64440 n tab abliss t d budget dgets on financière et d’établis ement des budgets ont été mises en œuvre à l’échelon de 41 municipalité entre été mise en œuvr l éc lon is ises uvr é cipalités tr de crédit hypothécaire. | En A R G E N T I N E , le taux de vaccination ont augm té à l’éche on national e nt ant de ys t d chauff g ffag ff intenant des systèmes de chauffage à gaz sûrs propres et d’un coût aborda le, contre 11 % en 2004 | g rs, les res e ac in da t ugmen bordab tre ntr tr l’éc échel éc 04 04. BANQUE MONDIALE • G L A D E S H , 20 millions de personnes on bénéficié de program pa 20 i on ux niveau on trafic onn sonnes ont b p o i rofi ancement grammes de microfinanc ment au cours des fin l’installati installatio n t tion e fenê e ou s de o d é par deux le niveau de trafic sur la période 2002–2005. | Au B É L A R U S , l installation de fenêtres et de RAPPORT ANNUEL 2011 s. | Au B É N I N , 230 000 résidents ont vu leur accès aux infrastructures et au services de base s’améliorer s reto rner en classe da les jours qu ont suivi la catastro he. | En B O L I V I E , 130 000 habitants de zones to er n class dans tourne ss 230 00 d s ont v eu su u jours qui t su a catastrop e. ro e ctu es t aux vice de base s’amé ore ctures as s’amé er 130 00 h bita t t ne one BILAN DE L’EXERCICE rogrès ré isé o è éaléali la lutt tte progrès ré li és dans la lutt contre le VIH/SIDA ont porté le taux de jeunes de 15 à 24 ans qui ont des rapports sexuels protégés à près de 43 % en 2010, soit plus du double du chiffre de 2004. | Dans l’État du Min t IH/SID n H H/ é VIH/ IDA ont porté le tau jeune de 5 u p r sex l e é ès ans qui ont es rapports sexuels r tégé près de 43 2010 it plus 0 it ouble du c u ouble 20 11 % par rapport à 2007. | Au B U R K I N A F A S O , 94 % de la population de Ouagadougou (1 480 000 habitants) ont aujourd’hui accès à l’eau potable. | Au B U R U N D I , 29 527 ex- 1 rr o 20 FA d a adou do pulation d uagadougo 0 000 habi a s) o 0 ab b ) cc uj u hui accè l e b o ab . battan s 29 527 ex-combatta ts adultes ont é ment des ét des primaires a atteint 85,6 % en 2008–20 9, contre moins de 50 % il y a seuleme cinq ans. | Au C A M E R O U N , quelque 1,6 million de personnes ont bénéficié directement de l’amél ration d me me études es étu es p im tteint e 20 20 co 200 m s 0 ul n eul ment inq ns Au uelque ue ue il ll illion e er énéfi direc e nt amélio u C H I L I , durant la pério e 2002–2007, la mise en place d’un système intégré de gestion financ ère dans 15 services de l’ad inistration centrale a permis l’e cution du budget en temps voulu et un système d duran i périod –2007, m place e stèm ég g yst me intég gestio ge tion ancièr dans 159 servi e de l’administr ncière n c èr rvices vi v ad st rm l’exéc er s l’e u n ge budget e ps v ulu, plu d m l d ctares ca es agric on e inon o n on rv nues v décembre 2008. | En C I S J O R D A N I E E T À G A Z A , quel déc déc et plus de 1,6 million d’hectares de terres agricoles des inondations survenues en dé 08. re 2008. En elque 85 décharges sauvages ont été fermées à Jenin et à Tubas, et é auva n é fermér programme de transferts mo étaires conditionnels Familias en Acción a atteint 1,7 million en 2008, co tre 340 000 en 2004. | En CÔT E D ’ I V O I R E , des empl s ont été fournis à 15 000 ex-com me ogramme fert m o r nsferts monétaires cond ne s l as e Acció attei ción te t ,7 co 2008, con e 4 20 4 00 CÔ ÔT n CÔ mploi nt 0 00 e combattants et jeun I B O U T I , le taux d’achèvement des études primaires sans redoublement a fortem t aug enté pour atteindre aujourd’hui 71 %, contre 52 % en 2003–2004. | En E L S A L V D O R , un progra m d’alimentatio taux d’achèvemen ux ac veme m i u e prim im edoublem ble blemen forte gment rtemen ugm t gm ur atteindre ujourd hu r urd’hu rd u ntre 2 003–20 20 2 LVA un ramme gram mmes de tran ferts monétaires conditionnels s’éleva t à 100 000 en 2010. | Dans l’E X - R É P U B L I Q U E Y O U G O S L AV E D E M A C É D O I N E , le taux de couv rture du cadastre a p que doublé, passa mes tran ansfer ans ts monéta e conditionn s’élevait 0 00 e 20 0 D é tio ondition élevai V uve uv t cadast plus u s d’énergie solaire à usage domestique en 2008. | En É R Y T H R É E , le nombre d’orphelins placés dans des familles s’élevait à 31 556 en 2005. | En É T H I O P I E , 264 000 instituteurs ont été recrutés, c er ergie ai i d ne g solai e sa sage omesti sti stique e 2008. 08 ombre le nomb d orphelins placés dans e fa illes s é eva 3 55 elins l c i a s fam 56 0 6 00 nst tu eu ont 00 stitut u t crutés recrutés, contribuant rovir l en 2008, contre 25 % en 2006 | En G A M B I E , 378 000 personne vivant en milieu urbain o vu leurs conditions de vie s’amé iorer grâce au renforcement des infrastructures. | En G É O R G I E , le taux d ira vir t 06 006. n 7 0 pe vant rbain nes van e mi e urbai ont e eu condition ions diti é s’améli gr r renfor fr r nfra morta mor s n ins ans de 1 80 pour 000 aissances vivantes entre 2003 et 200 ; le taux de mortalité néonatale a ég ement diminué. | Au G UAT E M A L A , le délai d’enregistremen d’un 00 rtalité des enfants de moins de 5 ans de 111 à 80 pour 1 00 naiss es vi t s en 2 n 00 008 et 200 u me o al néonatale également diminué. trement le éisme de janvier 2010. | Au H O N D U R A S , le nombre d’enfa r le séis Au e scrits d le ombre enfants inscrits dans la classe corr spondant à leur âge a augmenté de 19 % entre 1998 et 2004, et l’assistance scolaire pour les élèves de 6 à 12 ans cla se orr rre respondant â augme é e entre 1998 et c sc 12 publics pou renforcer la capacité de traitement des eaux usées. | En I N D E , plus de 98 % des enfants peuvent à prés nt fréquenter une école primaire située à 1 kilomètre au plus de chez eux ; 5 millions d’enfa u pour ci c é d traitem cité te e aux s E l s peuven prése quenter une école imai u pl fa fan d’enfa u ut onnel l o uption té nette ptio o é tution de lutte contre la corrup ion a été net ment ren enforcé en 2007 avec la créat on de la Commission pour l’éradication de la corruption du Tribu al anticorruption, de la Commission judiciaire, de la Commi sio en é en ec créati l é dication bu corruption, Tribun n m io missio 0 % seulement en 2002. | En J O R D A N I E , l’ac ès à la justice s’est amélioré avec la création de la première association d’avocat bénévoles par le Centre jordanien d’assistance juridiq e, en coordination avec l’O d ulement 2002. ac accès ’ac est m i e avec nd e oci c d’avocats énévol n e i diqu ’Ord é. | Au K A Z A K H S TA N , les coûts de transport sur l’axe routier Alma y-Astana ont baissé de 40 % en mo u les ran tr mat n s de moyenne, et le taux d’a ne, ne ne ents m da d é l 007 taux d’accidents sur l’axe Almaty-Karaganda a diminué de plus de 20 %, entre 1999 et 200 s s les p e préscol i ol e emen 5 et 6 ans dans les programmes p éscolaires se situent respectivement à 90 et 98 % dep s octobre 2009 ; et les mesures d’aide éta lies par le gouver ement ont fait en sorte que le temps de trajet d’un élève po epuis ct 0 e e re e étab er men ernem e % en 2009. | Au L I B A N , 300 kilomètres du réseau d’évacuation des eaux de pluie ont été améliorés entre 2000 et 2008, de même que 28 kilomètres du réseau d’eau potable et 36 kilomètres du réseau d’égouts 009. 9 2009 omètre kilomè s du rése d évacuation d ése éseau évac t aux au e ont té ré pluie on été m iorés entre 2000 et 2008, 0 8, êm u omètre même que kilomètres eau éseau d e potabl et 36 ilomèt able bl m é égout réseau égouts ose u réhab lita se ha i d l èt ètres n os ou la réhabilitation de plus de 2 kilomèt de brise-lames dans le port de Klaipėda sur la période 1999–2007 s’est traduite par des gains de compétitivité et de sécurité et une amélioration de l’environnement. po de Klaip port laipėd r 9 7 s’est duite r des pé tivité m ment. écoles primaires, écoles seco e ign t envir iron 700 3 écoles primaires, 26 écoles secondaires, 447 logements pour enseignants et en iron 2 70 chambres en foyers étudiants a été mené à bien en 2000, et 2 654 élèv du secondaire en difficulté ont reçu une aide da mbres n s tudian t me lèves a n ffi e dan Au M A L I , 650 000 pe nnes supplémentaires ont accès à l’électri é depuis mai 2010. | Au M A R O C , le marché de la téléphonie mobile a atteint la barre des 7, millions d’utilisateurs en 2003, contre moins d u 650 personnes p ricité dep ri i2 1 arc rché e l r rc nt int re e 7,3 i d’utilis ins e mené par les autorités, et le chômage des femmes en particulier a nettement diminué grâce à des créations d’emplo s dans le secteur des services | Au M E X I Q U E , le nombre d’établissements scolaires en mi ie m n par orités, a n g cr ns d’emplois dans e e emplo ces. b d’ e milie Au M O L D O VA , le taux de transmis on du VIH de la mère à l’enfant a diminué de près de 90 % entre 2002 et 2007, tom ant de 20 % à 1,7 %. | En M O N G O L I E , le taux de scola aux n missio is s fa e rès 0 re 007 tom omb 20 7 larisation en maternelle a augmen la ola e me on et d’apprentissag post-élémentaires a été renforcé grâce à une augmentation de 60 % du nombre de pla es pour les élèves en 11e année de sco arité sur la période 2008–2009. | Au N É PA L , 168 000 travaille n t d’ap sage a mentai t re e n b omb places our s èves n nn colar co ité sur la ér o 2 8 09 l ailleu 5 mic oen prises employant envi icroentrepri cr c nv 0 s éées éé er ’entretien courant de 2 400 kilomètr s d routes, soit 88 % du réseau routie principal. | Au N I G E R , le tau d’utilisation des cent e nviron 400 personnes ont été créé pour assurer l’ent o n kil ètre de utes kilomè re ése outie tier n le taux s o es centr leurs revenu d’environ 63 % entre 2004 et 20 9. | Au niveau de l’O R G A N I S AT I O N D E S É TAT S D E S C A R A � B E S O R I E N T A L E S , le taux net de scolarisation secondaire a p gres é de 8,4 % à u nus en 4 200 0 ation secondai at daire progressé e 8,4 e ollectivités locales étaien dotées, à la fin de 2007, de programmes de développement à horizon mobile sur trois ans, et presque toutes ont soumis des comptes de clôture dans les délais voulus au B r pales collecti i les é aient la o e dév m obi b e t p sque toutes on e lôture e oulus Bur s voul Bureau d pr t tio ctriqu ue n o ale ériode 03–2004. | Au P A N A M A , 76 000 personn de pl s vivant dans des communautés rurales pauvre PA ri ri production hydroélectr ue locale, qui a été portée d’environ 35 à 46 % de la production totale sur la périod 2003 76 000 pe sonnes e plus vi rale p munau és rural pa v ort de Rabau à la suite de l’éruption volcanique de 1994 ont permis la reprise du trafic international de marchandises en 200 | Au PA R AG UAY , 325 000 habitants des zon rurales, dont 25 000 membres d t aul u au ed t eprise a rchan e marchan 007. bita bit zones u n 25 00 m b et 2007. | Au P É R O U , plus de 15 000 kilomètres de route rurales ont ét remis en état entre 1995 et 2006. | Aux P H I L I P P I N E S , l’approvisionnem t tes te es ont été e 19 ux nem em em ement stable en éle a tab été bli 2008 i lectricité a ét rétabli en 2008 pour quelqu t y aire passé es égypti rêt hypothécair est pas de 300 millions à 4,2 milliards de livres égypt ennes en cinq ans seulem em ement grâce aux réformes entrep ises dans ce secteur, qui ont notamment consisté à mettre en plac un organe d s t epr nt é me n lace nsport e ’est am esse es parcours étant passée de 35 à 80 kilomètres/heure. | En R É P U B L I Q U E D O M I N I C A I N E , les pertes en électricité ont été réduites de 14 % s l de transport routier s’est améliorée depuis 1996, la vites de pa 0 t ctri é n té du s grâce aux programmes de transferts monétaires conditionnels lancés en 2008 et 2009. | En R É P U B L I Q U E K I R G H I Z E , 92 % des habitants ont à présent accès à des pro uits ph maceutiques, co grâc m é d onnels la ts o p pré r s prod s pharma ti contre 77 n du budget annuel. | Au R WA N D A , 750 000 personnes de plus ont à présent accès à un approvisionnement électr que fiable, et la durée des délestages a été sensiblement réduite, tombant de 50 % du temp el. ers nn s ec ectri e de ée de ns ent rédu sservies a renforcé l’accès à l’éducation grâce à la création de plus de 2 000 places supplémentaires au niveau du secondaire. | À S A I N T - V I N C E N T - E T - L E S G R E N A D I N E S , un programme de formatio esser é l’accès a réatio pp u se un forma i astrophes. | Au S A M O A , 24 kilomètres de digues ont é é réh bilités pour protég les vill st h st l digue été éhab l é é otéger ô i struits, strui d d’un programme achevé en 2008. | En S E R B I E , la gestion de llages côtiers, et quatre ponts reconstrui dans le cadre d’un p chev 08. estion p arché chés ion tio io ransparence et de respon abilité. | Au S É N É G A L , le taux brut de sco t pour effet d’améliorer la passation des marchés publics en termes de gestion, de supervision, de trans spons esp n prim 200 scolarisation primaire a atteint 84 % en 200 de santé et d’assainissement améliorées, et 148 dispensaires ont été rénové et équipés entre 2004 et 2009. | À S R I L A N K A , 55 000 mé ages agricoles ont bénéficié de la rem se en culture de 35 000 hectares d orées, et 48 d novés 2004 mén s éficié de la remi n cu hecta es m mentaire ont bénéficié de la distribution de semence de blé et d’engrais en 2008. | En TA N Z A N I E , 88 % du ré ménages en situation d’insécurité alime s urité alime me di tribut d bution semenme e d’engra en a 08 nT outier princ pal des r te n aujourd’h réseau routier prin ipa et des routes régionales sont aujourd faibles revenus a bénéficié à 1,15 million de personnes pauvre et vulnérables | Aux TO N G A , 42 foyers commu aut faibles revenus bénéfic a é 1 il i rsonn auvr u re res vulnérables. b 42 ye communautaires ont été réparés ou reconstruits à la suite d’un récent cyclone. | En T U R Q U I E , quelqu y constr te un écent yclone. n ermes capacité et d’efficacité au cours des dix dernières années. | En U K R A I N E , les me ures p m ermes de cap ité urs des ni derniè née ée e En mesure our stabiliser le secteur bancaire à la suite de la crise financière ont p les mesures prises pour s l s déposants fin cière ont permis à 6 millions de déposant d’avo fonds de garantie des dépôts ent 2009 et 2010. | En U R U G UAY , 1 000 écol publiques avaient accès à l’internet à compter de 2008, alors qu’aucune n’y était reliée e 2001. | Au V I E T N A M , de nouvell f s ép entre 00 et épôts 0 0 A coles 000 écol nt it eliée en nsité énergétique. | En Z A M B I E , quelque 1,2 million d’habitants de neuf villes ont eu accès à de services améliorés d’alimentation en eau et d’assainissement entre 1996 et 2000. si énerg ique. sité sit nergét e. quel uelque 1,2 mill illion d’h des sem ntre 1 LE CONSEIL DES ADMINISTRATEURS Les Administrateurs sont responsables de la conduite des opérations générales Les Administrateurs ont également examiné les progrès en direction des de la Banque mondiale, fonction qu’ils exercent en vertu des pouvoirs que leur a objectifs de développement pour le Millénaire (énoncés dans le Rapport de suivi délégués le Conseil des Gouverneurs. Conformément aux dispositions des Statuts, mondial 2011) et l’avancement des mesures de réforme de la gouvernance cinq des 25 Administrateurs sont désignés par les États membres qui détiennent (présentées dans deux rapports intitulés respectivement « Modernisation du le plus grand nombre de parts du capital de la Banque ; les 19 autres sont élus par le Groupe de la Banque mondiale » et « Renforcer la gouvernance et l’éthique de reste des États membres répartis en groupes à l’occasion d’élections organisées responsabilité : Rôle directeur et de supervision des actionnaires »). Ils ont approuvé la tous les deux ans. Le Conseil des Administrateurs reflète l’évolution de l’idée que proposition selon laquelle le processus de sélection du Président du Groupe de la se font les États membres de la mission de la Banque, ainsi que l’expérience qu’ont Banque mondiale doit être ouvert, fondé sur le mérite et transparent, ainsi que la les clients des opérations de la Banque sur le terrain. proposition d’instaurer un processus de double évaluation de la performance du Le Conseil des Administrateurs examine et approuve les opérations de prêt Président de la Banque mondiale et des Administrateurs. Le Conseil des et de garantie de la BIRD, ainsi que les projets de crédit, de don et de garantie Administrateurs a également prêté attention au dialogue ministériel en cours sur de l’IDA proposés par le Président. Les Administrateurs jouent un rôle important le changement climatique qui a été amorcé durant les Réunions de printemps puisqu’ils guident les opérations générales et l’orientation stratégique de la du Comité du développement et a entrepris d’évaluer une nouvelle stratégie Banque. C’est aussi à eux qu’il incombe de présenter au Conseil des Gouverneurs du Groupe de la Banque mondiale pour l’énergie. l’audit des comptes, le budget administratif, le Rapport annuel sur les résultats Dans le cadre de la réforme de la voix et de la gouvernance, les Administrateurs de l’exercice écoulé, les opérations et les politiques de la Banque et toute autre ont continué de mettre en œuvre plusieurs initiatives. Le troisième Administrateur question qu’ils estiment devoir soumettre à l’attention des Gouverneurs. Le Groupe africain, qui représente l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigéria, a rejoint officiellement indépendant d’évaluation (IEG) rend directement compte aux Administrateurs, le Conseil en novembre 2010. La part du total des voix détenue par les pays en à qui il fournit des avis indépendants sur la pertinence, la viabilité, l’efficience développement et en transition a été portée à 47,19 % dans le cadre de la Phase II et l’efficacité des opérations. Les Administrateurs s’assurent, par l’entremise des réformes. Les Administrateurs ont examiné les propositions concernant le du Panel d’inspection qui est responsable devant le Conseil, que les projets modèle de �che de performance, l’élargissement du cadre de délégation de pouvoir sont conformes aux procédures et politiques opérationnelles (voir http://ieg. et le rôle des organes de supervision au sein de la Banque mondiale. worldbankgroup.org et http://worldbank.org/inspection panel). Grâce aux modi�cations apportées au déroulement des Assemblées annuelles, Les Administrateurs sont membres d’un ou plusieurs comités permanents : le les assises de 2010 ont été plus efficaces. La séance plénière a été de plus courte Comité d’audit, le Comité du budget, le Comité pour l’efficacité du développement, durée et mieux ciblée, et l’ouverture d’un forum en ligne a contribué à renforcer le Comité d’éthique, le Comité des questions administratives concernant la la communication entre la Banque mondiale et la société civile, les chercheurs, gouvernance et les Administrateurs, et le Comité des ressources humaines. Avec le secteur privé et le grand public. En outre, les déclarations du Conseil des l’aide de ces comités, les Administrateurs s’acquittent de leur mission de surveillance Gouverneurs ont été mises en ligne à la disposition du public. Ces modi�cations en procédant à des examens approfondis des politiques et des pratiques de s’inscrivent dans le droit �l de la Politique d’accès à l’information qui est entrée l’institution. Le Comité directeur des Administrateurs est un organe consultatif en vigueur au début de l’exercice 11. informel, qui se réunit à intervalles réguliers. Les Administrateurs ont également soutenu les préparatifs de la Seizième Les Administrateurs se rendent périodiquement dans les pays emprunteurs reconstitution des ressources de l’IDA, qui s’est soldée par des annonces de pour observer le déroulement des activités d’aide de la Banque. Ces voyages leur contributions de la part des donateurs de 49,3 milliards de dollars, soit une permettent de rencontrer de multiples interlocuteurs : personnel des missions augmentation de 18 % par rapport à la précédente reconstitution des ressources résidentes de la Banque, responsables et béné�ciaires de projets et représentants de l’Association il y a trois ans. Les nouveaux pays donateurs et ceux qui le des autorités nationales, d’organisations de la société civile, des milieux d’affaires, deviendront prochainement ont activement contribué à IDA-16. d’autres partenaires de développement et d’institutions �nancières. En avril et Dans le cadre de la reconstitution, les Administrateurs ont approuvé l’octroi en mai 2011, les Administrateurs se sont rendus au Brésil et en El Salvador. d’une allocation spéciale à Haïti et la création d’un Mécanisme de réponse aux crises destiné à aider les pays clients à intervenir rapidement face à des situations Les réalisations du Conseil durant l’exercice 11 d’urgence. Ils ont également réaffirmé leur détermination à atteindre les ODM Les Administrateurs ont continué de jouer un rôle important dans l’action menée d’ici 2015, en particulier dans les régions à la traîne et les États fragiles et pour par la Banque mondiale pour relever les nombreux dé�s auxquels l’économie les populations vulnérables et les exclus. mondiale est confrontée après la crise. Ils ont examiné plusieurs documents clés Le Conseil des Administrateurs a approuvé une aide �nancière de plus de pour la préparation des réunions du Comité sur l’efficacité du développement, 42 milliards