégrée dans ce domaine dans toutes manufacturier et agro-industriel respectivement en les institutions du Groupe de la Banque mondiale et Cisjordanie et à Gaza. définit une nouvelle voie en matière de développement Nous avons intensifié nos efforts pour communiquer avec qui soutient la croissance tout en mettant l’accent sur les investisseurs, les prêteurs et les gouvernements de par la viabilité et l’inclusion. Cette stratégie a aussi le mérite le monde pour leur faire savoir que nous sommes prêts d’insister davantage sur la participation du secteur privé à poursuivre nos activités dans la région MENA. L’Agence à la gestion environnementale. met au service de la région son expérience mondiale de L’Agence a également organisé une conférence-débat sur gestion des risques politiques — notamment en finançant le rôle du secteur privé dans la croissance durable dans des conférences sur les capitaux d’investissement ciblant le cadre du forum 2012 du Réseau du développement la région. La MIGA a cofinancé une conférence avec durable du Groupe de la Banque mondiale. Cette initiative le Dubai International Financial Centre et l’Islamic de la MIGA a permis d’aborder cet aspect de la question Corporation for Insurance of Investments and Export dans un forum normalement consacré à un débat plus Credits de Dubaï, qui a été particulièrement bien accueillie. général sur la croissance durable. La vice-présidente exécutive de la MIGA a visité les pays de la région et a rencontré les autorités nationales, les représentants du secteur privé et d’autres partenaires, Efficacité de la MIGA pour souligner l’importance d’un apport en IED bénéfique au plan du développement au développement. En outre, la MIGA a mené une enquête La MIGA s’appuie sur trois piliers distincts pour évaluer auprès des investisseurs engagés dans la région pour la l’impact de notre travail au plan du développement : parution de l’édition 2011 du rapport « World Investment mesure de l’impact sur le développement, autoévaluation and Political Risk ». des projets et recherche originale. MIGA RAPPORT ANNUEL 2012 | 15 La MIGA a récemment établi les indicateurs suivants Cet outil d’apprentissage au service de l’institution applicables à l’ensemble du portefeuille pour évaluer permet à l’Agence de pleinement mettre à profit les l’impact sur le développement : nouveaux emplois directs leçons de l’expérience et de rendre davantage compte aux créés, valeur des budgets consacrés à la formation, actionnaires et autres intervenants. valeur des produits achetés localement, montant des Au cours de l’exercice 2012, la MIGA a effectué sept impôts et charges versés au gouvernement, valeur de évaluations d’investissements garantis (Brésil, Burkina l’investissement de la communauté et montant de Faso, Chine, Costa Rica, Fédération de Russie, République l’investissement mobilisé. centrafricaine et Sénégal). Les projets ont été notés selon Depuis l’exercice 2011, l’Agence demande aux bénéficiaires les critères suivants : performance commerciale, viabilité de garantie de rendre compte de la performance de leur économique, impact en termes de développement du projet sur la base de ces indicateurs le jour du troisième secteur privé, résultats au plan du développement, anniversaire de la signature du contrat de garantie avec résultats du point de vue environnemental et social, la MIGA. Nous espérons avoir ces résultats au cours du pertinence stratégique et efficacité de la MIGA. prochain exercice. Les évaluations effectuées par les économistes, les Par ailleurs, la MIGA continue d’insister sur spécialistes des questions environnementales et sociales la nécessité de tirer des projets achevés, des et les assureurs de la MIGA — et validées de façon enseignements bénéfiques au développement et de indépendante par le Groupe indépendant d’évaluation les appliquer aux activités en cours ou futures par (IEG) — visent à sensibiliser davantage le personnel l’exécution d’un programme solide d’autoévaluations. opérationnel et à renforcer ses connaissances. Encadré 1 — Reconstruire les infrastructures de la Côte d’Ivoire Cette année, la MIGA a appuyé la construction et l’exploitation du pont à péage Henri Konan Bédié et de ses routes d’accès en Côte d’Ivoire. Initialement lancé en 1996 mais interrompu par la guerre civile prolongée que le pays a connue, ce projet constitue un jalon essentiel dans les efforts entrepris par le pays pour reconstruire ses infrastructures. Le projet est structuré comme un partenariat public-privé et est mis en œuvre dans le cadre d’un accord de construction — exploitation — transfert de trente ans. Il couvre le financement, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance du pont sur la