de dollars durant l’exercice 11, dont environ 26 milliards de dollars notamment l’édition 2011 du Rapport sur le développement dans le monde de prêts de la BIRD et 16 milliards de concours de l’IDA. Les Administrateurs ont consacré cette année aux conflits, à la sécurité et au développement, et un rapport également examiné 39 stratégies d’aide pays, dont 28 ont été préparées sur la volatilité des prix alimentaires mondiaux et son impact sur la sécurité conjointement avec IFC. Le Conseil a approuvé un budget administratif de alimentaire (Responding to Global Food Price Volatility and Its Impact on Food Security), 1,8 milliard de dollars pour la Banque mondiale au titre de l’exercice 12 qui examine les mesures prises par la Banque face au renchérissement des denrées (voir http://worldbank.org/boards). et aux risques posés par le changement climatique. De gauche à droite (debout) : Gino Alzetta, Susanna Moorehead, Piero Cipollone, Felix Alberto Camarasa, Abdulrahman Almofadhi, Merza Hasan, Shaolin Yang, Pulok Chatterji, Jorg Frieden, Ian Solomon, James Hagan, Dyg Sadiah Bohan, Nobumitsu Hayashi, Ruud Treffers, Ingrid Hoven, Rogerio Studart, Ambroise Fayolle ; (assis) Eugene Miagkov, Anna Brandt, Hassan Ahmed Taha, Agapito Mendes Dias, Marie-Lucie Morin, Javed Talat, Marta Garcia, Renosi Mokate Photo : Frank Vincent MESSAGE DU PRÉSIDENT DU GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE, PRÉSIDENT DU CONSEIL DES ADMINISTRATEURS Les dé�s auxquels nous sommes actuellement confrontés sont à la fois auquel ont été activement associés les porteurs de risques et d’opportunités avec, d’un côté, les changements histo- Africains. Cette stratégie marque une riques survenus dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, la hausse et évolution de notre approche régionale la volatilité des prix des denrées alimentaires et des carburants, l’accélération qui privilégie désormais les partenariats, de l’inflation sur les marchés émergents avec les risques de surchauffe que cela le savoir et le secteur �nancier. comporte, et les ravages occasionnés par les catastrophes naturelles ; et, de Le G-20 avait chargé le Groupe de la l’autre, des perspectives qui s’améliorent qu’un développement solidaire et Banque de réfléchir, avec d’autres parties durable favorise l’émergence d’une croissance mondiale multipolaire, que intéressées, aux moyens de mobiliser l’accroissement des investissements publics et privés dans l’infrastructure des sources de �nancement de l’action génère aujourd’hui des emplois et demain des gains de productivité, que les climatique. Nous aidons à présent États fragilisés, souvent à l’issue d’un conflit, se reconstruisent, et que les 130 pays à poursuivre des activités avantages induits par une ouverture et une transparence accrues d’adaptation et d’atténuation. Nous se matérialisent. avons levé environ 6,4 milliards de Comme le montre le Rapport annuel 2011, la Banque mondiale, au cours dollars pour nos Fonds d’investissement de l’exercice écoulé, a consacré l’essentiel de ses efforts à aider les pays en climatiques, lesquels ont catalysé une développement à relever ces dé�s, à maîtriser les risques et à saisir les oppor- cinquantaine de milliards de dollars au total à l’appui d’activités dans ce tunités. Nos activités ne se limitent pas à l’apport de concours �nanciers et de domaine. Le Groupe de la Banque a également accru son appui �nancier aux conseils en matière de développement. De plus en plus, le Groupe de la services de préservation des écosystèmes et de la biodiversité. À la conférence Banque établit des liens entre les pays en développement pour qu’ils puissent sur la biodiversité qui s’est tenue à Nagoya en septembre dernier, nous avons mettre en commun les acquis de l’expérience. lancé un nouveau concept, les comptes nationaux « verts », qui permettent de Cette année, nous avons exhorté la communauté internationale à accorder prendre en compte la valeur des ressources naturelles dans la méthode de la priorité à l’alimentation. La hausse des prix alimentaires a précipité 44 millions mesure de l’activité économique d’un pays. d’êtres humains dans l’extrême pauvreté. Pour contribuer à atténuer la flambée L’édition 2011 du Rapport sur le développement dans le monde aide à des prix des denrées alimentaires et à stimuler la productivité agricole, le focaliser l’attention sur les efforts déployés pour promouvoir, dans un premier Groupe de la Banque a renforcé son soutien à l’agriculture, qui est maintenant temps, la stabilité, puis la croissance et les opportunités, dans les États fragiles. de l’ordre de 6 à 8 milliards de dollars par an contre 4,1 milliards de dollars en Il s’agit généralement de pays sortant d’un conflit dont les habitants sont parmi 2008. Le Programme d’intervention en réponse à la crise alimentaire mondiale les plus déshérités de la planète. Ce que nous proposons, sur la base de nos apporte une aide de 1,5 milliard de dollars à quelque 40 millions de personnes recherches, c’est de renforcer les institutions nationales et d’améliorer la dans 44 pays. Nous soutenons vigoureusement l’action du Groupe consultatif gouvernance, l’accent étant mis sur la sécurité des citoyens, la justice et l’emploi. pour la recherche agricole internationale (CGIAR), et nous assurons la fonction Nous étudions maintenant les moyens d’adapter nos opérations pour répondre d’administrateur de son nouveau fonds �duciaire. Le Groupe de la Banque à ces besoins, notamment en accroissant nos effectifs et en ouvrant un centre joue également un rôle moteur de sensibilisation au problème de la sécurité d’application pratique à Nairobi. alimentaire en pressant le Groupe des 20 (G-20) d’agir à l’échelle mondiale. Le Groupe de la Banque a suivi de près les événements survenus au Moyen- Nous continuons de fournir une aide aux groupes pauvres et vulnérables Orient et en Afrique du Nord cette année. Nous avons vu l’impact des en mettant en place des �lets de sécurité efficients et efficaces et des trans- demandes de changement exprimées par les citoyens et les dé�s posés par ferts monétaires conditionnels. Nos programmes soutiennent près d’une cette dynamique. Les habitants de la région méritent un nouveau contrat quarantaine de pays en renforçant ce type de transferts et en diffusant à social qui leur donne davantage voix au chapitre concernant leur avenir, la travers le monde des informations sur la manière de rendre ces programmes justice et l’emploi. La capacité d’apprentissage, l’expérience et la souplesse de efficaces. Nos interventions couvrent de nombreux secteurs — santé, nutrition, la Banque lui permettent d’intervenir rapidement sans perdre de vue les diffi- éducation et protection sociale — et portent plus particulièrement sur les cultés à long terme. C’est pourquoi nous soulignons la nécessité de créer des systèmes, l’accès et les résultats. emplois sur le court terme et d’investir dans l’emploi sur le long terme ; de L’Afrique a renoué avec la croissance et progresse à un rythme plus rapide stimuler le commerce pour renforcer les investissements ; et de mettre en que celui qui prévalait avant la crise. Pour la troisième année consécutive, le place des �lets de sécurité ciblés pour s’assurer que les plus vulnérables ne sont soutien de la Banque à la région a atteint un niveau record (7 milliards de pas laissés pour compte. Le Groupe de la Banque mondiale a annoncé qu’il dollars). La Banque a également publié cette année sa nouvelle stratégie pour fournirait une nouvelle enveloppe à hauteur de 6 milliards de dollars à la l’Afrique, qui est le fruit d’un long processus de recherche et de consultation République arabe d’Égypte et à la Tunisie au cours des deux prochaines années. À l’échelle du Groupe, nos investissements vont pour la majeure partie au effectivement engagées. Nous renforçons par ailleurs notre action de secteur de l’infrastructure, et nous poursuivons nos efforts en vue d’établir un prévention, en aidant le personnel de la Banque à reconnaître certains « signaux lien entre ces investissements et les �nancements du secteur privé, notamment d’alarme » dans le processus de passation des marchés et à mieux maîtriser en encourageant les partenariats public-privé. Durant l’exercice, nous avons les risques susceptibles de se poser sur le plan de l’intégrité dans le cadre des lancé à Singapour, en collaboration avec les autorités locales, un centre projets de développement. d’excellence dans le domaine du �nancement des infrastructures. Ce centre Pour la septième année consécutive, le Groupe de la Banque mondiale a combine le savoir mondial des pays développés et en développement avec maintenu son budget au même niveau en termes réels, alors même qu’il traite les connaissances opérationnelles et techniques du Groupe de la Banque un plus gros volume d’activité. Chaque dollar disponible sert à �nancer l’aide pour fournir aux gouvernements qui ont entrepris de se doter de mécanismes aux pays pauvres en développement. de �nancement des infrastructures des services adaptés à leurs besoins, Durant l’exercice 11, les engagements du Groupe de la Banque à titre de y compris davantage de capitaux privés. prêt, de don, de prise de participation ou de garantie en faveur de ses États La coopération de la Banque avec IFC et la MIGA constitue un aspect membres et d’entreprises privées se sont montés à 57,3 milliards de dollars. essentiel de notre action globale de développement. Le secteur privé peut en Les engagements de la BIRD ont totalisé 26,7 milliards de dollars, contre effet être un moteur de changement et de croissance et une source d’oppor- 44,2 milliards de dollars en 2010, un montant qui reste supérieur à celui tunités pour les pays en développement. Nous encourageons les investisse- enregistré avant la crise. Les engagements de l’IDA, le fonds de la Banque pour ments privés à l’appui de l’ensemble de la chaîne de valeur agricole, du les pays les plus pauvres, ont représenté 16,3 milliards de dollars, soit un développement des télécommunications et de l’élargissement de l’accès aux accroissement de 12 % par rapport à l’exercice précédent. Les concours d’IFC services �nanciers ; et nous faisons le lien entre le secteur privé et les services ont augmenté de 3 % pour atteindre 12,2 milliards de dollars, et la MIGA a émis de santé, d’infrastructure, d’éducation et de formation, qui tous contribuent 2,1 milliards de dollars de garanties, un résultat de 43 % supérieur à celui activement à créer des emplois. obtenu pendant l’exercice 10. Les échanges Sud-Sud de ressources �nancières, d’expériences de En outre, les annonces de contributions d’une coalition élargie à 51 pays développement et d’opportunités commerciales et d’investissement sont en donateurs ont permis de lever un montant record de 49,3 milliards de dollars plein essor. Le Groupe de la Banque apprend de ces échanges et redouble au titre d’IDA-16 pour la période couvrant les trois prochains exercices — soit d’efforts pour générer de nouvelles connaissances, innover en matière �nan- une augmentation de 18 % par rapport à IDA-15. Les actionnaires ont par cière et aborder la problématique des pays pauvres sous des angles nouveaux. ailleurs approuvé une augmentation générale de capital, la première depuis Le savoir-faire du Département de la trésorerie lui permet de maintenir les plus de 20 ans pour le Groupe de la Banque, et une augmentation sélective de coûts de �nancement à un niveau bas et d’en faire pro�ter les clients. capital d’un montant total de plus de 86 milliards de dollars. Nous avons par ailleurs ouvert grand les portes de notre savoir. Avec sa Aucune de nos activités ne serait possible sans le dévouement du nouvelle Politique d’accès à l’information, le Groupe de la Banque a institué personnel, au siège et dans les bureaux-pays, qui s’emploie à faire du Groupe une nouvelle norme en matière de transparence des institutions internatio- de la Banque une institution plus dynamique, souple, ouverte et innovante. Je nales. Notre initiative Libre accès aux données permet en effet de consulter tiens à lui exprimer ici toute ma gratitude. Je voudrais également remercier les gratuitement plus de 7 000 séries de données. Cette année, le Groupe de la Administrateurs, les Gouverneurs et les nombreux donateurs et partenaires Banque a obtenu la note la plus élevée au classement, sur la base de la trans- pour leurs conseils et leur appui constants. parence, des 30 principaux bailleurs d’aide multilatérale et bilatérale. Nous continuons de mettre le programme de renforcement de la gouver- nance et de lutte contre la corruption au cœur de toutes les activités du Groupe de la Banque au niveau des pays, à l’échelon sectoriel et dans le cadre des projets. Au cours de l’exercice écoulé, nous avons aussi renforcé le contrôle de l’application des règles, en prononçant des sanctions d’exclusion contre les entreprises convaincues d’actes illicites, et passé de nouveaux accords de coopération avec des organismes internationaux pour contribuer à la lutte contre la corruption et faire en sorte que des poursuites soient, au besoin, Robert B. Zoellick BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 TABLE DES MATIÈRES CDROM EN ANGLAIS Le Conseil des Administrateurs Financial Statements Message du Président du Groupe de la Banque mondiale, Président du Conseil des Administrateurs New Operations Approved Le rôle de la BIRD 2 Lending Data Le rôle de l’IDA 2 Income by Region Prêts de la Banque mondiale par thème et par secteur, Organizational Information Exercices 06–11 4 World Bank Lending 2011 (présentation PowerPoint) Résumé d’exploitation, Exercice 11 5 Chapitre 1 Orientations pour l’après-crise 6 Chapitre 2 Les régions 14 Afrique 14 Asie de l’Est et Paci�que 16 Europe et Asie centrale 18 Amérique latine et Caraïbes 20 Moyen-Orient et Afrique du Nord 22 Asie du Sud 24 Chapitre 3 La Banque mondiale 26 Mappemonde Régions, représentations à l’étranger et pays admis à béné�cier des �nancements de la Banque mondiale Voir l’encart spécial contenu dans ce rapport La Banque mondiale à l’œuvre : les résultats obtenus sur le terrain Le présent rapport couvre la période allant du 1er juillet 2010 au 30 juin 2011. Conformément aux règlements respectifs de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de l’Association internationale de développement (IDA)  qui, réunies, prennent le nom de Banque mondiale , ce Rapport annuel a été établi par les Administrateurs des deux institutions. Monsieur Robert B. Zoellick, Président de la BIRD et de l’IDA, et Président du Conseil des Administrateurs, a soumis ce rapport, ainsi que les budgets administratifs et les états �nanciers audités, au Conseil des Gouverneurs.. Les rapports annuels de la Société �nancière internationale (IFC), de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) et du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) sont publiés séparément. Sauf indication contraire, tous les montants en dollars �gurant dans le présent rapport sont en dollars courants des États-Unis. Les chiffres des tableaux ayant été arrondis, leur somme peut différer du total indiqué, et la somme des pourcentages cités dans les �gures n’est pas toujours égale à 100 %. Dans ce rapport, les expressions « Banque mondiale » et « la Banque » désignent la BIRD et l’IDA. L’expression « Groupe de la Banque mondiale » désigne collectivement la BIRD, l’IDA, IFC, la MIGA et le CIRDI. 1 LE RÔLE DE LA BIRD total équivalant à la contre valeur de 6,8 milliards de dollars a�n de La Banque internationale pour la reconstruction et le développement maîtriser les risques pesant sur son bilan. En outre, le service de la (BIRD) est une coopérative de développement internationale Trésorerie a exécuté des transactions de swap représentant la contre- appartenant aux 187 pays qui en sont membres. Elle aide ses membres valeur de 2,5 milliards de dollars au titre de la Facilité �nancière à promouvoir la croissance équitable et durable de leur économie internationale pour la vaccination et de 7,2 milliards de dollars pour nationale et à trouver des solutions aux problèmes régionaux et l’IDA, respectivement. mondiaux urgents qui se posent en matière de développement économique et dans d’autres domaines importants, tels que la viabilité Les ressources de la BIRD environnementale. La Banque a pour mission fondamentale d’éradiquer La BIRD se procure l’essentiel de ses ressources en émettant des la pauvreté et de rehausser les niveaux de vie, et les moyens qu’elle met obligations sur les marchés internationaux des capitaux. Durant en œuvre à cette �n consistent principalement à fournir des prêts, l’exercice 11, elle a ainsi levé des fonds représentant la contre-valeur des instruments de gestion des risques et des conseils dans des de 29 milliards de dollars via l’émission de titres de créances dans disciplines liées au développement et à l’environnement, et à 26 monnaies. Parce qu’elle est bien cotée sur les marchés des capitaux coordonner les ripostes aux dé�s de portée régionale ou mondiale et que son assise �nancière est solide, la BIRD a pu emprunter (voir http://www.worldbank.org/ibrd). d’importantes quantités de fonds à des conditions très favorables malgré la volatilité des marchés. La solidité de la Banque tient à la Les engagements et les services �nanciers de la BIRD prudence de ses politiques et de ses méthodes �nancières, qui lui Les nouveaux engagements de prêt de la BIRD ont représenté permettent de maintenir une excellente cote de crédit. La BIRD est une 26,7 milliards de dollars au titre de 132 opérations pour l’exercice 11, soit institution coopérative et, à ce titre, elle cherche non pas à maximiser un montant nettement supérieur à la moyenne historique (13,5 milliards son pro�t, mais à dégager un revenu suffisant pour préserver son assise de dollars sur la période couverte par les exercices 05–08). Ce résultat �nancière et soutenir durablement ses activités de développement. fait suite au montant record de 44,2 milliards de dollars enregistré Le revenu disponible de la BIRD est passé de 764 millions de dollars au durant l’exercice 10 qui a coïncidé avec le plus fort de la crise. Les nouveaux titre de l’exercice 10 à 996 millions de dollars pour l’exercice 11. prêts sont allés pour la majeure partie à la région Amérique latine et De par sa mission de développement, la BIRD est particulièrement Caraïbes (9,2 milliards de dollars), suivie par l’Asie de l’Est et le Paci�que exposée au risque-pays inhérent à son portefeuille de prêts et de (6,4 milliards de dollars) et la région Europe et Asie centrale (5,5 milliards de garanties. Le ratio des fonds propres aux prêts et placements à long dollars). Au plan sectoriel, c’est le secteur Droit, justice et administrations terme est un indicateur synthétique de la capacité de l’institution à publiques qui a reçu la part la plus importante des engagements (22 %), assumer ces risques. La Banque suit attentivement l’évolution de cet suivi par les secteurs Transports (19 %), Énergie et mines (17 %) et Santé indicateur en tenant compte de ses perspectives �nancières et des risques et autres services sociaux (17 %). Au plan thématique, les plus gros auxquels elle s’expose. Au 30 juin 2011, ce ratio était de 28,7 %. Pour engagements sont allés aux thèmes Finances et développement du renforcer la capacité �nancière de la BIRD, le Comité du développement secteur privé (5,6 milliards de dollars), Gestion de l’environnement et a entériné une série de mesures, en particulier une augmentation des ressources naturelles (5 milliards de dollars), et Protection sociale et générale de capital et une augmentation sélective de capital d’un gestion des risques (3,9 milliards de dollars). montant total de 86,2 milliards de dollars, qui généreront 5,1 milliards La BIRD offre également des produits qui permettent à ses clients de dollars de capital libéré, et le Conseil des Gouverneurs a approuvé de �nancer efficacement leurs programmes de développement et de en mars 2011 les résolutions relatives à ces augmentations de capital. gérer les risques associés aux fluctuations des monnaies, des taux d’intérêt et des prix des produits de base, ainsi que les risques liés aux LE RÔLE DE L’IDA catastrophes naturelles. Au cours de l’exercice 11, le service de la Trésorerie L’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la de la Banque a exécuté pour le compte de ses États membres des Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, est la source transactions de couverture d’un montant équivalant à la contre-valeur multilatérale de �nancements concessionnels la plus importante au de 5,6 milliards de dollars, dont des opérations de couverture sur monde. Ses concours soutiennent les efforts déployés par les pays taux d’intérêt pour une contre-valeur de 5,5 milliards de dollars et des pour stimuler la croissance économique, faire reculer la pauvreté opérations de couverture sur taux de change pour une contre-valeur et améliorer les conditions de vie des pauvres. Durant l’exercice de 60 millions de dollars (conversions en monnaie nationale dans tous écoulé, 79 pays étaient admis à béné�cier de l’aide de l’Association les cas). Il a également exécuté des opérations de swap d’un montant (voir http://www.worldbank.org/ida). FIGURE 1 FIGURE 2 RATIO FONDS PROPRES/PRÊTS ET PLACEMENTS RECONSTITUTIONS DES RESSOURCES DE L’IDA À LONG TERME DE LA BIRD | AU 30 JUIN 2011 MILLIARDS DE DOLLARS POURCENTAGE 26,4 40 37,6 25,2 35,0 34,3 29,4 28,7 17,9 14,6 12,7 6,3 6,3 5,3 3,9 3,0 1,6 s.o. IDA-14 Ex. 06–08 IDA-15 Ex. 09–11 IDA-16 Ex. 12–14 Ressources propres de l’IDAa Dédommagements consentis par les donateurs pour compenser les remises de dette au titre de l’IADM 0 Transferts de la BIRD et d’IFC Contributions des bailleurs de fondsb EX. 07 EX. 08 EX. 09 EX. 10 EX. 11 Note : s.o. = sans objet. Sur la base des données contenues dans la version �nale du rapport de la reconstitution correspondante et des taux de change appliqués lors des négociations y afférentes. a. Les ressources propres de l’IDA proviennent des remboursements au titre du principal de ses crédits antérieurs, du produit des commissions et du revenu des placements. b. Net du dé�cit de �nancement structurel. 2 BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 Les engagements �nanciers de l’IDA FIGURE 3 Les engagements de l’IDA au titre de l’exercice 11 ont atteint 16,3 milliards PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA PAR RÉGION | EXERCICE 11 de dollars, dont 13,45 milliards de dollars de crédits et 2,82 milliards de POURCENTAGE DU TOTAL (43,0 MILLIARDS DE DOLLARS) dollars de dons. La majeure partie des ressources est allée à l’Afrique, Asie du Sud 24 % 16 % Afrique qui a reçu 7,0 milliards de dollars. L’Asie du Sud (6,4 milliards de dollars) et la région Asie de l’Est et Paci�que (1,6 milliard de dollars) ont aussi béné�cié d’une part importante des engagements. Les principaux béné�ciaires ont été le Bangladesh (2,1 milliards de dollars) et l’Inde (2,1 milliards de dollars). Asie de l’Est Les engagements au titre des infrastructures ont augmenté pour Moyen-Orient et 19 % et Paci�que Afrique du Nord 5% s’établir à 6,9 milliards de dollars durant l’exercice écoulé, en progression de 28 % par rapport à l’exercice 10. Un appui substantiel a par ailleurs été accordé aux secteurs Droit, justice et administrations publiques (3,7 milliards de dollars) et Santé et autres services sociaux (2,2 milliards de dollars). Au plan thématique, la part la plus importante des Amérique latine engagements de l’IDA est allée aux thèmes Développement rural et Caraïbes 22 % 14 % Europe et Asie centrale (3,0 milliards de dollars), Finances et développement du secteur privé (2,4 milliards de dollars) et Développement urbain (2,0 milliards de dollars). Les ressources de l’IDA FIGURE 4 Le �nancement de l’IDA est en grande partie assuré par les contributions des pays bailleurs de fonds. L’Association tire des ressources PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA PAR THÈME | EXERCICE 11 POURCENTAGE DU TOTAL (43,0 MILLIARDS DE DOLLARS) supplémentaires du transfert de montants prélevés sur le revenu net de la BIRD, des dons consentis par IFC, et des remboursements par les emprunteurs des crédits antérieurs de l’IDA. Tous les trois ans, les Développement urbain 10 % 2% Gestion économique représentants des pays donateurs et des pays emprunteurs se Gestion de l’environnement réunissent pour examiner les politiques et les priorités de l’Association 14 % et des ressources naturelles et déterminer le volume des nouveaux apports nécessaires pour Commerce et intégration 6 % �nancer le programme de prêts sur les trois exercices suivants. La Quinzième reconstitution des ressources de l’Association (IDA-15) pour Protection sociale et Finances et la période couverte par les exercices 09–11 ont permis de lever au total gestion des risques 13 % développement 43,7 milliards de dollars, dont 25,7 milliards de dollars de nouvelles 19 % du secteur privé Développement social, contributions et 4,9 milliards de dollars destinés à dédommager l’IDA parité hommes-femmes et des remises de dettes accordées au titre de l’Initiative d’allègement de lutte contre l’exclusion 2 % la dette multilatérale. Développement rural 13 % 10 % Développement humain Les négociations relatives à la Seizième reconstitution des ressources de l’Association (IDA-16), qui ont abouti en décembre 2010, se sont État de droit <1% 11 % Gouvernance du secteur public soldées par la mobilisation d’un montant record de 32,8 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS), soit la contre-valeur de 49,3 milliards de dollars (au taux de change appliqué à IDA-16). Ces ressources, destinées à �nancer l’IDA durant la période couverte par les exercices 12–14, FIGURE 5 proviennent des contributions de 17,6 milliards de DTS (26,4 milliards de PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA PAR SECTEUR | EXERCICE 11 dollars) de 52 pays bailleurs de fonds, dont 7 nouveaux donateurs ; POURCENTAGE DU TOTAL (43,0 MILLIARDS DE DOLLARS) des fonds versés par les donateurs à hauteur de 3,5 milliards de DTS (5,3 milliards de dollars) pour dédommager l’IDA des remises de dettes Eau, assainissement et protection Agriculture, pêche qu’elle a accordées ; des remboursements des crédits antérieurs de l’IDA contre les inondations 11 % 5% et foresterie pour un montant de 9,7 milliards de DTS (14,6 milliards de dollars), 4% Éducation notamment au titre du remboursement anticipé des crédits et du durcissement des conditions de crédit ; et des transferts opérés au sein 14 % Énergie et mines du Groupe de la Banque mondiale, en particulier sur le produit des placements d’un montant 2,0 milliards de DTS (3,0 milliards de dollars). Transports 20 % 2% Finances L’obtention de résultats en matière de développement, le renforcement du suivi de ces résultats et leur diffusion sont le thème Santé et autres central et la priorité de la Seizième reconstitution des ressources de 16 % services sociaux l’Association, qui met aussi davantage l’accent sur la mesure des résultats. Quatre thèmes particuliers ont été retenus pour IDA-16 : la riposte aux crises, la parité hommes-femmes, le changement climatique, et les 5% Industrie et commerce Droit, justice et États fragiles et les pays touchés par un conflit. Ces ressources serviront administrations publiques 22 % 1% Information et communication notamment à �nancer la création d’un Mécanisme de réponse aux crises destiné à aider les pays à faible revenu à se relever d’une catastrophe naturelle ou d’un choc économique violent. La nouvelle reconstitution aidera également les pays béné�ciaires à s’adapter aux effets du changement climatique et contribuera à renforcer les opérations de la Banque en faveur des pays sortant d’un conflit. BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 3 TABLEAU 1 PRÊTS DE LA BANQUE MONDIALE PAR THÈME ET PAR SECTEUR | EXERCICES 06–11 MILLIONS DE DOLLARS THÈME EX. 06 EX. 07 EX. 08 EX. 09 EX. 10 EX. 11 Gestion économique 214 248 397 2 305 3 950 655 Gestion de l’environnement et des ressources naturelles 1 387 2 017 2 662 5 085 4 337 6 102 Finances et développement du secteur privé 6 138 4 261 6 156 9 695 17 726 7 981 Développement humain 2 600 4 089 2 281 6 379 8 421 4 228 Gouvernance du secteur public 3 821 3 390 4 347 6 108 5 750 4 518 État de droit 758 424 304 16 207 169 Développement rural 2 216 3 176 2 277 4 299 5 004 5 636 Développement social, parité hommes-femmes et lutte contre l’exclusion 1 094 1 250 1 003 813 952 908 Protection sociale et gestion des risques 1 892 1 648 882 5 296 5 006 5 691 Commerce et intégration 1 611 1 570 1 393 3 444 1 818 2 604 Développement urbain 1 911 2 623 3 001 3 467 5 575 4 514 TOTAL 23 641 24 696 24 702 46 906 58 747 43 006 SECTEUR EX. 06 EX. 07 EX. 08 EX. 09 EX. 10 EX. 11 Agriculture, pêche et foresterie 1 752 1 717 1 361 3 400 2 618 2 128 Éducation 1 991 2 022 1 927 3 445 4 945 1 733 Énergie et mines 3 030 1 784 4 180 6 267 9 925 5 807 Finances 2 320 1 614 1 541 4 236 9 137 897 Santé et autres services sociaux 2 132 2 752 1 608 6 305 6 792 6 707 Industrie et commerce 1 542 1 181 1 544 2 806 1 251 2 167 Information et communication 81 149 57 329 146 640 Droit, justice et administrations publiques 5 858 5 468 5 296 9 492 10 828 9 673 Transports 3 215 4 949 4 830 6 261 9 002 8 638 Eau, assainissement et protection contre les inondations 1 721 3 059 2 360 4 365 4 103 4 617 TOTAL 23 641 24 696 24 702 46 906 58 747 43 006 Dont BIRD 14 135 12 829 13 468 32 911 44 197 26 737 Dont IDA 9 506 11 867 11 235 13 995 14 550 16 269 Note : À compter de l’exercice 05, les prêts comprennent les garanties et les mécanismes de garantie. Les chiffres ayant été arrondis, leur somme ne correspond pas toujours au total indiqué. Les dons PPTE d’un montant total de 45,5 millions de dollars ne sont pas inclus dans les crédits de l’IDA au titre de l’exercice 09. 4 BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 TABLEAU 2 RÉSUMÉ D’EXPLOITATION | EXERCICE 11 MILLIONS DE DOLLARS BIRD EX. 07 EX. 08 EX. 09 EX. 10 EX. 11 Engagements 12 829 13 468 32 911 44 197 26 737 dont prêts à l’appui des politiques de développement 3 635 3 967 15 532 20 588 9 524 Décaissements bruts 11 055 10 490 18 565 28 855 21 879 dont prêts à l’appui des politiques de développement 4 096 3 485 9 138 17 425 10 582 Remboursements du principal (y compris remboursements anticipés) 17 231 12 610 10 217 11 624 13 885 Décaissements nets (6 176) (2 120) 8 347 17 231 7 994 Encours des prêts 97 805 99 050 105 698 120 103 132 459 Prêts non décaissés 35 440 38 176 51 125 63 574 64 435 Résultat d’exploitationa 1 659 2 271 572 800 1 023 Capital et réserves disponibles 33 754 36 888 36 328 36 106 38 689 Ratio fonds propres/prêts 35 % 38 % 34 % 29 % 29 % a. Exprimé dans les états �nanciers de la BIRD en revenu avant prise en compte des variations de la juste valeur des portefeuilles n’ayant pas fait l’objet de transactions (net) et des transferts approuvés par le Conseil des Gouverneurs. IDA EX. 07 EX. 08 EX. 09 EX. 10 EX. 11 Engagements 11 867 11 235 14 041a 14 550 16 269 dont prêts à l’appui des politiques de développement 2 645 2 672 2 820 2 370 2 032 Décaissements bruts 8 579 9 160 9 219 11 460 10 282 dont prêts à l’appui des politiques de développement 2 399 2 813 1 872 3 228 1 944 Remboursements du principal (y compris remboursements anticipés) 1 753 2 182 2 209 2 349 2 501 Décaissements nets 6 826 6 978 7 010 9 111 7 781 Encours des crédits 102 457 113 542 112 894 113 474 125 287 Crédits non décaissés 24 517 27 539 29 903 30 696 38 059 Dons non décaissés 4 642 5 522 5 652 5 837 6 830 Décaissements au titre de dons 2 195 3 151 2 575 2 583 2 793 a. Y compris un don PPTE de 45,5 millions de dollars à la Côte d’Ivoire. BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 5 ORIENTATIONS POUR L’APRÈS-CRISE RELEVER IMMÉDIATEMENT LES NOUVEAUX DÉFIS Les effets de la crise �nancière et économique la plus sévère que le monde ait connue depuis la Grande Dépression se sont estompés en 2010 : selon les estimations, la production mondiale, tirée par la forte demande intérieure des pays en développement, a augmenté de 3,9 %. La croissance devrait redescendre à 3,3 % en 2011 avant d’accélérer à nouveau pour atteindre 3,6 % en 2012. Contrairement à de nombreux pays à revenu élevé et aux pays d’Europe et d’Asie centrale, où la croissance reste atone, la plupart des pays en développement ont retrouvé — ou sont en passe de retrouver — les niveaux qui prévalaient avant la crise. La hausse des investissements Sud-Sud, en particulier les investissements provenant d’Asie, a fortement contribué à cette reprise. Les économies du Brésil, de la Chine, de la Fédération de Russie, de l’Inde, de l’Indonésie et de la République de Corée devraient représenter plus de la moitié de la croissance mondiale à l’horizon 2025. Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale, intitulé Global Development Horizons, ces économies contribueront à tirer la croissance des pays à faible revenu par le biais des transactions commerciales et �nancières internationales. Un marché de Zagreb (Croatie). La volatilité et le niveau élevé des prix Une étude du Groupe indépendant d’évaluation (IEG) consacrée à alimentaires, proches de leurs niveaux records de 2008, constituent le l’action menée par la Banque mondiale en réponse à la crise révèle que principal problème de développement de nombreux pays. les pays à revenu intermédiaire ont été les principaux béné�ciaires des prêts de la Banque. Ces pays étant à la pointe de la reprise mondiale, Photo : Peter Thompson la Banque montre ainsi combien elle contribue à la stabilisation de la croissance économique mondiale. Dans son évaluation, l’IEG conclut que l’adoption d’une démarche stratégique, la mise en œuvre d’une prix alimentaires, 835,8 millions de dollars de l’IDA (consacrés à 13 pays) approche équilibrée en matière d’adéquation du capital et le déploiement et 200 millions de dollars de la BIRD (destinés à un projet aux Philippines). efficace des ressources ont clairement contribué au redressement qui a Le programme a été récemment prolongé d’une année, jusqu’en juin suivi la crise. 2012, de manière à permettre à la Banque de répondre rapidement aux L’atténuation de la crise, qui a touché les pays développés encore demandes d’aide des pays très touchés par le renchérissement des plus durement que les pays en développement, n’a pas débouché sur produits alimentaires. une ère de stabilité. Le monde est confronté à de nouveaux risques et La Banque administre aussi le Programme mondial pour l’agriculture dé�s particulièrement redoutables : la hausse des prix alimentaires ; le et la sécurité alimentaire, qui porte essentiellement sur des initiatives renchérissement des combustibles, qui accroît le coût des produits à moyen et long terme. Créé en avril 2010 à la demande du G-20, ce alimentaires et menace la stabilité sociale ; les remous politiques au programme �nance des projets, pilotés par les pays concernés, dans les Moyen-Orient et en Afrique du Nord ; les catastrophes naturelles ; le domaines de l’agriculture et de la sécurité alimentaire et vise à promouvoir changement climatique ; le ralentissement de la croissance dans le les investissements dans les petites exploitations agricoles des pays à faible monde développé ; l’accélération de l’inflation dans les pays émergents ; revenu. Depuis son lancement, le programme a octroyé 481 millions de la crise de la dette souveraine en Europe. S’agissant des populations dollars sous forme de dons à 12 pays. pauvres, le danger de loin le plus important est la hausse et l’instabilité Diverses autres initiatives contribuent aussi à préserver l’alimentation des prix alimentaires. des groupes vulnérables. La Banque collabore avec le Programme alimentaire mondial pour nourrir 22 millions d’enfants dans environ Faire face à la hausse des prix alimentaires 60 pays et coordonne les activités menées en collaboration avec les De nouvelles pressions se sont exercées sur les populations pauvres des organismes des Nations Unies dans le cadre du Groupe de travail de pays en développement lorsque les prix des produits alimentaires ont haut niveau sur la sécurité alimentaire et avec les organisations non enregistré une hausse à deux chiffres qui les a quasiment ramenés aux gouvernementales (ONG). niveaux records de 2008. Selon les estimations, la hausse des prix alimentaires survenue entre juin et décembre 2010 a entraîné une Atteindre les ODM augmentation nette globale de 44 millions du nombre de pauvres dans Avant la crise, de nombreux pays et régions avaient accompli les pays en développement. Au niveau mondial, les cours du blé, du d’importants progrès sur la voie de la réalisation des objectifs de maïs, du sucre et des huiles alimentaires ont fortement augmenté et les développement pour le Millénaire (ODM). Au plan mondial, le taux de prix alimentaires constituent actuellement le principal dé� de nombreux mortalité des enfants de moins de cinq ans a baissé dans les pays en pays en développement. D’après les principales prévisions agricoles, les développement pour passer de 101 décès pour 1 000 naissances vivantes prix alimentaires internationaux resteront au-dessus des niveaux de la en 1990 à 73 en 2008. La scolarisation primaire a progressé, même si les décennie précédente au moins jusqu’en 2019. enfants pauvres et les enfants vivant en zone rurale ont moins béné�cié Le Programme d’intervention en réponse à la crise alimentaire de cette tendance que les enfants vivant dans d’autres endroits. La région mondiale, lancé par la Banque en mai 2008, a fourni une aide immédiate Asie de l’Est et Paci�que a enregistré une croissance rapide, et les taux de aux pays durement touchés par le renchérissement des produits pauvreté ont diminué en Asie du Sud. alimentaires. En juin 2011, le programme avait approuvé des crédits L’aide de la Banque a eu une incidence sensible sur les résultats. d’un montant de 1 500,1 millions de dollars, dont 77 % ont été décaissés. Depuis 2000, l’institution a engagé près de 25,3 milliards de dollars Le montant total des projets �nancés par la Banque et approuvés par à l’appui de l’amélioration des services d’éducation, dont plus de ses Administrateurs au titre du programme dépasse 1,2 milliard de dollars, 13,3 milliards de dollars dans les pays IDA. L’aide de l’IDA à l’éducation dont 202,4 millions de dollars (attribués à 27 pays, dont 17 pays africains) a atteint 1,1 milliard de dollars en termes de nouveaux engagements proviennent du Fonds �duciaire d’intervention en réponse à la crise des durant l’exercice 11. 6 BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 Selon les Indicateurs du développement dans le monde 2010, l’objectif sous-employés, travaillent au noir ou ne travaillent pas du tout. En plus consistant à réduire de moitié le nombre d’êtres humains vivant dans d’aggraver la pauvreté, le chômage des jeunes engendre des troubles l’extrême pauvreté est à portée de main, en partie grâce à la forte politiques et a des conséquences sociales néfastes telles que la faiblesse croissance économique de l’Asie. Au niveau national, toutefois, seulement des taux de nuptialité. Le problème du chômage des jeunes, qui sévit 49 pays sur 87 sont bien partis pour atteindre l’ODM relatif à la depuis longtemps, a été exacerbé par les récentes révolutions de la région. pauvreté. L’instabilité et le niveau élevé des prix alimentaires freinent La Banque mène des travaux de recherche en Jordanie, au Maroc et les progrès vers les ODM, en particulier ceux qui touchent à la santé, dans la République arabe d’Égypte au sujet des principales tendances mais aussi les objectifs sur lesquels les prix alimentaires ont un impact observées en ce qui concerne l’emploi et la situation sociale des jeunes. indirect. C’est le cas des ODM concernant l’éducation. La hausse des prix Ces travaux ont consisté à tester des programmes de création d’emplois, alimentaires aggrave la faim et la malnutrition en raison desquelles des à recueillir des données et à créer de nouveaux instruments permettant millions d’enfants manquent de forces pour se rendre à l’école. par exemple de mesurer la participation des jeunes au marché du travail et à la vie de la communauté. Améliorer la gestion du risque et les opérations Par ailleurs, dans le cadre de l’Initiative en faveur du monde arabe, de redressement après une catastrophe la Banque mondiale collabore avec la Ligue des États arabes pour lancer Durant les dernières années, les taux de change, les taux d’intérêt et des programmes à l’intention des jeunes de la région, y compris des les cours des produits de base ont été instables et les catastrophes activités de volontariat. Un projet de don aiderait la Ligue et plusieurs naturelles ont eu un impact particulièrement prononcé dans les zones pays concernés à mettre en place ces programmes. urbaines en expansion (voir ci-dessous). Outre l’appui qu’elle apporte En octobre 2010, 18 États arabes ont signé la Déclaration de Doha sur aux programmes de protection sociale, la Banque offre des stratégies la qualité de l’éducation qui les engage à instaurer un système d’évaluation de gestion du risque et des produits �nanciers aux pays clients pour les des écoles, des enseignants et des étudiants et à en publier les résultats. aider à réduire leurs facteurs de vulnérabilité. Les pays cherchent aussi le moyen de ramener dans le système scolaire Au cours de l’exercice écoulé, la Banque a fourni des produits �nanciers les jeunes qui s’en sont éloignés et d’accroître leur participation à la vie et des services-conseil sur la gestion de la dette publique à 40 pays. Le de la société et des communautés locales. Au Maroc, par exemple, montant des opérations de gestion des risques qu’elle a exécutées au l’Initiative nationale pour le développement humain �nance des nom des pays clients pour gérer la volatilité des monnaies et des taux programmes visant à fournir un abri aux orphelins, aux enfants de la rue d’intérêt a atteint la contre-valeur de 5,6 milliards de dollars. et à d’autres catégories de population vulnérables. La Banque soutient un grand nombre de ces initiatives nationales en fournissant des Chercher des solutions au chômage des jeunes �nancements, en dispensant des conseils sur l’action à mener et en Le chômage des jeunes est un sérieux problème dans de nombreux réalisant des travaux d’analyse. pays en développement. Il est particulièrement aigu au Moyen-Orient et Le problème du chômage ne se limite pas au Moyen-Orient et en Afrique du Nord où plus de 40 % des