lagune Ébrié et les voies d’accès vers le nord et le sud entre la zone résidentielle de la Riviera et la zone industrielle de Marcory. Il s’agit du premier partenariat public-privé jamais établi depuis la fin de la guerre civile. La MIGA fournit des garanties d’un montant de 145 millions de dollars couvrant des prises de participation et des créances subordonnées des sociétés Bouygues Travaux La construction de ce pont est hautement prioritaire pour Publics (France) et Pan African Infrastructure Development le Gouvernement ivoirien, les ponts et l’infrastructure Fund (Afrique du Sud), des créances subordonnées et existants d’Abidjan étant soumis à rude épreuve et ne des créances privilégiées d’Africa Finance Corporation pouvant absorber la circulation croissante de la ville. (Nigéria) ainsi que des créances privilégiées de BMCE Une fois achevé, le nouveau pont contribuera à réduire Bank International PLC (Royaume-Uni) et de FMO considérablement la durée des trajets, améliorer la (Pays-Bas). Les garanties de revenu minimum de mobilité générale et soulager la congestion chronique la MIGA étaient essentielles pour l’obtention du de la circulation à Abidjan. Le projet stimulera d’autres financement de l’investissement. L’Agence couvre initiatives du secteur privé dans un pays sérieusement par ailleurs tous les créanciers privés du projet. touché par une longue guerre civile. 16 | MIGA RAPPORT ANNUEL 2012 Encadré 2 — Contribuer à la sécurité alimentaire en Afrique australe Le besoin pressant d’accroître la production alimentaire en Afrique subsaharienne prend tout son sens en Zambie où les revenus et les conditions d’existence se sont améliorés, donnant lieu à une demande croissante de viande et de produits de volaille par les consommateurs. Les camions du principal producteur de viande et de produits de volaille du pays sillonnent les routes zambiennes à longueur de journée. Selon une étude conjointe de la Banque mondiale et de UK Aid, les industries zambiennes de la viande et des produits laitiers présentent un potentiel inexploité de création de richesses et d’emplois, mais leur réussite repose sur une variété de facteurs tels que l’accès à des aliments pour bétail abordables et de grande qualité. Chayton Africa, client de la MIGA et producteur de maïs, de blé et de soja aide la Zambie à réaliser son potentiel de grenier à blé de la région. Chayton Africa a réalisé son premier investissement en Zambie en 2010 par l’acquisition de deux fermes commerciales et d’une exploitation agricole sous contrat dans la région de Mkushi, dans la province centrale du pays. A ce jour, elle entreprise agricole viable en Afrique australe et notre défi exploite six fermes commerciales existantes en location-bail, était de convaincre les investisseurs qu’il existait un marché pour une superficie d’un peu plus de 4 000 hectares dont solide et viable dans la région, » dit M. Crowder. « Nous 1 250 sont cultivés et 430 irrigués. L’entreprise, dénommée avons opté pour la couverture de la MIGA afin de calmer les Chobe Agrivision, applique un modèle d’agriculture entièrement inquiétudes que les investisseurs pourraient avoir au sujet du irriguée qui permet une double récolte : elle effectue deux risque politique. » En 2010, la MIGA a octroyé des garanties récoltes par an en cultivant le blé l’hiver et une rotation assorties de conditions à Chayton capital LLP pour appuyer de maïs et de soja l’été. Neil Crowder, directeur général ses investissements prévus en Zambie et au Botswana. Dans de Chayton Africa, affirme que « la Zambie dispose d’un le cadre de ce contrat, la MIGA couvrirait le risque politique potentiel énorme. Mais en ce moment, seul 1,1 % de la zone des investissements prévus de ce fonds de placement. Elle a agricole potentiellement fertile de la savane guinéenne est couvert le premier investissement de Chayton en Zambie en cultivé. Nous pensons qu’avec des pratiques agricoles plus juin 2011. Cette année, la MIGA fournit 9,5 millions de dollars efficaces telles que la rotation des cultures et l’absence de de garanties supplémentaires d’investissement pour couvrir labour, la gestion des sols et des ressources en eau et les l’expansion et les dépenses d’équipement de Chayton. avancées technologiques, la Zambie — et en réalité toute l’Afrique — peut tirer profit d’un ensoleillement abondant Rendue à sa deuxième année de production, Chobe Agrivision et de terres fertiles pour nourrir sa population croissante. » a atteint sa vitesse de croisière et est tournée vers l’avenir. Elle renforce les compétences de son personnel afin de Chayton Africa, qui a démarré comme une entreprise privée se développer et de passer du statut de jeune entreprise de