jeunes de certains pays sont à l’Afrique du Nord, ni aux jeunes. Le taux de chômage de base est sans emploi. Les hommes jeunes vivant en ville sont particulièrement élevé dans un grand nombre de pays africains et les jeunes Africains désavantagés sur le marché du travail : nombre d’entre eux sont ont trois fois plus de risques d’être au chômage que les adultes âgés RÉDUIRE LE COÛT HUMAIN ET PHYSIQUE DES CATASTROPHES NATURELLES Les orages, les inondations, les tremblements La Banque a mis en place un centre de données améliorer la plani�cation et la gestion du de terre et les sécheresses ont provoqué plus virtuel, accessible sur Internet, pour faciliter la développement territorial. de 3,3 millions de décès et 2 300 milliards de communication des informations aux experts Immédiatement après le tremblement de dollars (en dollars de 2008) de dommages entre (dans 17 secteurs) des diverses institutions terre et le tsunami de mars 2011 qui ont causé 1970 et 2008. Les prévisions laissent à penser que participant à l’évaluation des dégâts et des la mort de plus de 15 000 personnes au Japon, le coût humain et matériel de ces phénomènes besoins. Par le biais du logiciel Lotus Quickr, la la Banque a fait savoir qu’elle était prête à augmentera sensiblement. Même en faisant Teamroom peut être consultée non seulement apporter son aide en s’appuyant sur sa grande abstraction du changement climatique, le par le personnel de la Banque mondiale, expérience de la gestion des risques liés aux montant des dégâts provoqués par les mais aussi par des personnes étrangères à catastrophes naturelles et sur sa capacité problèmes liés aux conditions météorologiques l’institution qui s’inscrivent par l’intermédiaire à mobiliser et à déployer des spécialistes pourrait tripler pour atteindre 185 milliards de de l’administrateur de la Banque. La Banque a pour soutenir le travail de redressement et dollars par an à l’horizon 2100, selon le rapport participé de façon essentielle à la dé�nition de reconstruction. De surcroît, elle a évalué Natural Hazards, UnNatural Disasters: The des mesures à prendre après le désastre : en les effets économiques potentiels de la Economics of Effective Prevention publié durant assurant la communication entre les équipes catastrophe. l’exercice écoulé par la Banque mondiale et chargées de collecter les données sur le terrain ; La protection �nancière des États en cas de l’Organisation des Nations Unies. Si l’on intègre en coordonnant les activités des équipes catastrophe naturelle suscite une attention les pertes dues au changement climatique, on sectorielles ; en veillant à la qualité et à la croissante parmi les pays en développement, s’aperçoit que les cyclones tropicaux pourraient, cohérence des données grâce à la mise au les bailleurs de fonds et les institutions à eux seuls, alourdir le coût des dégâts de point d’un protocole complet d’affichage �nancières internationales. Durant l’exercice 28 milliards à 68 milliards de dollars. Il ressort de de données ; et en s’assurant que les écoulé, les pays clients ont continué d’utiliser ces prévisions que la prévention est plus parties prenantes étaient informées du les services de �nancement des risques de importante que jamais, conclusion dont l’IEG téléchargement de l’ensemble des données. catastrophes offerts par la Banque. La s’est fait l’écho dans les évaluations en temps À la suite des glissements de terrain Colombie a pu répondre rapidement aux réel qu’il a publiées à la suite des inondations survenus en janvier 2011 dans l’État de Rio de besoins d’urgence grâce aux fonds octroyés survenues au Pakistan en juillet et août 2010. Janeiro, qui ont fait plus de 800 morts et des au titre de l’Option de tirage différé pour les La Banque s’efforce d’aider les pays clients à milliers de sans-abri, la Banque a approuvé risques liés aux catastrophes (Cat DDO) prévenir, atténuer et surmonter les catastrophes un projet de logements d’un montant de lorsque la pire saison des pluies observée naturelles. Après les ravages provoqués par les 485 millions de dollars au pro�t de deux dans le pays depuis des décennies provoqua inondations, le gouvernement pakistanais a millions de personnes de la région vivant des inondations et des glissements de terrain sollicité l’aide de la Banque mondiale, de la dans des quartiers défavorisés. Le projet aidera de très grande ampleur. Deux autres pays Banque asiatique de développement et d’autres en outre les pouvoirs publics à mieux gérer (El Salvador et Pérou) ont eu recours aux Cat bailleurs de fonds pour évaluer les dégâts. les risques de catastrophes naturelles et à DDO au cours de l’exercice écoulé. ORIENTATIONS POUR L’APRÈSCRISE 7 de 25 ans ou plus. En Indonésie, plus de 20 % des travailleurs de la tranche d’âge 15–24 ans sont sans emploi — soit cinq fois le pourcentage enregistré parmi les travailleurs plus âgés. ÉDUCATION, SANTÉ, PROTECTION SOCIALE ET TRAVAIL Confronté à la persistance de problèmes, tels que le chômage et le renchérissement des produits alimentaires, durant l’exercice 11, le Réseau du développement humain a aidé les pays clients et leurs partenaires de développement à œuvrer en faveur de la concrétisation des bienfaits humains et économiques des ODM au cours des quatre prochaines années. Éducation La Banque mondiale, qui est l’une des plus grandes sources extérieures de �nancement de l’éducation dans les pays en développement, joue un rôle essentiel dans les efforts déployés au niveau mondial pour atteindre les ODM relatifs à l’éducation — éducation primaire pour tous et parité des sexes — et permettre à chacun de béné�cier d’un Les élèves d’une école de village du Mali absorbés dans leur lecture. enseignement de qualité. La Banque a investi plus de 1,7 milliard de dollars dans l’éducation durant l’exercice écoulé et gère actuellement Photo : Ray Witlin un portefeuille de 11,2 milliards de dollars. Lors du sommet sur les ODM organisé par les Nations Unies en septembre 2010, la Banque s’est engagée à accroître de 750 millions de dollars les ressources de record évalué à 10,8 milliards de dollars, dont plus de la moitié sont l’IDA destinée à l’éducation de base au cours des cinq années suivantes destinés aux pays les plus pauvres. Les investissements consacrés à ces pour aider les pays — notamment les pays d’Afrique et d’Asie du Sud — programmes contribuent à renforcer les systèmes de santé, à promouvoir qui ne sont pas en voie d’atteindre ces objectifs à l’horizon 2015 la prévention et le traitement des maladies transmissibles, à améliorer la (voir http://worldbank.org/education). santé, la nutrition, l’hygiène et les conditions sanitaires des enfants et des En partie grâce à l’aide de la Banque, les trois quarts des pays de trois mères de famille, et à protéger les populations de l’appauvrissement régions — Asie de l’Est et Paci�que, Europe et Asie centrale, Amérique entraîné par des dépenses de santé élevées et imprévisibles. latine et Caraïbes — ont atteint ou sont en passe d’atteindre les ODM Les engagements de l’IDA durant la décennie écoulée ont permis relatifs à l’éducation. Durant la décennie écoulée, le nombre total d’enfants à 47 millions de personnes de béné�cier de services de base dans le non scolarisés dans le monde est passé de 106 millions à 69 millions et le domaine de la santé, de la nutrition et du planning familial ; ils ont taux net de scolarisation primaire est passé de 58 % à 76 % en Afrique contribué à fournir une thérapie antirétrovirale à près de 2 millions subsaharienne. Depuis 2000, l’aide �nancière de l’IDA aux pays les plus d’adultes et d’enfants infectés par le VIH ; ils ont permis à 2,5 millions pauvres a permis de recruter ou de former trois millions d’enseignants de femmes enceintes de béné�cier de soins prénataux ; de surcroît, supplémentaires et de construire plus de deux millions de salles de 310 millions d’enfants ont été vaccinés et 98 millions ont reçu une aide classe au pro�t de plus de 100 millions d’enfants chaque année. spéciale visant à améliorer leur nutrition ; 813 millions de préservatifs En avril 2011, la Banque a lancé sa « Stratégie pour l’éducation : Horizon et près de 33 millions de moustiquaires ont été achetés ou distribués ; 2020 », intitulée « Apprentissage pour tous : Investir dans l’acquisition de en�n, 23 000 établissements de santé ont été construits, rénovés ou connaissances et de compétences pour promouvoir le développement ». équipés, et 1,8 million d’agents de santé ont été formés. Cette feuille de route portant sur les dix prochaines années souligne la La Banque s’est positionnée en chef de �le mondial dans plusieurs nécessité d’investir dans l’éducation sans tarder, de façon judicieuse et domaines prioritaires. Dans le cadre de son Plan d’action sur la santé au pro�t de tous. La Banque s’efforcera, dans le cadre de partenariats génésique pour la période 2010-2015, elle collabore avec 57 pays stratégiques, d’aider les pays en développement à renforcer leur système hautement prioritaires à l’amélioration de la santé génésique en éducatif au-delà des intrants et de mettre en place une base de renforçant la demande et les systèmes de santé en particulier au pro�t connaissances mondiale à même d’orienter les réformes. De nouveaux des jeunes et des pauvres. La Banque joue un rôle majeur dans l’application outils d’évaluation des systèmes éducatifs permettront de jauger les du Cadre pour le renforcement de la nutrition, qu’elle a élaboré avec politiques d’éducation à l’aune des meilleures pratiques et de normes l’aide de la Fondation Bill & Melinda Gates et le gouvernement japonais, mondiales factuelles — du développement de l’enfant à l’enseignement et qui a été avalisé par plus de 100 organismes, institutions et groupes supérieur et au-delà. de la société civile partenaires. Plus d’une douzaine de pays se sont La collaboration avec divers partenaires de développement, parmi autosélectionnés comme pays pilotes pour la mise en œuvre de ce cadre. lesquels l’Initiative pour une mise en œuvre accélérée du Programme Le Fonds �duciaire multi-bailleurs pour l’innovation en matière Éducation pour tous, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, de résultats sanitaires de la Banque mondiale cherche à promouvoir la science et la culture (UNESCO) et le Fonds des Nations Unies pour l’utilisation de mécanismes de �nancement fondés sur les résultats dans l’enfance (UNICEF), contribue à faire fructi�er l’engagement de la le secteur de la santé en vue de faciliter la réalisation des ODM liés à communauté mondiale en faveur de la réalisation des objectifs de la santé. Les gouvernements norvégien et britannique ont engagé l’Initiative Éducation pour tous et des ODM portant sur l’éducation. La 575 millions de dollars dans ce fonds �duciaire jusqu’à l’horizon 2022. Le Banque collabore également avec le ministère britannique du Fonds soutient la conception, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de Développement international (DFID) au renforcement du stock de mécanismes de �nancement fondés sur les résultats. Il rassemble et diffuse données disponibles sur les politiques efficaces en matière d’éducation, des données concrètes sur la mise en œuvre de démarches qui donnent ainsi que dans le cadre du fonds �duciaire Russia Education Aid for de bons résultats. Il renforce les capacités institutionnelles des pays pour Development (READ) créé pour renforcer les capacités d’évaluation des permettre à ceux-ci de pérenniser ces démarches et de les appliquer acquis scolaires. à plus grande échelle dans le cadre de leurs stratégies et systèmes de santé. En�n, le Fonds attire des �nancements supplémentaires vers le Santé, nutrition et planning familial secteur de la santé (voir http://worldbank.org/hnp). Les nouveaux investissements réalisés dans les programmes relatifs à la Depuis 2006, la Banque aide les pays en développement à lutter santé, à la nutrition et au planning familial se sont montés à près de trois contre les épidémies de grippes animales et à se préparer aux pandémies milliards de dollars durant l’exercice 11. Le portefeuille a atteint un niveau de grippe. Le Programme mondial de lutte contre la grippe aviaire et de 8 BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 préparation et riposte aux pandémies humaines, d’un montant de 1,3 milliard de dollars, a �nancé la prévention des pandémies de grippe et d’autres maladies de ce type dans le cadre de projets exécutés dans 60 pays (voir http://worldbank.org/flu). VIH/SIDA La Banque mondiale aide activement les pays à enrayer la propagation du VIH/SIDA et à prendre des mesures pour amorcer le recul de l’épidémie à l’horizon 2015. De nouveaux prêts d’un montant de 108 millions de dollars ont été affectés à des opérations de prévention, de traitement et d’atténuation de cette maladie en Argentine, au Burkina Faso, au Kenya, au Lesotho, au Mozambique, au Niger, en République kirghize et au Swaziland. La Banque a mis au point cinq outils d’analyse qui ont permis de renforcer les programmes nationaux en améliorant leur efficience, leur efficacité et leur viabilité grâce à la mise en œuvre de mesures fondées sur des données d’observation. En�n, elle a collaboré avec 40 pays à la dé�nition de stratégies et de plans d’action nationaux reposant sur des éléments concrets. Soucieuse de mesurer l’impact des activités et des programmes Une Colombienne élève des poulets dans le cadre d’une alliance de mis en œuvre, la Banque s’est associée au DFID pour évaluer les effets producteurs soutenue par la Banque mondiale à La Eugenia (Valle de Cauca). des mesures prises par les populations locales pour lutter contre le Elle a maintenant les moyens d’acheter des vivres supplémentaires et des VIH/SIDA en Afrique du Sud, au Burkina Faso, en Inde, au Kenya, articles scolaires pour ses deux enfants. au Nigéria, au Sénégal et au Zimbabwe. Ces travaux ont mis en Photo : Charlotte Kesl évidence l’efficacité des efforts déployés au niveau local : l’utilisation des préservatifs s’est accrue au Kenya, les taux de dépistage du VIH ont augmenté au Sénégal et les prescriptions médicales sont davantage respectées en Afrique du Sud. dix prochaines années (2012 à 2022) une nouvelle stratégie visant En collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le à combler quatre lacunes majeures en matière de protection sociale : développement et la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, la l’intégration des programmes ; la couverture, particulièrement pour les Banque a achevé, en 2011, une étude intitulée The Global HIV Epidemics pays à faible revenu ; la promotion de l’emploi et l’accumulation de among Men Who Have Sex with Men: Epidemiology, Prevention, Access to capital humain ; la connaissance des approches les plus efficaces Care, and Human Rights, selon laquelle l’amélioration des programmes de en matière de renforcement de la protection sociale. Des consultations lutte contre le VIH/SIDA dans cette catégorie d’hommes pourrait ralentir ont été engagées avec les parties prenantes à l’échelle mondiale sensiblement l’épidémie mondiale. Cette étude contient la première (voir http://worldbank.org/spstrategy). analyse exhaustive de données d’observation indiquant que cette Durant l’exercice écoulé, la Banque a lancé un inventaire des politiques catégorie de population est nettement plus exposée au risque d’une en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT), à infection par le VIH que les autres groupes dans de nombreux pays laquelle la lie un partenariat de longue date. Cette initiative consiste à revenu faible ou intermédiaire; à l’échelle mondiale, moins d’un homme à créer et analyser une base de données portant sur 1 750 politiques sur dix appartenant à cette catégorie béné�cie de services de base en majeures, notamment les normes fondamentales du travail, mises en matière de prévention, de soins et de traitement contre le VIH/SIDA. œuvre par 52 pays en développement et 22 pays à revenu élevé. L’analyse Au cours des deux dernières décennies, l’IDA a �nancé 1 500 centres de fera l’inventaire des politiques qui ont été adoptées ou renforcées pour conseil et de dépistage du VIH qui ont permis de tester près de atténuer les effets de la crise �nancière. De surcroît, la Banque s’est 7 millions de personnes. En Afrique, dans le domaine du VIH, l’IDA a associée à l’OIT, au Réseau pour l’emploi des jeunes, au gouvernement �nancé plus de 65 000 initiatives de la société civile visant à atténuer allemand et à la Banque interaméricaine de développement pour établir l’impact de l’épidémie parmi les hommes et les femmes âgées de 15 une base de données active sur les programmes d’emploi pour les jeunes. à 24 ans. Par ailleurs, l’IDA a diffusé des informations sur le VIH/SIDA Le Programme d’intervention rapide dans le secteur social, créé en auprès de 173 millions de personnes et a atténué les effets du sida 2009 en réponse aux crises alimentaires, énergétiques et �nancières, est pour 1,8 million d’enfants et un demi-million d’adultes dans le cadre de entré dans sa deuxième année d’activité en décembre 2010. En mai 2011, 38 000 initiatives impulsées par la base (voir http://worldbank.org/aids). il avait ajouté 33 nouvelles activités à son portefeuille pour appuyer la préparation aux crises dans 33 pays à faible revenu admis à béné�cier Protection sociale et travail des ressources de l’IDA. Le programme soutient aussi la gestion du Pendant l’exercice écoulé, la Banque a affecté 4 milliards de dollars aux savoir et les transferts Sud-Sud de connaissances nécessaires au activités menées dans le domaine du travail et de la protection sociale. fonctionnement efficace des systèmes de protection sociale en temps Comme ce fut le cas durant les exercices 10 et 09, le montant des de crise (voir http://worldbank.org/rsr). �nancements est resté élevé : il était près de quatre fois supérieur au niveau (environ 1 milliard de dollars par an) qui prévalait avant la crise. PARITÉ DES SEXES La majeure partie des dépenses (3,5 milliards de dollars) a été affectée Les progrès réalisés au plan mondial en matière de parité des sexes à 37 projets de protection sociale dans 31 pays. Le Mexique en a été le restent inégaux. Dans certains secteurs, la situation s’est améliorée principal béné�ciaire puisqu’il a reçu plus de 1,2 milliard de dollars de de façon extraordinaire. À l’échelle mondiale, les femmes sont plus �nancements de la Banque à l’appui du programme Oportunidades, un nombreuses que les hommes à fréquenter l’université et les femmes programme de transferts monétaires conditionnels dont béné�cient vivent plus longtemps que les hommes dans toutes les régions du monde. 5,8 millions de familles parmi les plus vulnérables du pays. Le reste des Pour autant, d’importantes inégalités subsistent entre les sexes, y compris prêts a servi à �nancer l’amélioration des marchés du travail et certaines au regard d’indicateurs économiques majeurs attestant d’importantes formes de protection sociale, telles que les pensions et l’aide aux disparités, qui se sont peu réduites au cours des dernières décennies. personnes handicapées (voir http://worldbank.org/sp). L’accès au capital physique (notamment aux terres), au crédit et à d’autres La crise économique mondiale et la persistance de l’instabilité ont services �nanciers demeure très inégalitaire. Dans de nombreux pays, souligné la nécessité de renforcer l’efficacité de la protection sociale et des les femmes ne béné�cient pas d’une égalité de fait devant la loi, ce qui organismes chargés des questions de main-d’œuvre dans les pays en limite à la fois leurs droits en tant qu’êtres humains et la possibilité de développement. Aussi, la Banque a-t-elle commencé à élaborer pour les participer à l’activité économique (voir http://worldbank.org/gender). ORIENTATIONS POUR L’APRÈSCRISE 9 du monde, y compris dans les pays à revenu élevé. En�n, le rapport examinera les politiques susceptibles d’améliorer la parité hommes- femmes et soulignera les lacunes existant sur le plan des connaissances et des données (voir http://worldbank.org/wdr2012). PAYS FRAGILES ET TOUCHÉS PAR UN CONFLIT Parmi les êtres humains les plus pauvres et les plus vulnérables, nombreux sont ceux qui vivent dans des États fragiles et des pays touchés par un conflit. Les populations de ces pays ont deux fois plus de chances d’être sous-alimentées et de manquer d’eau potable que les habitants des autres pays en développement. En outre, elles ont trois fois plus de chances de ne pas être en mesure d’envoyer leurs enfants à l’école. Aucun de ces pays n’a atteint un seul des objectifs de développement pour le Millénaire et seulement 20 % d’entre eux sont en bonne voie d’atteindre les cibles �xées pour 2015. La Banque concentrera ses activités de lutte contre la pauvreté dans ces pays a�n d’améliorer leurs résultats. Le Rapport sur le développement dans le monde 2011 consacré au thème « Conflits, sécurité et développement » dé�nit les bases analytiques Enfants assis sur un véhicule militaire abandonné dans la campagne éthiopienne. nécessaires à l’amélioration du modèle opérationnel de la Banque dans les Même avec la reprise économique, il faudra peut-être une génération ou États fragiles et les pays touchés par un conflit. Le Rapport conclut que la davantage pour retrouver les niveaux de vie qui prévalaient avant la guerre. mise en place d’institutions compétentes et légitimes, la sécurité des citoyens, la primauté du droit et les créations d’emplois sont essentielles Photo : Arne Hoel à la réduction de la violence — et que l’optimisation de l’aide passe par une meilleure coordination des activités des intervenants extérieurs. La Banque mondiale a l’intention de s’inspirer de l’analyse du Rapport Entre 2007 et 2010, le Plan d’action pour la parité hommes-femmes d’au moins six façons : de la Banque mondiale (intitulé « L’égalité des sexes, un atout pour l’économie ») a contribué à promouvoir l’accès des femmes à l’emploi, • Cibler davantage les stratégies d’aide-pays en faveur des États fragiles et aux droits fonciers, aux services �nanciers, aux intrants agricoles et aux des pays touchés par un conflit sur les questions de fragilité. La Banque infrastructures. En décembre 2010, le plan avait mobilisé 70 millions de s’efforcera d’atteindre les objectifs suivants : identi�er plus clairement dollars à l’appui de 270 opérations de la Banque dans 80 pays. Les travaux les tensions à l’origine des conflits ; évaluer la capacité des principales de suivi montrent que l’institution a sensiblement accru l’attention qu’elle institutions nationales à assurer efficacement la sécurité des citoyens, porte aux questions d’égalité des sexes dans ces secteurs. la justice et le développement ; identi�er des possibilités de transition Durant l’exercice 11, la Banque a publié une feuille de route intitulée qui pourraient contribuer à briser les cycles de violences et de Applying Gender Action Plan Lessons: A Three-Year Road Map for Gender fragilités persistantes. Mainstreaming (2011–13). Cherchant à reproduire et à appliquer à plus • Renforcer les partenariats en matière de développement, de sécurité et de grande échelle certains mécanismes novateurs utilisés dans le cadre du justice. La Banque travaillera plus étroitement avec ses partenaires, Plan d’action pour la parité hommes-femmes, la feuille de route vise à conformément au programme de Paris et au plan d’action d’Accra, consacrer davantage de projets, de programmes et d’assistance technique en particulier avec les organismes internationaux qui possèdent des de la Banque à l’amélioration des possibilités économiques offertes aux compétences qui lui font défaut ou qui exercent des activités dans femmes. Les bailleurs de fonds sont convenus de faire de la parité des des secteurs situés hors de son mandat. La Banque collaborera aussi sexes un thème spécial de l’IDA sur la période de trois ans couverte par la avec d’autres entités pour chercher à combler les lacunes de l’action feuille de route. Cette décision contribuera à accélérer l’intégration de la menée à l’échelle internationale au sujet des États fragiles et des problématique dans les opérations de la Banque ainsi que dans les travaux pays touchés par un conflit et s’appuiera sur ses partenariats pour d’analyse et le dialogue avec les autorités nationales. Il est prévu en outre renforcer les liens entre la sécurité et le développement. de renforcer et d’élargir le cadre de résultats de l’IDA pour l’étendre aux • Prêter une attention accrue à l’emploi et au développement du secteur indicateurs relatifs aux domaines prioritaires en matière d’égalité des privé. En collaboration avec d’autres entités, la Banque dé�nira, au sexes. En�n, l’IDA mettra en œuvre un plan d’action pour accélérer les sujet des États fragiles et des pays touchés par un conflit, une progrès vers la réalisation des ODM portant sur cette question. démarche visant à concevoir un ensemble d’interventions destinées L’Initiative pour les adolescentes, lancée en 2009 pour faciliter le à promouvoir l’emploi et les moyens d’existence des populations passage des adolescentes de l’école au monde du travail, a été ampli�ée concernées — aussi bien au moyen de la création d’emplois publics pendant l’exercice 11. En décembre 2010, le programme a lancé une et communautaires permettant d’obtenir des résultats rapides que nouvelle opération en Jordanie qui s’est ajoutée aux projets en cours en par le biais d’investissements et de travaux de recherche destinés à Afghanistan, au Libéria, au Népal, en République démocratique populaire favoriser le développement du secteur privé et la création d’emplois lao, au Rwanda et au Sud-Soudan. Durant l’année écoulée, l’Initiative a à plus long terme. été étendue aussi à Haïti et à la République du Yémen, où des opérations sont en préparation. • Redé�nir les résultats escomptés et la gestion des risques dans les États Le lien entre le développement des pays et la parité des sexes sera fragiles et les pays touchés par un conflit en mettant moins l’accent sur le thème du Rapport sur le développement dans le monde 2012 — une des la prévention des risques. La Banque réexaminera sa dé�nition de la principales publications annuelles de la Banque. Le Rapport, qui sera tolérance au risque, de la gestion des risques et des résultats attendus et publié en septembre 2011, fera valoir que la parité hommes-femmes cherchera le moyen de mieux équilibrer les risques �duciaires et influence la réalisation de résultats en matière de développement ainsi d’autres formes de risque dans les pays fragiles et en situation de que l’élaboration des politiques publiques dans ce domaine. Il montrera conflit par rapport aux risques liés à l’inaction ou à la lenteur des comment l’égalité des sexes a évolué au �l du temps dans les régions et interventions, qui peuvent entraîner une recrudescence de la les pays, notamment durant les 25 dernières années. Il cherche à violence et des conflits. expliquer pourquoi certaines disparités entre les sexes, par exemple dans • Réduire l’instabilité des �nancements. Le renforcement des institutions le domaine de l’éducation, se sont rapidement résorbées tandis que exige un soutien soutenu et durable. À l’avenir, la Banque veillera à ce d’autres — en ce qui concerne surtout les opportunités économiques et que les institutions essentielles des États fragiles et des pays touchés la voix des femmes dans la société — subsistent dans la majeure partie par un conflit soient régulièrement soutenues pendant plusieurs 10 BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 et dans les Caraïbes, la Banque �nance plus de 180 activités, pilotées par les pays et présentant des avantages connexes, estimés à plus de 7,3 milliards de dollars, du point de vue de l’adaptation au changement climatique et de l’atténuation des effets de ce fléau. Collaborer avec les partenaires internationaux Durant l’exercice 11, en collaboration avec d’autres banques multilatérales de développement (BMD), la Banque a renforcé les opérations et l’exécution des projets dans le cadre de ses Fonds d’investissement climatiques (FIC), dotés de 6,5 milliards de dollars. Les ressources des FIC se composent de 4,5 milliards de dollars affectés au Fonds pour les technologies propres (FTP) et de 2 milliards de dollars alloués au Fonds climatique d’investissement stratégique (SCF). Les Comités des fonds �duciaires ont engagé 1,7 milliard de dollars en faveur de nouveaux projets visant à appuyer les efforts déployés par les pays en développement pour atténuer les effets du changement climatique et s’y adapter. Le FTP mobilise des investissements supplémentaires d’un montant de 36 milliards de dollars en faisant jouer l’effet de levier de ses propres En Afrique, un villageois traverse une vaste étendue de terres brûlées par le ressources : chaque dollar du FTP permet de lever huit dollars de soleil. Le changement climatique menace le développement économique co�nancement auprès d’autres sources. dans le monde entier et pourrait entraîner des migrations et des déplacements Avec l’appui du FTP, 14 pays à revenu intermédiaire (Afrique du Sud, de population massifs parmi les pauvres. Algérie, Égypte, Indonésie, Jordanie, Kazakhstan, Maroc, Mexique, Photo : Curt Carnemark Philippines, Thaïlande, Tunisie, Turquie, Ukraine et Viet Nam) ont l’intention de rééquilibrer leur portefeuille énergétique national en investissant à grande échelle dans les énergies renouvelables. Le années et étudiera les moyens d’apporter un soutien minimum aux Programme pilote de protection contre les chocs climatiques (PPCR) du institutions clés et aux services de base, même en cas de problèmes SCF a approuvé des plans d’investissements en faveur de plusieurs pays : de gouvernance ou autres. Bangladesh, Cambodge, Grenade, Mozambique, Népal, Niger, Sainte- Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Samoa, Tadjikistan et Zambie. • Promouvoir l’excellence dans les activités relatives aux pays fragiles et en Dans le cadre de ces plans, il est prévu de transférer 700 millions de situation de conflit. La Banque reconnaît la nécessité de recourir à un dollars de �nancements au titre du PPCR, par le biais des BMD, pour mode d’organisation différent — aussi bien en ce qui concerne son mieux intégrer l’adaptation au changement climatique dans les activités organisation interne que sa collaboration avec les partenaires de développement. régionaux et mondiaux — dans les États fragiles et les pays touchés Durant l’exercice écoulé, toujours dans le cadre du SCF, le Programme par un conflit. Elle s’est efforcée de mettre en place des processus et d’investissement forestier a approuvé des plans d’investissement en des structures organisationnelles ainsi que des mesures d’incitation et faveur du Burkina Faso et de la République démocratique du Congo une gamme de compétences au sein du personnel pour encourager assortis de dons d’un montant de 90 millions de dollars. Avec l’aide du l’innovation et les prises de risques judicieuses. A�n de rapprocher Programme de valorisation à grande échelle des énergies renouvelables les ressources des activités menées sur le terrain, elle a créé un dans les pays à faible revenu, l’Éthiopie, le Honduras, le Kenya, les Maldives, pôle d’action chargé des questions de conflit, de sécurité et de le Mali et le Népal ont annoncé leur intention d’investir dans les développement. Situé à Nairobi, ce pôle effectuera des recherches services d’énergies renouvelables pour améliorer leur accès à l’énergie et sur les questions économiques et les politiques publiques et brûler les étapes sur la voie d’un développement non préjudiciable apportera un appui précieux aux équipes-pays dans l’ensemble des au plan climatique. régions sur les problèmes touchant à la sécurité, à la justice et au Lors de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique développement dans le cadre de la prévention des crises et des qui s’est déroulée à Cancun en décembre 2010, la Banque a annoncé la efforts de redressement. création d’un Partenariat pour la préparation au marché, qui rapproche les pays développés et les pays en développement pour étudier et CHANGEMENT CLIMATIQUE tester de nouveaux instruments de marché permettant d’accroître les Le changement climatique menace d’éroder les acquis enregistrés en activités d’atténuation. À la �n de l’exercice 11, les bailleurs de fonds matière de développement dans l’ensemble du monde — et aura des avaient promis des contributions d’un montant de 70 millions de dollars effets particulièrement prononcés dans les pays les plus pauvres et les en faveur du Partenariat. plus vulnérables. C’est pourquoi la Banque mondiale a placé au premier À Cancun, il a été décidé aussi de créer un Fonds vert pour le plan de sa réflexion et de ses opérations la promotion de formes de climat destiné à gérer les �nancements à long terme mobilisés pour développement et de lutte contre la pauvreté à faible intensité de carbone permettre aux pays en développement de faire face au changement et à l’épreuve des aléas climatiques. Quatre-vingt-dix pour cent des climatique. La Banque mondiale a été invitée à exercer les fonctions nouvelles stratégies d’aide-pays et de partenariat mettent l’accent sur d’administrateur provisoire. les interventions climatiques. Les études sur la croissance à faible intensité de carbone réalisées Promouvoir des mécanismes de �nancement novateurs avec l’appui �nancier de la Banque en Afrique du Sud, au Brésil, en Chine, Le Département de la trésorerie de la Banque mondiale soutient le en Colombie, en Inde, en Indonésie, au Mexique et en Pologne appuient recours à des mécanismes de �nancement novateurs pour appuyer les les efforts déployés par ces pays pour mettre en œuvre leurs plans d’action investissements intelligents sur le plan climatique par le biais des fonds en matière de changement climatique. Le premier Prêt au titre de la qu’il mobilise sur les marchés des capitaux. Depuis 2008, la Banque a émis politique de développement à faible intensité de carbone a été accordé des obligations vertes pour plus de deux milliards de dollars. Le produit au Mexique (401 millions de dollars) en novembre 2010. Un Prêt à l’appui des émissions est spéci�quement destiné à �nancer les activités des politiques de développement d’un montant de 1,11 milliard de dollars d’adaptation et d’atténuation dans les pays clients. a été approuvé en juin en faveur de la Pologne pour l’aider à appliquer La Banque administre aussi douze fonds et mécanismes carbone jusqu’en 2030 les composantes de sa politique énergétique relatives à visant à promouvoir l’atténuation du changement climatique grâce au la maîtrise de l’énergie et aux énergies renouvelables. En Amérique latine marché des émissions de carbone, y compris deux nouveaux mécanismes ORIENTATIONS POUR L’APRÈSCRISE 11 FAIRE LA DÉMONSTRATION DU DÉVELOPPEMENT VERT AU SEIN DE L’INSTITUTION Le développement vert est le thème central de la nouvelle stratégie environnementale que le Groupe de la Banque mondiale est en train de préparer. La Banque continue de mettre en œuvre un vaste programme de responsabilité institutionnelle visant à intégrer la notion d’action durable dans ses opérations internes. Cette année, deux immeubles de la Banque mondiale situés à Washington (États-Unis) ont reçu un certi�cat de niveau Or du Leadership in Energy and Environmental Design (LEED) saluant la mise en œuvre par la Banque de pratiques durables conformes à ce système de classi�cation des bâtiments écologiques. Les priorités de la Banque relatives à sa viabilité écologique peuvent être regroupées en cinq catégories : réduire l’empreinte carbone de l’institution, gérer les installations de façon durable, recourir à des pratiques écologiquement viables en matière de passation des marchés, sensibiliser le personnel et accroître la transparence vis-à-vis des parties prenantes. Dans le cadre de son engagement à réduire son empreinte carbone et à maintenir un bilan carbone neutre, la Banque mesure, réduit et compense les émissions de gaz à effet de serre causées par ses installations mondiales, l’organisation de ses principales réunions et les voyages en avion de son personnel, et rend compte de ces émissions. Elle s’efforce d’optimiser l’utilisation de ressources telles que l’eau, la nourriture, l’énergie et les décharges publiques, a�n de gérer ses installations de façon durable. Pour assurer la viabilité écologique de son système de passation de marché, la Banque intègre activement les principes de durabilité dans ses principales opérations de passation de marchés, telles que l’achat de papier et d’ordinateurs. Pour éveiller l’intérêt de son personnel, elle organise des Le doublement des rendements de riz paddy dans l’Assam a permis à cet État actions de sensibilisation et de formation destinées à changer les du nord-est de l’Inde de satisfaire ses besoins en riz pour la première fois comportements. Pour rendre plus transparents ses résultats en matière depuis des décennies. environnementale et sociale, elle publie régulièrement des rapports Photo : Michael Foley sur les questions de viabilité environnementale en fonction de normes internationales telles que l’Initiative mondiale sur les rapports de performance et l’enquête du Carbon Disclosure Project (voir axés sur les activités qui seront menées au-delà de la première période http://crinfo.worldbank.org/home). d’engagement au titre du protocole de Kyoto, qui s’achève le 31 décembre Sur le terrain, un nombre croissant de bureaux extérieurs de la Banque 2012. Les capitaux de ces fonds et mécanismes se montent à un peu montrent l’exemple en adoptant des initiatives environnementales. plus de 3 milliards de dollars dont 1,9 milliard a été affecté à l’achat Ainsi, le bureau de la Banque dans l’ex-République yougoslave de de réductions d’émissions de carbone. Environ 174 projets en activité Macédoine a-t-il mis en avant plusieurs initiatives de réduction de devraient permettre de réduire les émissions de quelque 220 millions l’empreinte carbone — destinées à servir de modèles à l’appui des de tonnes métriques de CO2 par an ou d’une quantité équivalente efforts engagés par le pays pour adhérer à l’Union européenne. d’autres gaz à effet de serre. Le Fonds de partenariat pour la réduction des émissions dues à la déforestation, lancé en 2008 pour aider les pays en développement à AGRICULTURE ET DÉVELOPPEMENT RURAL réduire les émissions liées au déboisement et à la dégradation des Dans les pays en développement, trois personnes pauvres sur quatre forêts, a reçu plus de 447 millions de dollars de fonds engagés et promis. vivent en milieu rural. La plupart d’entre elles dépendent directement ou Créé en mai 2010, le Fonds carbone de partenariat a engagé à ce jour indirectement de l’agriculture pour leur subsistance. Le PIB d’origine 143,5 millions d’euros à l’appui de la promotion du marché carbone agricole contribue deux à quatre fois plus à relever les niveaux de revenus pour accélérer la mise en œuvre des activités d’atténuation après 2012. des personnes vivant dans la pauvreté extrême que la croissance La dernière initiative de la Banque en matière de carbone, à savoir la économique due aux autres secteurs. Il est donc crucial d’accroître les deuxième tranche du Mécanisme global pour le carbone, a atteint sa investissements — et d’investir de façon plus judicieuse — pour assurer pleine capitalisation, soit 105 millions d’euros en février 2011. Les fonds la croissance économique, la réduction de la pauvreté et la protection seront consacrés à l’achat d’unités de réduction certi�ées des émissions de l’environnement. provenant des projets carbone qui seront mis en œuvre dans les pays Les crises récentes ont stimulé la relance des �nancements de la en développement de 2013 à 2018. Banque en faveur de l’agriculture et du secteur agroalimentaire, comme le note l’IEG dans un rapport de 2010 sur les activités consacrées à ce secteur. Intégrer les activités de gestion de l’environnement Ayant relevé que la principale question est de savoir quelles mesures et des ressources naturelles pourraient renforcer l’efficacité des travaux, l’IEG a dégagé trois leçons À la �n de l’exercice 11, le montant du portefeuille actif de projets pour l’avenir. Premièrement, l’accroissement de la productivité exige que de la Banque mondiale comprenant des éléments de gestion de l’on mette l’accent sur l’accès aux techniques améliorées de gestion des l’environnement et des ressources naturelles était d’environ 18 milliards cultures, l’approvisionnement en eau et l’accès au marché. Deuxièmement, de dollars — soit environ 11 % du portefeuille total de la Banque durant les économies à vocation agricole méritent une attention particulière. cette année. Par ailleurs, la Banque met au point de nouveaux Troisièmement, la Banque est particulièrement bien placée pour exploiter instruments pour répertorier et évaluer la valeur de l’empreinte carbone les synergies entre les programmes publics et privés. Ces enseignements des projets (voir http://climatechange.worldbank.org). peuvent avoir des retombées durables. 