capital-investissement, s’est rapprochée de la MIGA en locale à celui d’entreprise capable d’étendre sa superficie de 2009 afin qu’elle l’aide à mobiliser des ressources pour ses production à 10 000 hectares de terres irriguées. Elle nourrit investissements dans ce qui reste un environnement très également de grandes ambitions pour la communauté, difficile pour la levée de fonds. « Nous avions la vision d’une notamment la construction d’une nouvelle école. MIGA RAPPORT ANNUEL 2012 | 17 Pays membres de la MIGA — 177 Pays industrialisés — 25 Allemagne • Australie • Autriche • Belgique • Canada • Danemark • Espagne • États-Unis • Finlande • France • Grèce • Irlande • Islande • Italie • Japon • Luxembourg • Norvège •Nouvelle-Zélande • Pays-Bas • Portugal • République tchèque • Royaume-Uni • Slovénie • Suède • Suisse Pays en développement — 152 ASIE ET PACIFIQUE Afghanistan • Bangladesh • Cambodge • Chine • Corée (République de) • Fidji • Inde • Indonésie • Îles Salomon • Malaisie • Maldives • Micronésie (États fédérés de) • Mongolie • Népal • Pakistan • Palaos • Papouasie-Nouvelle-Guinée • Philippines • République démocratique populaire lao • Samoa • Singapour • Sri Lanka • Thaïlande • Timor-Leste • Vanuatu • Viet Nam EUROPE ET ASIE CENTRALE Albanie • Arménie • Azerbaïdjan • Bélarus • Bosnie-Herzégovine • Bulgarie • Chypre • Croatie • Estonie • Fédération de Russie • Géorgie • Hongrie • Kazakhstan • Kosovo (République du) • Lettonie • Lituanie • Macédoine (Ex-République yougoslave de) • Malte • Moldova • Monténégro • Ouzbékistan • Pologne • République kirghize • République slovaque • Roumanie • Serbie • Tadjikistan • Turkménistan • Turquie • Ukraine AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES Antigua-et-Barbuda • Argentine • Bahamas • Barbade • Bélize • Bolivie • Brésil • Chili • Colombie • Costa Rica • Dominique • El Salvador • Équateur • Grenade • Guatemala • Guyane • Haïti • Honduras • Jamaïque • Mexique • Nicaragua • Panama • Paraguay • Pérou • République dominicaine • Sainte Lucie • Saint-Kitts-et-Nevis • Saint-Vincent-et-les Grenadines • Suriname • Trinité-et-Tobago • Uruguay • Venezuela (République bolivarienne du) MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD Algérie • Arabie saoudite • Bahreïn • Djibouti • Égypte (République arabe d’) • Émirats arabes unis • Irak • Iran (République islamique d’) • Israël • Jordanie • Koweït • Liban • Libye • Maroc • Oman • Qatar • République arabe syrienne • Tunisie • Yémen (République du) AFRIQUE SUBSAHARIENNE Afrique du Sud • Angola • Bénin • Botswana • Burkina Faso • Burundi • Cameroun • Cap-Vert • Congo (République démocratique du) • Congo (République du) • Côte d’Ivoire • Érythrée • Éthiopie • Gabon • Gambie • Ghana • Guinée • Guinée équatoriale • Guinée-Bissau • Kenya • Lesotho • Libéria • Madagascar • Malawi • Mali • Maurice • Mauritanie • Mozambique • Namibie • Niger • Nigéria • Ouganda • République centrafricaine • Rwanda • Seychelles • Sénégal • Sierra Leone • Soudan • Soudan du Sud • Swaziland • Tanzanie • Tchad • Togo • Zambie • Zimbabwe Pays en voie de satisfaire aux conditions d’adhésion — pays en développement — 3 Comores • Myanmar • São Tomé-et-Príncipe 18 | MIGA RAPPORT ANNUEL 2012 Contacts Équipe de direction Izumi Kobayashi ikobayashi@worldbank.org Vice-présidente exécutive Michel Wormser mwormser@worldbank.org Vice-président et Directeur général Ana-Mita Betancourt Directrice et Conseillère juridique, abetancourt@worldbank.org Affaires juridiques et indemnisations Edith p. Quintrell : equintrell@worldbank.org Directrice, Opérations Lakshmi Shyam-Sunder Directeur et Directeur financier, lshyam-sunder@worldbank.org Finance et gestion des risques Ravi Vish Économiste en chef et Directeur, rvish@worldbank.org Économie et politique générale Marcus S.D. Williams mwilliams5@worldbank.org Conseiller, Stratégie et opérations Hubs régionaux Asie Pacifique — Kevin W. Lu klu@worldbank.org Directeur régional Europe — Olivier Lambert olambert@worldbank.org Responsable régional Responsables des garanties par secteur Nabil Fawaz nfawaz@worldbank.org Agro-industrie, industries manufacturières et services Olga Sclovscaia osclovscaia@worldbank.org Secteur financier et télécommunications Margaret Walsh mwalsh@worldbank.org Infrastructure Antonio Barbalho Pétrole, gaz, industries extractives, abarbalho@worldbank.org produits chimiques et énergie Réassurance Marc Roex mroex@worldbank.org Demandes d’information Michael Durr migainquiry@worldbank.org Questions des médias Mallory Saleson msaleson@worldbank.org MIGA RAPPORT ANNUEL 2012 | 19 w w w. m i g a . o r g Multilateral Investment Guarantee Agency World Bank Group 1818 H Street, NW Washington, DC 20433 USA t. 202.458.2538 f. 202.522.0316