12 BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 L’investissement dans l’agriculture et le développement rural est d’ailleurs resté un objectif prioritaire de la Banque durant l’exercice écoulé. Dans le cadre de son Plan d’action pour l’agriculture, le Groupe de la Banque mondiale entend porter son aide à l’agriculture et aux secteurs connexes à un niveau annuel situé entre 6,2 milliards de dollars et 8,3 milliards de dollars durant les exercices 10–12, une nette augmentation par rapport à la moyenne annuelle (4,1 milliards de dollars) des exercices 2006–08. En 2011, lorsque les prix alimentaires ont approché leurs niveaux records de 2008, la Banque a décidé de prolonger jusqu’en 2012 le Programme d’intervention en réponse à la crise alimentaire mondiale. Depuis sa création en 2008, le programme a permis de fournir une aide à près de 40 millions de personnes dans plus de 40 pays à faible revenu. Soucieuse de participer aux efforts déployés pour faire face au niveau élevé et à l’instabilité des prix alimentaires, la Banque mondiale collabore avec le G-20 à la mise en œuvre de plusieurs initiatives, dont le Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP), lancé en 2010 pour combler les dé�cits de �nancement dans le cadre des stratégies nationales et régionales relatives à l’agriculture et la sécurité Première installation de ce type au monde, la centrale d’énergie solaire alimentaire. Le comité directeur du GAFSP, instance de direction externe, concentrée d’Ain Beni Mathar utilise un concept et une technologie comprend un nombre égal de représentants de béné�ciaires et de de pointe pour fournir de l’électricité au réseau marocain. bailleurs de fonds ayant droit de vote. À ce jour, les bailleurs de fonds — notamment la Fondation Bill & Melinda Gates et les gouvernements Photo : Dana Smillie américain, australien, canadien, coréen, espagnol et irlandais — se sont engagés à fournir 975 millions de dollars au guichet du secteur public du GAFSP. Le Canada et les États-Unis, par ailleurs, se sont engagés à verser 75 millions de dollars au guichet du secteur privé. Depuis juin 2010, pour le secteur de l’énergie, de 4,6 milliards de dollars pour le secteur de le GAFSP a octroyé 481 millions de dollars au titre de projets répartis l’eau et de 640 millions de dollars pour les technologies de l’information et dans les pays suivants : Bangladesh, Cambodge, Éthiopie, Haïti, Libéria, des communications. L’Asie du Sud a été la principale béné�ciaire de cette Mongolie, Népal, Niger, Rwanda, Sierra Leone, Tadjikistan et Togo. aide (30 %), suivie de l’Asie de l’Est et du Paci�que (24 %), de l’Amérique Ce sont les populations pauvres des zones rurales qui sont les plus latine et des Caraïbes (15 %) et de l’Afrique (14 %). Par ailleurs, la Banque touchées par les effets du changement climatique. La Banque mondiale a produit plus de 159 travaux d’analyse et de conseil, notamment s’efforce de promouvoir une gestion des terres et de l’eau intelligente sur une stratégie à l’intention de la Chine visant à traiter le problème du le plan climatique ayant des effets positifs sur le plan tant de l’adaptation changement climatique sous l’angle des transports urbains, une stratégie que de l’atténuation. Parmi les autres composantes essentielles du de maîtrise de l’énergie pour le compte de l’Égypte et une analyse de la portefeuille agricole �gurent les activités de pêche écologiquement politique énergétique pour le Nigéria. viables, l’utilisation de l’eau à des �ns agricoles, les systèmes d’innovation La Banque aide les pouvoirs publics à poursuivre la mise en œuvre agricole, les activités forestières, les actions de développement de du « programme vert » en mobilisant des �nancements par le biais de proximité, le développement de l’élevage, le régime d’occupation des nouveaux mécanismes, tels que le Fonds de partenariat pour la réduction sols, les agro-investissements responsables, les services �nanciers ruraux des émissions de carbone, le Fonds pour les technologies propres et et la gestion des risques agricoles (voir http://worldbank.org/rural). les obligations vertes. Au cours de l’exercice écoulé, la Banque a établi un record en ce qui concerne le montant de ses engagements en INFRASTRUCTURE faveur de projets d’énergie renouvelable et de maîtrise de l’énergie. Aujourd’hui, le monde compte encore 880 millions de personnes qui Dans les transports, les routes et autoroutes constituent toujours le n’ont pas accès à l’eau salubre, 1,4 milliard qui vivent sans l’électricité, principal sous-secteur, mais les prêts à l’appui des chemins de fer ont 2,5 milliards qui n’ont pas accès à des installations sanitaires et plus nettement augmenté. d’un milliard qui ne disposent pas du téléphone. Dans les pays en Face à l’évolution des besoins des pays clients, la Banque a entrepris développement, la demande totale de dépenses d’investissement et la mise à jour du Plan d’action pour une infrastructure durable. Elle d’entretien dans le secteur des infrastructures est estimée à plus de proposera de continuer de soutenir le domaine d’activité essentiel 900 milliards de dollars par an, l’Afrique et l’Asie étant les régions où les qu’est l’accès aux services d’infrastructure en mettant davantage l’accent besoins de ce type sont les plus grands. sur les projets d’infrastructure porteurs de transformations profondes, Les �nancements de la Banque mondiale dans le secteur des la mobilisation du capital privé et d’autres sources de �nancement. infrastructures ont atteint 19,7 milliards de dollars au cours de l’exercice 11. La mise à jour servira de document général corrélant les diverses L’infrastructure reste donc le premier secteur d’activité de la Banque, dont stratégies sectorielles élaborées par les services de la Banque intéressés elle représente 46 % des activités d’aide. Les �nancements se composaient par le secteur des infrastructures (voir http://worldbank.org/ de 8,6 milliards de dollars pour les transports, de 5,8 milliards de dollars infrastructure). ORIENTATIONS POUR L’APRÈSCRISE 13 Photo : Martje Van Der Heide Une élève d’un établissement préscolaire récemment construit dans le cadre du projet soutenu par la Banque dans le secteur de l’éducation publique de l’État de Kaduna, dans le nord du Nigéria, apprend à reconnaître les nombres au tableau noir. Dans le seul État de Kaduna, 187 écoles ont été construites dans le cadre de ce projet destiné aux enfants des zones rurales. AFRIQUE Les pays d’Afrique subsaharienne ont mieux résisté à la récente crise économies qui ont le plus fait dans ce domaine en 2010. Les conditions économique mondiale qu’aux crises du passé, en raison notamment qui se prêtent à des réformes axées sur le marché et favorables aux de l’amélioration de leurs politiques économiques. L’Afrique est ainsi pauvres sont solidement réunies, et la voix de la société civile émerge devenue l’une des régions en développement dont la croissance est comme un garde-fou contre la plaie de la « corruption silencieuse » des parmi les plus rapides au monde. L’accroissement de la production fonctionnaires qui ne fournissent pas les services ou les intrants qui ont aurait été de 4,7 % en 2010 selon les estimations, ce qui reflète la été payés par l’État. vigueur de la reprise par rapport au taux de 1,7 % enregistré en 2009. Le développement à long terme de l’Afrique sera de plus en plus C’est parmi les exportateurs de métaux, de minerais et de pétrole, fonction des évolutions sociales et démographiques interdépendantes lesquels ont béné�cié de la hausse des prix des produits de base, que qui vont créer localement de nouveaux moteurs de croissance. la reprise a été la plus forte. La croissance du PIB s’est encore accélérée L’urbanisation, l’accroissement de la population active et la consommation durant l’exercice pour ressortir à 5,3 % et, si l’on en croit les prévisions, d’une classe moyenne africaine en pleine expansion joueront à cet elle devrait atteindre 5,5 % en 2012. Du fait de cette expansion rapide et égard un rôle de premier plan. En 1980, à peine plus de 28 % des de l’amélioration des indicateurs sociaux, quatre pays — le Cap Vert, Africains vivaient en ville. Aujourd’hui, 40 % du milliard d’habitants l’Éthiopie, le Ghana et le Malawi — parviendront sans doute à réaliser la du continent sont des citadins — une proportion grosso modo plupart des objectifs de développement pour le Millénaire (ODM), si ce comparable à celle observée en Chine et supérieure à celle observée n’est en 2015, peu de temps après. en Inde. Si l’on en croit les prévisions, en 2030, cette proportion sera Cela étant, des obstacles considérables continuent d’entraver le de 50 %, et les 18 plus grandes agglomérations africaines auront un développement de la région : la moitié environ des habitants vit avec pouvoir d’achat total de 1 300 milliards de dollars par an. 1,25 dollar par jour, la gouvernance laisse à désirer, et 645 Africaines sur 100 000 meurent en couches. Donner une nouvelle impulsion à la réalisation des ODM On constate néanmoins des progrès. La mortalité maternelle a été De nombreux pays d’Afrique progressent en direction des ODM. réduite de 26 % entre 1990 et 2009. La mortalité infantile décline La Tanzanie est en bonne voie d’atteindre ses objectifs de santé également, le taux d’infections par VIH se stabilise, les taux néonatale et infantile. Le Sénégal a accompli de grandes avancées d’achèvement des études primaires augmentent plus vite que partout dans l’amélioration de la nutrition. Les données du Niger indiquent ailleurs dans le monde, et la proportion de la population vivant dans que les contraceptifs modernes sont utilisés plus largement que l’extrême pauvreté diminue. En 2010, les investissements étrangers jamais auparavant. directs ont dépassé ceux à destination de l’Inde, avec des entrées Ces progrès sont dus à un ensemble de facteurs, notamment à de capitaux internationaux représentant 4,6 % du PIB et des envois l’évolution des comportements, à l’appropriation des programmes par les de fonds des travailleurs émigrés totalisant environ 11,5 milliards de dollars. pays, à l’éducation, à l’accès équitable aux services de santé, aux avantages Le cadre de l’activité économique lui aussi s’améliore, et trois pays de la procurés par les réformes des systèmes de santé et à l’amélioration de la région — le Cap-Vert, le Rwanda et la Zambie — comptent parmi les dix coordination des activités des bailleurs de fonds. Si ces changements FIGURE 2.1 FIGURE 2.2 AFRIQUE AFRIQUE PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR THÈME | EX. 11 PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR SECTEUR | EX. 11 POURCENTAGE DU TOTAL (7,1 MILLIARDS DE DOLLARS) POURCENTAGE DU TOTAL (7,1 MILLIARDS DE DOLLARS) Gestion de l’environnement Eau, assainissement et protection Agriculture, pêche Gestion économique 2% 6% et des ressources naturelles contre les inondations 9% 12 % et foresterie Développement urbain 16 % Finances et développement 7% Éducation Commerce et intégration 11 % Transports 13 % 21 % du secteur privé Protection sociale et gestion des risques 4% 13 % Énergie et mines Droit, justice et Développement social, administrations 2% Finances parité hommes-femmes publiques 26 % et lutte contre l’exclusion 2 % 11 % Développement humain Santé et autres 8% services sociaux Développement rural 14 % 4% État de droit <1 % 15 % Gouvernance du secteur public Information et communication 4% 6% Industrie et commerce 14 BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 PAYS ADMIS À EMPRUNTER À LA BANQUE MONDIALE Afrique du Sud Cameroun Côte d’Ivoire Guinée Libéria Mozambique Rwanda Swaziland Angola Cap-Vert Érythrée Guinée Madagascar Namibie Sao Tomé-et- Tanzanie Bénin Comores Éthiopie équatoriale Malawi Niger Principe Tchad Botswana Congo, République Gabon Guinée-Bissau Mali Nigéria Sénégal Togo démocratique du Kenya Seychelles Burkina Faso Gambie Maurice Ouganda Zambie Congo, République du Lesotho Sierra Leone Burundi Ghana Mauritanie République centrafricaine étaient plus largement adoptés, l’Afrique pourrait atteindre les ODM de santé maternelle et infantile quelques années après la date cible de 2015. L’aide de la Banque mondiale La Banque a apporté plus de 7,1 milliards de dollars à l’Afrique pendant l’exercice 11, dont 7 milliards de dollars fournis par l’IDA et 56 millions de dollars par la BIRD. L’occasion s’offre à l’Afrique de se transformer et d’améliorer la vie de ses habitants, aussi la Banque a-t-elle élaboré une ambitieuse stratégie sur 10 ans (Africa’s Future and the World Bank’s Support to It) qui pourrait aider les économies de la région à décoller comme l’ont fait celles d’Asie il y a 30 ans. Cette nouvelle approche comporte deux piliers — compétitivité et emploi, et vulnérabilité et résilience — qui reposent à la base sur le de distribution de vivres et de transferts monétaires au pro�t de 10 millions renforcement de la gouvernance et des capacités du secteur public. Cette de personnes pendant la crise économique mondiale. stratégie inverse l’ordre d’importance des instruments utilisés par la Des milliers de Togolais ont béné�cié d’un projet de développement Banque pour prêter son concours à l’Afrique en accordant la priorité communautaire �nancé par la Banque mondiale. Lancée en février 2009, d’abord aux partenariats, puis aux connaissances, et en�n aux concours cette opération qui vise principalement les zones rurales appuie la mise en �nanciers. Le but est de faire en sorte que les interventions de la Banque œuvre de priorités de développement identi�ées dans le cadre d’activités complètent celles d’autres acteurs, notamment des gouvernements de communications locales, donnant ainsi aux pauvres les moyens de africains, du secteur privé et de la société civile. prendre eux-mêmes en charge leur développement. Les actions �nancées jusqu’ici comprennent la construction de salles de classe et de dispensaires, Priorité à l’agriculture l’établissement de liaisons entre les villages agricoles et les centres Face à la hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires, la Banque commerciaux, la fourniture de ressources pour des activités génératrices a accru le montant de ses prêts spéci�quement destinés à l’agriculture de revenus et l’amélioration de la sécurité alimentaire. sur l’ensemble du continent et fourni un appui d’un montant de 0,8 milliard de dollars pendant l’exercice 11. L’action de la Banque est étroitement Établir des partenariats pour favoriser l’intégration régionale alignée sur le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture L’intégration régionale est cruciale pour accélérer les progrès en Afrique. africaine, initiative conçue et impulsée par l’Afrique pour accroître la La plupart des économies de la région sont en effet de taille relativement productivité agricole. modeste et isolées, et de nombreux pays sont enclavés. Les prêts régionaux ont représenté 1 milliard de dollars durant l’exercice 11, soit une Renforcer le capital humain en Afrique augmentation de 66 % par rapport à l’exercice 10. Au nombre des Les pays africains ont massivement amélioré les taux de scolarisation interventions �nancées, citons l’appui au Programme d’infrastructure de primaire et accueilli dans leurs écoles des millions d’enfants supplémentaires communication régionale en Afrique de l’Ouest d’un montant de au cours de la décennie écoulée. Conformément à sa nouvelle stratégie 300 millions de dollars, qui complète le Programme régional en matière d’éducation, la Banque s’est maintenant �xé pour priorité d’infrastructures de connexion et les programmes liés au projet de réaliser « l’Éducation pour tous ». La Banque, en collaboration avec les CAB de câble à �bre optique qui desservira l’Afrique centrale (voir pays, s’emploie par ailleurs à renforcer l’enseignement supérieur et les http://worldbank.org/afr.) compétences, a�n d’améliorer la viabilité et d’aligner l’éducation et la formation sur les besoins du marché du travail. AFRIQUE : LA RÉGION EN BREF Les progrès sont aussi notables dans le domaine de la santé. L’Éthiopie, la Gambie, le Malawi et le Rwanda ont ainsi réduit leur Population totale 0,9 milliard mortalité infantile d’au moins 25 % au cours de la décennie passée, et de Croissance démographique 2,6 % 47 % au Rwanda. De nombreux pays africains ont réduit leur taux de Espérance de vie à la naissance 53 ans mortalité maternelle dans une proportion de 20 à 50 %. Mortalité infantile pour 1 000 naissances 81 Compte tenu du fait que 22,5 millions de personnes vivent avec le Taux d’alphabétisation des �lles 67 % VIH/SIDA en Afrique et que le paludisme et la tuberculose continuent de Nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA 22,5 millions sévir, la lutte contre les maladies transmissibles reste une priorité. Le RNB 2011 par habitant USD 1 165 Projet de réseau de laboratoires de santé publique d’Afrique orientale Indice du PIB par habitant (2000=100) 123 appuyé par la Banque aide quatre pays à coordonner leurs activités de surveillance épidémiologique. À ce jour, la Banque a consacré plus de Note : Les données concernant l’espérance de vie à la naissance, la mortalité infantile pour 1 000 naissances vivantes, le taux d’alphabétisation des �lles et les personnes vivant avec 1,4 milliard de dollars à la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique, contribuant le VIH/SIDA se rapportent à 2009 ; les autres indicateurs se rapportent à 2010 et sont tirés ainsi à catalyser au pro�t de ce combat des �nancements mondiaux qui de la base de données des Indicateurs sur le développement dans le monde. Les données sont passés de 1,6 milliard de dollars en 2001 à plus de 16 milliards de sur le VIH/SIDA proviennent du Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2010 publié dollars en 2010. La Banque contribue par ailleurs activement aux efforts par l’ONUSIDA. déployés par l’Afrique pour réduire le paludisme. Le programme renforcé TOTAL EXERCICE 11 TOTAL EXERCICE 11 de lutte contre le paludisme a �nancé l’achat de 51,7 millions de moustiquaires dans le cadre des projets en portefeuille, et il est prévu de Nouveaux engagements Décaissements distribuer 21 millions de moustiquaires supplémentaires. BIRD USD 56 millions BIRD USD 665 millions Il ressort clairement des activités menées à travers le continent que la IDA USD 7 004 millions IDA USD 4 925 millions protection sociale est un domaine d’intervention privilégié. En Éthiopie, par exemple, la Banque mondiale a engagé des opérations supplémentaires Portefeuille de projets en cours d’exécution au 30 juin 2011 : USD 38,7 milliards LES RÉGIONS 15 Photo : Stanislas Fradelizi Des femmes de la province de Vientiane, en RDP lao, participent à un projet �nancé par la Banque qui crée des emplois et améliore les revenus de producteurs d’objets artisanaux en bambou. Dans le cadre du Plan d’action pour la parité hommes-femmes, les femmes de 2 000 foyers répartis dans trois provinces de la RDP lao et du Cambodge béné�cient de l’Initiative du Mékong fondée sur les résultats. ASIE DE L’EST ET PACIFIQUE Les pays est-asiatiques en développement sont bien partis pour se alimentaires et des produits de base. Des ressources ont été mobilisées relever de la crise économique mondiale à en juger par la croissance dans le cadre de partenariats avec la Banque asiatique de développement, du PIB réel, la production industrielle et les exportations qui dépassent des organisations régionales telles que l’Association des nations de les niveaux atteints avant la crise. La production a augmenté de 9,6 % l’Asie du Sud-Est et la Coopération économique Asie-Paci�que, et des en 2010 et devrait progresser d’environ 8 % en 2011 et 2012 selon bailleurs de fonds, notamment l’Australie, l’Union européenne et le Japon. les prévisions. La région a les moyens d’assurer le redressement de son économie Partager le savoir et de poursuivre sur la voie d’une croissance rapide et soutenue à La complexité croissante des besoins de développement de la région condition de savoir tirer parti des opportunités et de surmonter un a entraîné l’essor des activités liées au savoir. Parmi les produits de la certain nombre d’obstacles. La première tâche à laquelle la région a dû Banque dans ce domaine, l’édition de mars de la revue semestrielle de la s’atteler durant l’exercice a été la maîtrise de l’inflation, une entreprise situation économique dans la région Asie de l’Est et Paci�que analyse rendue encore plus difficile par les apports massifs de capitaux et les l’impact qu’a eu le séisme du Japon sur l’économie régionale dans les fortes hausses des prix des denrées alimentaires et des produits de base. jours qui ont suivi la catastrophe. Des rapports périodiques sont établis À l’avenir, les pays d’Asie de l’Est et du Paci�que devront intensi�er leur sur la situation de l’économie en Chine, en Indonésie, en Malaisie, en intégration régionale s’ils veulent mettre à pro�t la vigoureuse croissance Mongolie, aux Philippines et en Thaïlande. Durant l’exercice, la Banque a chinoise. Il importera également pour maintenir la croissance de réduire publié, en collaboration avec des partenaires, un rapport traitant des les inégalités et l’exclusion sociale, de rendre les villes de la région plus risques climatiques et de l’adaptation à l’évolution du climat dans les résistantes aux catastrophes naturelles et de trouver des parades aux mégapoles côtières d’Asie (Climate Risks and Adaptation in Asian Coastal effets du changement climatique. Megacities). Par ailleurs, une étude-phare a été réalisée sur le rôle de l’enseignement supérieur en Asie de l’Est comme facteur de productivité L’aide de la Banque mondiale et de croissance. La Banque a également accueilli la Conférence sur le Durant l’exercice écoulé, la Banque a approuvé l’octroi de 8,0 milliards développement de l’Asie de l’Est, qui a réuni des responsables politiques de dollars à la région Asie de l’Est et Paci�que pour �nancer 58 projets. de haut niveau et des spécialistes du développement pour discuter des Ces apports comprennent 6,4 milliards de dollars de prêts de la BIRD et obstacles au développement régional et des opportunités susceptibles 1,6 milliard de dollars d’engagements de l’IDA. La stratégie régionale d’ouvrir la voie à un avenir plus prospère. pour cette année est alignée sur les priorités dé�nies par la Banque, à savoir encourager une croissance durable, réduire véritablement la Mieux se préparer à faire face aux risques pauvreté, promouvoir une gouvernance et des stratégies de lutte naturels et au changement climatique anti-corruption ancrées dans les pays et favoriser la mobilisation régionale À moyen terme, le renforcement de la résilience aux phénomènes face aux problèmes mondiaux, notamment la préparation aux crises climatiques extrêmes, à l’élévation du niveau des mers et à d’autres risques telles que les catastrophes naturelles et la hausse des prix des denrées naturels représente un dé� majeur pour la région qui a subi plus de 70 % FIGURE 2.3 FIGURE 2.4 ASIE DE L’EST ET PACIFIQUE ASIE DE L’EST ET PACIFIQUE PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR THÈME | EX. 11 PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR SECTEUR | EX. 11 POURCENTAGE DU TOTAL (8,0 MILLIARDS DE DOLLARS) POURCENTAGE DU TOTAL (8,0 MILLIARDS DE DOLLARS) Eau, assainissement Développement urbain 16 % 2% Gestion économique Agriculture, pêche et protection contre 4% et foresterie Gestion de les inondations 13 % l’environnement et des 2% Éducation 19 % ressources naturelles Commerce et intégration 7 % 21 % Énergie et mines Protection sociale Finances et <1 % Finances et gestion des risques 3% développement 13 % du secteur privé Transports 24 % Santé et autres Développement social, 4% services sociaux parité hommes-femmes et lutte contre l’exclusion 2 % 4% Développement humain 3% Industrie et commerce Développement rural 14 % Droit, justice et Information et État de droit <1 % 20 % Gouvernance du secteur public administrations publiques 28 % <1 % communication 16 BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 PAYS ADMIS À EMPRUNTER À LA BANQUE MONDIALE Cambodge Îles Salomon Mongolie Philippines Timor-Leste Chine Indonésie Myanmar République dém. Tonga Corée, République de Kiribati Palaos populaire lao Vanuatu Fidji Malaisie Papouasie- Samoa Viet Nam Îles Marshall Micronésie, Nouvelle-Guinée Thaïlande États fédérés de des catastrophes naturelles survenues dans le monde depuis 1997 et enregistré 82 % des décès qu’elles ont causés. Les activités de la Banque dans ce domaine comprennent la prestation de services d’analyse et de conseil aux �ns de l’évaluation des risques liés aux catastrophes et au changement climatique, la mise au point d’instruments de �nancement du risque, et la formulation de politiques d’atténuation des risques. Durant l’exercice écoulé, les inondations et le cyclone qui ont ravagé l’Australie, ainsi que le séisme et le raz-de-marée qui ont frappé le Japon, ont exigé de la Banque et des bailleurs de fonds qu’ils fassent preuve de compréhension mutuelle et qu’ils mettent leurs connaissances en commun. En ce qui concerne l’atténuation des risques, la publication en octobre 2010 d’une note d’orientation destinée à préparer les pays de Le Viet Nam a bien avancé dans la mise en place de réformes axées la région au prochain séisme de grande ampleur (Preparing for Asia’s sur le marché, ce qui pourrait lui valoir un prochain reclassement dans la Next Big Earthquake) a entraîné la mise aux normes parasismiques catégorie des pays à revenu intermédiaire. Ce pays, qui était au départ d’écoles en Indonésie. exclusivement IDA, a déjà été reclassé en 2009 dans la catégorie des Dans le domaine de la reconstruction après une catastrophe, un pays à �nancement mixte pouvant prétendre à la fois aux ressources de projet d’un montant de 11,8 millions de dollars à Samoa soutiendra la l’IDA et de la BIRD. Durant l’exercice, la Banque a commencé à élaborer réhabilitation des infrastructures et la réinstallation des populations de avec le gouvernement vietnamien la prochaine stratégie de partenariat- l’île d’Upolu, victimes du séisme de 2009, en aidant à aménager de pays pour la période 2011-2016. La Banque a approuvé un prêt de nouvelles routes d’accès et à reconstruire les routes et les digues 330 millions à l’appui du projet hydroélectrique Trung Son, qui endommagées. Un don de 3,5 millions de dollars a été mobilisé par contribuera à répondre à la demande d’énergie électrique du pays, l’intermédiaire du Fonds de reconstruction de Java pour �nancer, dans en augmentation rapide. le cadre d’un programme de développement de proximité préexistant, La Banque a par ailleurs renforcé son appui analytique et �nancier la reconstruction des habitations et des infrastructures villageoises aux États insulaires du Paci�que. La première stratégie d’aide-pays détruites par l’éruption du Mont Merapi en 2010. pour Kiribati place l’adaptation au changement climatique au centre d’un plan de trois ans qui soutient les efforts du gouvernement pour Soutenir la maturation de l’économie chinoise gérer les réserves d’eaux souterraines, améliorer la collecte des eaux En 2010, la Chine est devenue la deuxième économie de la planète, avec de pluie et mettre en valeur de nouvelles sources d’approvisionnement un PIB représentant environ 9,5 % du PIB mondial. Le PIB par habitant en eau. À Tonga, la stratégie d’aide-pays pour la période 2011-2014 met y reste toutefois inférieur à la moyenne internationale. Les engagements l’accent sur la réforme économique comme moyen de renforcer la de la Banque dans ce pays ont atteint environ 1,7 milliard de dollars durant résistance aux chocs sur les prix des denrées alimentaires et des l’exercice 11 au titre de 14 projets dont trois ont été reportés de l’exercice carburants (voir http://worldbank.org/eap.) antérieur. Environ 76 % des projets en cours �nancés par la Banque en Chine accordent une grande importance à l’environnement. Le partenariat de la Banque avec la Chine porte maintenant ASIE DE L’EST ET PACIFIQUE : LA RÉGION EN BREF davantage sur l’analyse économique, les conseils de politique générale, l’assistance technique et la formation. La Banque a ainsi entrepris, en Population totale 2,0 milliard collaboration avec le Centre de recherches pour le développement Croissance démographique 0,7 % du Conseil d’État et le ministère chinois des Finances, de formuler dans Espérance de vie à la naissance 72 ans le cadre d’un rapport conjoint un programme d’action destiné à Mortalité infantile pour 1 000 naissances 21 promouvoir une croissance rapide et durable qui aide le pays à devenir Taux d’alphabétisation des �lles 99 % une économie à revenu élevé. Nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA 2,3 millions RNB 2011 par habitant USD 3 692 Travailler avec les pays à revenu intermédiaire Indice du PIB par habitant (2000=100) 220 et les pays à faible revenu de la région En RDP lao, le projet hydroélectrique Nam Theun 2, d’une puissance de Note : Les données concernant l’espérance de vie à la naissance, la mortalité infantile pour 1 000 naissances vivantes, le taux d’alphabétisation des �lles et les personnes vivant avec 1 070 mégawatts, a été inauguré en décembre 2010. Le projet est le VIH/SIDA se rapportent à 2009 ; les autres indicateurs se rapportent à 2010 et sont tirés appuyé par un �nancement de 1,3 milliard de dollars fourni par 27 parties, de la base de données des Indicateurs sur le développement dans le monde. Les données dont la Banque mondiale. Les recettes générées par la vente d’électricité sur le VIH/SIDA proviennent du Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2010 publié à la Thaïlande ont été orientées vers l’éducation dans les districts par l’ONUSIDA. défavorisés (2 millions de dollars), les routes rurales (1,7 million de dollars) et la santé publique (1 million de dollars). La Banque travaille également TOTAL EXERCICE 11 TOTAL EXERCICE 11 avec le gouvernement à l’élaboration d’un programme plus vaste de renforcement de la gestion des �nances publiques. Nouveaux engagements Décaissements Aux Philippines, plus de 1,6 million de foyers béné�cient d’un BIRD USD 6 370 millions BIRD USD 3 964 millions programme de transferts monétaires conditionnels �nancé par la IDA USD 1 627 millions IDA USD 1 238 millions Banque qui sert d’ossature à un système moderne et consolidé de protection sociale. Portefeuille de projets en cours d’exécution au 30 juin 2011 : USD 29,9 milliards LES RÉGIONS 17 Photo : Kurmangazy Omarov Ces agriculteurs du Kazakhstan participent à un projet de compétitivité agricole �nancé par la Banque, qui mène des recherches agronomiques pour appliquer des techniques innovantes à la culture des pommiers. La mission de la Banque au Kazakhstan est de soutenir une croissance économique à long terme capable de générer davantage d’emplois et de meilleurs services sociaux pour tous les citoyens. EUROPE ET ASIE CENTRALE Après le net recul de l’activité durant la crise économique mondiale, la et en Turquie. Elle a contribué au �nancement de l’amélioration des routes croissance a repris en 2010 dans la région Europe et Asie centrale où elle au Bélarus, au Kazakhstan, en République kirghize et dans le sud du a atteint 4,5 %. Les projections pour 2011–13 tablent sur une performance Caucase et elle a soutenu les réformes du secteur public destinées à légèrement plus robuste, mais demeurent inférieures à celles d’autres régions. améliorer la gouvernance, les transports et la fourniture d’énergie en La reprise a été moins vigoureuse en Europe centrale et du Sud-Est que Roumanie. La Banque continue de collaborer avec les pays clients pour dans la Communauté des États indépendants, où le niveau élevé des prix les aider à identi�er leurs priorités, à établir des plans de relance, à des produits de base a entraîné l’accroissement des recettes nettes améliorer le climat de l’investissement et à diversi�er leurs exportations, d’exportation et des envois de fonds des travailleurs émigrés et stimulé le tout en vue de créer des emplois. la consommation privée. Pour les pays importateurs nets, la hausse des Pour la huitième année consécutive, la région Europe et Asie prix des denrées alimentaires et de l’énergie menace d’aggraver la centrale est arrivée en tête du palmarès mondial (Doing Business 2011) pauvreté, en particulier en Arménie, dans la République kirghize et au qui classe les pays en fonction des améliorations qu’ils apportent à la Tadjikistan. La région dans son ensemble reste dépendante de l’Europe réglementation de l’activité de leurs entreprises nationales. Vingt-et-un occidentale, qui est aux prises avec une crise de la dette souveraine. pays de la région ont ainsi amélioré leur classement. La Banque a publié cette année des rapports économiques sur la L’aide de la Banque mondiale Fédération de Russie, les Dix de l’Union européenne, le Kazakhstan et la L’aide fournie par la Banque a représenté 6,1 milliards de dollars pendant Moldova. Elle a également conduit des études sur le secteur informel en l’exercice écoulé, dont 5,5 milliards de dollars par la BIRD et 655 millions Turquie, ainsi que sur la croissance et la compétitivité en Pologne. Son de dollars par l’IDA. Les pays qui ont reçu les plus gros montants sont étude de la gouvernance et du fardeau de la réglementation en Europe de la Turquie (1,4 milliard de dollars), la Pologne (1,1 milliard de dollars) l’Est et en Asie centrale s’est inspirée de la quatrième série d’enquêtes sur et la Roumanie (1,1 milliard de dollars). Ces ressources sont allées le cadre de l’activité économique et la performance des entreprises principalement à trois secteurs : Énergie et mines (1,9 milliard de dollars) ; réalisées auprès de plus de 11 000 entreprises dans 29 pays de la région. Droit, justice et administrations publiques (1,7 milliard de dollars) ; et Santé et autres services sociaux (1,2 milliard de dollars). Appuyer les réformes du secteur social et l’ajustement budgétaire Les dépenses sociales de certains pays d’Europe et d’Asie centrale sont Améliorer la compétitivité inefficaces. Les États doivent protéger les pauvres en améliorant les Les pays de la région ont besoin d’améliorer leur compétitivité, d’accroître transferts monétaires, les aides sociales et les programmes ciblés de lutte leur productivité et de renforcer l’intégration régionale. A�n de les y aider, contre la pauvreté. Les ressources fournies par la Banque pour appuyer les la Banque a appuyé les réformes réglementaires et soutenu la gestion réformes du secteur social et renforcer les dispositifs de protection sociale des �nances publiques en Croatie et en Pologne ; elle a contribué à la comprenaient des prêts d’investissement basés sur les résultats en faveur de stabilisation du secteur �nancier au Kazakhstan et en Serbie ; et elle a la Moldova et de la Roumanie, un programme d’intervention rapide dans élargi l’accès au crédit des petites et moyennes entreprises en Arménie le secteur social ainsi que des dons de l’IDA au Tadjikistan, un �nancement FIGURE 2.5 FIGURE 2.6 EUROPE ET ASIE CENTRALE EUROPE ET ASIE CENTRALE PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR THÈME | EX. 11 PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR SECTEUR | EX. 11 POURCENTAGE DU TOTAL (6,1 MILLIARDS DE DOLLARS) POURCENTAGE DU TOTAL (6,1 MILLIARDS DE DOLLARS) Développement urbain 3% 6% Gestion économique Eau, assainissement et protection Agriculture, pêche contre les inondations 2% 2% et foresterie Commerce et intégration 6% Transports 4% 4% Éducation Protection sociale Gestion de et gestion des risques 21 % l’environnement et des 23 % ressources naturelles Droit, justice et Développement social, administrations parité hommes-femmes publiques 27 % 31 % Énergie et mines et lutte contre l’exclusion 1 % Développement rural 3 % État de droit 1% Information et communication <1 % Gouvernance du 6% Finances secteur public 4% Finances et développement Développement humain 10 % 22 % du secteur privé Industrie et commerce 4% 20 % Santé et autres services sociaux 18 BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 PAYS ADMIS À EMPRUNTER À LA BANQUE MONDIALE Albanie Bulgarie Kosovo Monténégro Serbie Arménie Croatie Lettonie Ouzbékistan Tadjikistan Azerbaïdjan Fédération de Macédoine, Pologne Turkménistan Bélarus Russie ex-République République Turquie Géorgie yougoslave de kirghize Bosnie-Herzégovine Ukraine Kazakhstan Moldova Roumanie supplémentaire à l’appui de la santé et de la protection sociale en République kirghize, un projet d’amélioration du système de santé en Ouzbékistan, et la réforme des régimes de retraite en Roumanie et dans d’autres pays de la région. La Banque soutient l’amélioration des �nances publiques dans plus d’une douzaine de pays. Elle contribue ainsi à préserver le �nancement de programmes d’aide sociale en Albanie, en Lettonie et en Roumanie, ainsi que de services publics essentiels, en particulier la qualité de l’éducation au Kazakhstan et en Russie, et les soins de santé en Arménie, en Bosnie Herzégovine, au Tadjikistan et en Ouzbékistan. La Banque a préparé plusieurs rapports régionaux, notamment une étude de la performance des régimes de pension et une étude des réactions des ménages et des administrations face à la récession. Elle a aussi publié et elle a fourni un appui à la gestion des �nances publiques dans la des rapports sur les programmes d’assistance sociale dans l’ouest des région. La Banque a également établi un partenariat avec le fonds Balkans, sur la participation des femmes au marché du travail en Turquie anticrise de l’EurAsEc pour fournir un �nancement parallèle aux pays à et sur les politiques de soins de longue durée pour les personnes âgées faible revenu d’Europe et d’Asie centrale. dans les nouveaux États membres de l’UE ainsi qu’en Croatie. Renforcer l’intégration et la coopération régionales S’adapter au changement climatique et en atténuer les effets Compte tenu du niveau élevé d’intégration économique de la région, Les conséquences persistantes de la mauvaise gestion de l’environnement une coopération accrue — dans les domaines de l’eau et de l’énergie, et de la production à forte intensité énergétique en Europe et en Asie des transports, du commerce, du �nancement des entreprises et de centrale ont laissé la région mal préparée à s’adapter aux effets négatifs la cohésion sociale — est indispensable. La Banque a contribué à du changement climatique. Inondations et sécheresses d’une gravité l’établissement par la Communauté énergétique de l’Europe du Sud-Est exceptionnelle occasionnent des ravages dans de nombreux pays, et d’un cadre réglementaire commun pour les marchés de l’énergie et a la fréquence des phénomènes extrêmes — sécheresses, inondations, aidé à élaborer des solutions de transport régionales pour répondre canicules, violentes tempêtes et incendies de forêts — va sans doute aux exigences de l’UE en la matière. augmenter dans les décennies à venir. La Banque a mis en chantier un programme détaillé de valorisation La Banque soutient les efforts destinés à atténuer les émissions de des ressources en eau et en énergie de l’Asie centrale pour aider les pays carbone, à renforcer la base de connaissances des pays sur le changement de la région à gérer leurs ressources hydrauliques et énergétiques, climatique et à évaluer les conséquences de l’évolution du climat et les renforcer les institutions régionales et stimuler l’investissement. Un fonds moyens de s’y adapter. Elle �nance des projets axés sur les économies �duciaire multidonateurs a été mis sur pied avec l’appui du ministère d’énergie au Bélarus, en Pologne, en Turquie et en Ukraine, ainsi que des britannique du développement international (DfID) et l’appui du prêts à l’appui de politiques de développement en Pologne. La Banque gouvernement helvétique, et des discussions sont en cours avec travaille avec l’ex-République yougoslave de Macédoine, la Pologne, la d’autres bailleurs de fonds. Russie et l’Ukraine à l’élaboration de stratégies nationales de maîtrise La Banque s’est par ailleurs employée, avec la Commission de l’énergie. européenne, à faciliter l’inclusion sociale des Roms, et elle a fourni La Banque a entrepris de renforcer le volet adaptation au changement à cet effet une aide par l’intermédiaire du Fonds pour l’éducation climatique de son portefeuille d’investissements. Elle poursuit ses travaux des Roms et dans le cadre de la Décennie de l’inclusion des Roms. sur la vulnérabilité des systèmes énergétiques, de l’agriculture et des ressources en eau dans le cadre de projets pilotes. Elle a par ailleurs lancé EUROPE ET ASIE CENTRALE : LA RÉGION EN BREF des projets axés sur les villes durables et le développement social, et elle a ouvert plus largement ses programmes d’acquisition et d’échange de Population totale 0,4 milliard connaissances au personnel de la Banque et à certains clients de la région. Croissance démographique 0,4 % Espérance de vie à la naissance 70 ans Travailler en partenariat Mortalité infantile pour 1 000 naissances 19 La Banque a renforcé son partenariat avec l’Union européenne (UE) Taux d’alphabétisation des �lles 99 % durant l’exercice écoulé, en co�nançant des programmes de réforme Nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA 1,5 million internationaux, en fournissant des services de conseil aux États membres RNB 2011 par habitant USD 7 214 sur les problèmes concernant l’UE et aux éventuels pays candidats sur les questions relatives à l’accession à l’UE, et en élargissant la portée de ses Indice du PIB par habitant (2000=100) 156 travaux sur les questions énergétiques régionales. Pour mieux contribuer Note : Les données concernant l’espérance de vie à la naissance, la mortalité infantile pour au dialogue, la Banque a élaboré pour la région une stratégie de partenariat 1 000 naissances vivantes, le taux d’alphabétisation des �lles et les personnes vivant avec avec l’UE et d’autres grandes institutions européennes (STEP-EU). le VIH/SIDA se rapportent à 2009 ; les autres indicateurs se rapportent à 2010 et sont tirés de la base de données des Indicateurs sur le développement dans le monde. Les données La Banque a noué un partenariat avec la Banque européenne pour sur le VIH/SIDA proviennent du Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2010 publié la reconstruction et le développement et la Banque européenne par l’ONUSIDA. d’investissement dans le cadre du Plan d’action conjoint des institutions �nancières internationales pour soutenir les systèmes bancaires et les TOTAL EXERCICE 11 TOTAL EXERCICE 11 économies de l’Europe centrale et orientale face à la crise économique. Nouveaux engagements Décaissements Elle a collaboré avec la Russie, qui commence à jouer son nouveau rôle BIRD USD 5 470 millions BIRD USD 6 873 millions de bailleur de fonds ; elle a été un partenaire dans la riposte à la crise IDA USD 655 millions IDA USD 585 millions alimentaire en République kirghize et au Tadjikistan ; elle a contribué au Programme d’intervention rapide face à la crise alimentaire au Tadjikistan ; Portefeuille de projets en cours d’exécution au 30 juin 2011 : USD 22,6 milliards LES RÉGIONS 19 Photo : James Martone En Haïti, Jeanne Bousiko se réjouit d’apprendre qu’elle et sa famille peuvent réintégrer leur maison. Depuis le séisme du 12 janvier 2010, la sûreté de 400 000 constructions a fait l’objet d’une inspection dans le cadre du processus d’évaluation des logements �nancé par la Banque. AMÉRIQUE LATINE ET CARA�BES Entre 2002 et 2010, la région Amérique latine et Caraïbes a enregistré et le Brésil (2,5 milliards de dollars). La majeure partie des �nancements l’une des plus fortes périodes de croissance depuis un siècle. Cette est allée aux secteurs suivants : Santé et autres services sociaux expansion a été alimentée par la plus longue flambée des prix du plus (3,1 milliards de dollars), Droit, justice et administrations publiques large éventail de produits de base de l’histoire, ainsi que par l’explosion (2,0 milliards de dollars) et Transports (1,1 milliard de dollars). des exportations vers la Chine. Après la récession mondiale, la croissance a connu une reprise rapide pour atteindre 6 % en 2010. C’est ce Créer des opportunités pour les pauvres qui explique qu’entre 2002 et 2008 plus de 50 millions de personnes La Banque mondiale appuie les efforts en cours pour soutenir la ont pu sortir de la pauvreté modérée et que, pour la première fois, reprise économique de la région, tout en créant des opportunités pour des progrès ont été enregistrés dans l’atténuation des inégalités tous grâce à des programmes destinés à accroître la productivité, créer économiques persistantes. Les prévisions tablent sur une croissance de nouveaux emplois quali�és et aider les plus démunis, en particulier robuste de 4 à 5 % pour 2011. au moyen de transferts monétaires conditionnels, un instrument que la La santé économique de la région fait honneur aux réformes région a été la première à utiliser. La Banque continue par ailleurs de se entreprises au cours des 20 dernières années pour parvenir à la soucier du développement du jeune enfant. Depuis qu’elle a contribué, stabilité macroéconomique et �nancière tout en développant des en février 2010, au lancement de l’« Initiative en faveur de la petite programmes sociaux efficaces. Jusqu’en 2002, l’Amérique latine était enfance : un investissement pour la vie », la Banque a fourni à un l’un des grands débiteurs de la planète. Aujourd’hui, le continent est demi-million de jeunes enfants de la région une nutrition et des soins un prêteur important pour les autres pays du monde, et les entrées de de santé adéquats, ainsi que d’autres formes de soutien. capitaux étrangers dans la région prennent la forme d’investissements de portefeuille plutôt que de créances. En décembre 2010, les apports S’adapter au changement climatique et en atténuer les effets annuels bruts de capitaux en provenance des principaux pays de la L’Amérique latine et les Caraïbes représentent tout juste 6 % des émissions région représentaient près de 330 milliards de dollars, soit une mondiales de gaz à effet de serre. En raison de la prédominance des augmentation de près de 80 milliards de dollars par rapport au centrales hydroélectriques sur les centrales à charbon, les émissions de précédent record établi en mars 2008. dioxyde de carbone du secteur régional de l’énergie sont inférieures de 40 % par unité d’énergie produite à la moyenne mondiale. Malgré le L’aide de la Banque mondiale niveau relativement peu élevé de ses propres émissions, la région joue Les concours de la Banque se sont montés à 9,6 milliards de dollars un rôle moteur dans la recherche d’une stratégie globale d’adaptation durant l’exercice écoulé, dont 9,2 milliards de dollars émanant de la BIRD au changement climatique et d’atténuation de ses effets. et 460 millions de dollars de l’IDA. Les opérations de soutien ont La Banque contribue davantage au �nancement de programmes représenté plus de 20 % des nouveaux engagements de la Banque. verts dans la région. En juillet 2010, elle a élargi son partenariat Les plus gros emprunteurs ont été le Mexique (2,8 milliards de dollars) stratégique avec le Mexique, en approfondissant son appui aux FIGURE 2.7 FIGURE 2.8 AMÉRIQUE LATINE ET CARA�BES AMÉRIQUE LATINE ET CARA�BES PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR THÈME | EX. 11 PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR SECTEUR | EX. 11 POURCENTAGE DU TOTAL (9,6 MILLIARDS DE DOLLARS) POURCENTAGE DU TOTAL (9,6 MILLIARDS DE DOLLARS) Gestion de l’environnement Gestion économique <1 % 13 % et des ressources naturelles Agriculture, pêche et foresterie 2% 4% Éducation Développement urbain 13 % Eau, assainissement 6% Énergie et mines Finances et et protection contre Commerce et intégration 2% les inondations 11 % 3% Finances développement 12 % du secteur privé Transports 12 % Santé et autres 32 % services sociaux Protection sociale et Droit, justice et gestion des risques 25 % administrations 16 % Développement humain publiques 21 % Développement social, parité hommes-femmes et lutte contre l’exclusion 2% 8 % Gouvernance du secteur public Développement rural 8% 1% État de droit Information et communication 1% 8% Industrie et commerce 20 BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 PAYS ADMIS À EMPRUNTER À LA BANQUE MONDIALE Antigua-et-Barbuda Chili Grenade Mexique Saint. Kitts. Trinité-et- Argentine Colombie Guatemala Nicaragua et. Nevis Tobago Belize Costa Rica Guyana Panama Sainte. Lucie Uruguay Bolivie, État Dominique Haïti Paraguay Saint-Vincent. Venezuela, plurinational de et. les. República El Salvador Honduras Pérou Grenadines Bolivariana de Brésil Équateur Jamaïque République Suriname dominicaine programmes verts, déjà étendus, du pays. Les travaux d’analyse sur la croissance sobre en carbone au Brésil, en Colombie, au Mexique et en Uruguay traitent surtout des effets du changement climatique sur les ressources en eau et la productivité agricole. Faire face aux catastrophes naturelles La Banque a continué d’aider Haïti à mener à bien les activités de reconstruction entreprises après le séisme dévastateur de janvier 2010 qui a fait 230 000 victimes et détruit une grande partie de Port-au-Prince. La Banque a, entre autres, soutenu la réalisation d’inspections pour s’assurer de la sûreté de 400 000 bâtiments, fourni un �nancement sous forme de dons pour les travaux de réparation et de reconstruction, contribué à stabiliser le fonctionnement de l’administration et à combattre l’épidémie de choléra et aidé des milliers d’enfants à retourner à l’école. Améliorer la sécurité publique Au cours de l’exercice 11, la Banque a décaissé 116,1 millions de dollars La criminalité et la violence constituent des obstacles majeurs au (25 millions de dollars au titre du Fonds de reconstruction d’Haïti) et développement de l’ensemble de la région Amérique latine et Caraïbes. accordé au pays 78 millions de dollars de nouveaux dons. La Banque En pourcentage du PIB, on estime que le coût matériel de la criminalité assure par ailleurs les fonctions d’administrateur �duciaire de ce fonds est pratiquement le double de ce qu’il est aux États-Unis. Le problème multidonateurs au sein duquel l’État haïtien et les membres de la est tellement grave que dans plusieurs pays d’Amérique centrale, le communauté internationale travaillent en partenariat. Les remises de nombre annuel de morts violentes excède celui des guerres civiles des dettes, les envois de fonds des travailleurs émigrés et le niveau élevé années 80. Depuis 1999, les taux d’homicide ont connu une ascension des apports d’aide ont permis à la banque centrale d’Haïti d’accumuler fulgurante en El Salvador, au Guatemala et au Honduras, à mesure que des réserves de change et de stabiliser sa monnaie. Grâce aux efforts les réseaux criminels liés au tra�c de drogue étendaient leurs activités. nationaux et internationaux, l’économie du pays s’est moins contractée La Banque a produit un rapport détaillé (Crime and Violence in que prévu en 2010, le PIB ne diminuant que de 5,5 % au lieu des 8,5 % qui Central America: A Development Challenge) qui examine les liens dans la avaient été anticipés. sous-région entre la criminalité, la violence et le développement. Publié Suite aux coulées de boue qui ont affecté Rio de Janeiro et en avril 2011, ce rapport qui tire les enseignements des expériences ses alentours en janvier 2011, laissant des milliers de personnes sans nationales et régionales présente un ensemble de mesures que les abri, la Banque a approuvé un projet de construction de logements pouvoirs publics pourraient envisager de prendre pour relever les dé�s de 485 millions de dollars au béné�ce de 2 millions de pauvres qui posés par la criminalité et la violence (voir http://worldbank.org/lac.) vivaient dans des zones d’habitat informel à faible revenu, ou favelas (voir page 7). AMÉRIQUE LATINE ET CARA�BES : LA RÉGION EN BREF Promouvoir une croissance solidaire en armant Population totale 0,6 milliard les personnels locaux de connaissances mondiales Croissance démographique 1,0 % À la demande des administrations centrales et des béné�ciaires directs, Espérance de vie à la naissance 74 ans la Banque collabore de plus en plus directement avec les administrations Mortalité infantile pour 1 000 naissances 19 infranationales. Cette approche innovante permet à la Banque de Taux d’alphabétisation des �lles 97 % recentrer son action sur l’offre de conseils spécialement adaptés aux Nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA 1,8 million besoins de développement de chaque province. RNB 2011 par habitant USD 7 802 En Argentine, la Banque a approuvé des projets d’eau et d’infrastructure Indice du PIB par habitant (2000=100) 123 qui favorisent le développement économique durable dans les provinces Note : Les données concernant l’espérance de vie à la naissance, la mortalité infantile pour du Nord, la région la plus déshéritée du pays, où 72 % des 7,5 millions 1 000 naissances vivantes, le taux d’alphabétisation des �lles et les personnes vivant avec d’habitants vivent dans la pauvreté. Ces projets vont encourager le VIH/SIDA se rapportent à 2009 ; les autres indicateurs se rapportent à 2010 et sont tirés l’intégration et promouvoir la compétitivité de la région en élargissant de la base de données des Indicateurs sur le développement dans le monde. Les données l’accès à l’eau et à l’assainissement et en améliorant l’infrastructure routière. sur le VIH/SIDA proviennent du Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2010 publié par l’ONUSIDA. En juillet 2010, la municipalité de Rio de Janeiro a béné�cié d’un prêt de 1 milliard de dollars à l’appui de la croissance, de l’éducation et de la santé. Ce prêt est le plus important jamais consenti par la TOTAL EXERCICE 11 TOTAL EXERCICE 11 Banque à une municipalité. Environ 70 % des prêts accordés dans le Nouveaux engagements Décaissements cadre de la dernière stratégie de partenariat-pays sont allés à des États BIRD USD 9 169 millions BIRD USD 8 376 millions et des municipalités du Brésil. La Banque fournit également à la ville de Rio de Janeiro les connaissances et les bonnes pratiques IDA USD 460 millions IDA USD 322 millions qui aideront la municipalité à préparer les jeux olympiques d’été de 2016. Portefeuille de projets en cours d’exécution au 30 juin 2011 : USD 32,5 milliards LES RÉGIONS 21 Photo : Dale Launtenbach Des jeunes s’initient aux subtilités du travail du plâtre ciselé, une technique d’embellissement des constructions traditionnelles qui est enseignée à l’école de Taroudant au Maroc. Cet établissement reçoit une aide de l’Initiative nationale pour le développement humain, un programme appuyé par la Banque qui fournit des soins de santé et des services de formation professionnelle et de réinsertion sociale au béné�ce de 4,6 millions de Marocains. MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD Les récents événements survenus dans de nombreux pays du Moyen- L’aide de la Banque mondiale Orient et d’Afrique du Nord offrent l’occasion de mener des réformes Les récents événements survenus dans certains des principaux pays et de remettre à plat le modèle de développement. La Banque et ses emprunteurs ont conduit à des retards dans l’exécution des programmes partenaires travaillent à la mise en place d’un cadre de soutien fondé durant la seconde moitié de l’exercice 11. De nouveaux programmes sur les piliers suivants : et projets ont été lancés dans plusieurs pays, notamment en Égypte et en Tunisie. • Gouvernance : mettre l’accent sur la transparence de l’État, apporter Le volume des prêts de la BIRD et de l’IDA est passé de 1,7 à 3,7 milliards un soutien à la société civile pour encourager la responsabilité de dollars entre les exercices 09 et 10 pour retomber à 2,1 milliards de sociale, surveiller la fourniture effective des services, améliorer le dollars au cours de l’exercice 11. L’aide fournie par l’IDA à la République gouvernement d’entreprise, et appuyer la transition d’un système du Yémen, qui se montait à 205 millions de dollars pendant l’exercice 10, de privilèges commerciaux vers un marché concurrentiel. a sensiblement diminué et ne représentait plus que 117 millions de • Cohésion économique et sociale : évaluer la protection sociale et les dollars durant l’exercice écoulé. Le soutien de l’IDA à Djibouti s’est élevé subventions, remédier aux insuffisances, et accroître la participation à 5,8 millions de dollars en 2011, contre 8,9 millions de dollars pendant économique et sociale des femmes. l’exercice 10. • Création d’emplois : privilégier les mesures à court terme en faveur Les services-conseils payants, à forte valeur ajoutée, qui représentaient de l’emploi, de la qualité de l’enseignement et de l’adéquation des 12,2 millions de dollars durant l’exercice 10, ont atteint 14 millions de formations professionnelles, les réformes du marché du travail et la dollars au cours de l’exercice 11. Le nombre d’études économiques et de gestion des migrations. missions d’analyse et de conseil hors prêt est tombé de 120 durant • Accélération de la croissance économique : promouvoir la croissance, l’exercice 10 à 108 pendant l’exercice 11. La Banque a préparé par ailleurs la concurrence et le secteur privé, ainsi que l’intégration régionale une étude sur la pauvreté régionale, des rapports sur le développement et mondiale, en prêtant plus particulièrement attention aux du secteur privé dans la région et sur la migration et l’intégration, et des nouveaux marchés, aux insuffisances de l’infrastructure, à la viabilité notes de synthèse sur l’impact de la crise �nancière et les difficultés qui en environnementale et au changement climatique. découleront à long terme, ainsi que sur les évolutions politiques en cours, La nouvelle opération préparée pour la Tunisie, ainsi que les notamment en matière d’emploi. programmes et les projets en cours d’élaboration dans d’autres pays de la région, en particulier dans la République arabe d’Égypte, reflètent ces Échanger des idées et rechercher des solutions priorités. Les événements survenus depuis décembre 2010 ont eu un En mars 2011, la Banque a organisé la conférence « Visions et voix Arabes », impact sur l’activité économique. Ainsi, la croissance du PIB régional, qui qui a été diffusée en direct sur Internet en arabe et en anglais. Les avait chuté à 1,9 % pendant l’exercice 09 pour remonter à 4,4 % durant internautes avaient également accès à un espace de chat virtuel simultané l’exercice 10, a de nouveau fléchi au cours de l’exercice 11 en raison de et au nouveau blog lancé pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. la situation qui demeure incertaine. Il s’agissait d’engager une réflexion approfondie sur les événements historiques survenus dans la région. Des participants extérieurs à la Banque, largement reconnus pour leurs idées novatrices, ont exploré des FIGURE 2.9 FIGURE 2.10 MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR THÈME | EX. 11 PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR SECTEUR | EX. 11 POURCENTAGE DU TOTAL (2,1 MILLIARDS DE DOLLARS) POURCENTAGE DU TOTAL (2,1 MILLIARDS DE DOLLARS) Gestion de l’environnement Eau, assainissement et protection Agriculture, pêche Développement urbain 12 % 14 % et des ressources naturelles contre les inondations 25 % 12 % et foresterie 2% Éducation Commerce et intégration 5% 2% Finances Protection sociale et Finances et gestion des risques 8% développement Santé et autres 18 % du secteur privé 11 % services sociaux Développement social, parité hommes-femmes et lutte 5 % Industrie et commerce contre l’exclusion 4% 9% Développement humain Information et 2% communication Droit, justice et Développement rural 20 % 10 % Gouvernance du secteur public Transports 23 % 16 % administrations publiques 22 BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 PAYS ADMIS À EMPRUNTER À LA BANQUE MONDIALE Algérie Iran, République Jordanie Maroc Yémen, Djibouti islamique d’ Liban République République du Égypte, République Iraq Libye arabe syrienne arabe d’ Tunisie La présente section couvre aussi la Cisjordanie et Gaza. thèmes tels que « L’emploi des nouveaux médias pour la responsabilité sociale » et « L’égalité d’accès à l’emploi ». Travailler en partenariat La collaboration qu’elle a établie avec des partenaires proches et nationaux aidera la région à obtenir des résultats sur plusieurs fronts. La Banque islamique de développement participe à la Facilité de �nancement des infrastructures des États arabes de la Banque mondiale, et la Banque africaine de développement soutient l’initiative régionale d’énergie solaire concentrée. La Banque mondiale a également travaillé, en coopération avec le Fonds monétaire arabe, à la préparation du rapport phare de la région sur le secteur �nancier. Les pays européens se consultent sur une série de thèmes ayant trait à la création d’opportunités économiques. Les Au Liban, deux projets ont été approuvés pendant l’exercice 11 : le partenaires japonais aident la région à traiter des questions concernant la projet d’adduction d’eau du Grand Beyrouth, d’un montant de 200 millions jeunesse en Égypte, en Tunisie et dans d’autres pays. de dollars, et le deuxième projet de développement de l’enseignement, d’un montant de 40 millions de dollars. Apporter un soutien aux pays du Conseil de coopération du Golfe Les prêts de la Banque au Maroc comprenaient un prêt à l’appui Le renchérissement des prix des hydrocarbures a dopé les revenus des des politiques de développement (DPL) en faveur des transports urbains pays du Conseil de coopération du Golfe (GCC). Face aux troubles qui ont (137 millions de dollars), un DPL à l’appui de l’agriculture (projet Maroc secoué la région, la plupart des pays du GCC ont sensiblement accru les Vert, 205 millions de dollars) et un DPL pour la gestion des déchets dépenses destinées à �nancer les subventions et les salaires du secteur solides (139 millions de dollars). En mai 2011, la Banque a travaillé de public. Selon les projections courantes, compte tenu de la hausse des prix concert avec le Maroc pour mettre en service une capacité de des hydrocarbures, l’impact budgétaire de l’augmentation des dépenses production de 2 000 mégawatts d’énergie solaire à l’horizon 2020. devrait demeurer maîtrisable. L’appui de la Banque mondiale à la Tunisie au cours de l’exercice 11 a Le programme d’assistance technique remboursable de la Banque a pris la forme d’un DPL plurisectoriel de 500 millions de dollars dont les pris de l’ampleur pendant l’exercice 11 avec l’expansion des programmes composantes faisaient une large place à la transparence et à l’obligation destinés au Koweït et à l’Arabie saoudite et la mise en route de nouveaux de rendre compte. Un DPL pour l’emploi, d’un montant de 50 millions programmes à Bahreïn et au Qatar. La Banque travaille sur les capacités de dollars, et un prêt d’investissement de 42 millions de dollars pour les macroéconomiques et budgétaires et les marchés du travail des Émirats zones montagneuses et forestières du nord-ouest du pays ont également arabes unis, et son programme à Oman reflète l’importance grandissante été approuvés. accordée à l’éducation. Au Qatar, la Banque prépare un portefeuille de projets destiné à améliorer les capacités de gestion macroéconomique et Apporter un soutien à la Cisjordanie et à Gaza budgétaire et à faciliter l’activité des entreprises et le commerce international. Grâce à une gestion économique efficace et à l’appui considérable des bailleurs de fonds, l’économie de la Cisjordanie a enregistré une croissance Apporter un soutien aux autres pays exportateurs de pétrole de 7,6 % en 2011, contre 7,0 % en 2010. À Gaza, il s’agit d’apporter une aide En Algérie, les secteurs autres que le pétrole et le gaz et les recettes y humanitaire et de fournir des services sociaux essentiels, ainsi que des afférentes ont progressé pendant l’exercice 11. Le soutien, essentiellement services d’infrastructure de base (voir http://worldbank.org/mna). payant, fourni par la Banque mondiale portait sur la diversi�cation économique, l’évaluation des dépenses publiques, les politiques MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD : LA RÉGION EN BREF socioéconomiques, et la réduction des disparités régionales. Population totale 0,3 milliard Le programme d’assistance technique de la Banque à la République Croissance démographique 1,8 % arabe syrienne, à présent suspendu, était axé sur la croissance Espérance de vie à la naissance 71 ans économique et la protection sociale. La République du Yémen a reçu 117 millions de dollars de l’IDA, mais les troubles politiques actuels Mortalité infantile pour 1 000 naissances 27 ont porté un coup d’arrêt aux projets, et les décaissements ont pris Taux d’alphabétisation des �lles 87 % beaucoup de retard. Nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA 0,5 million RNB 2011 par habitant USD 3 839 Aider les pays importateurs de pétrole Indice du PIB par habitant (2000=100) 127 La Banque a réalisé d’importants travaux d’analyse sur l’Égypte, la Jordanie, Note : Les données concernant l’espérance de vie à la naissance, la mortalité infantile pour le Liban, le Maroc et la Tunisie pendant l’exercice 11, en particulier sur les 1 000 naissances vivantes, le taux d’alphabétisation des �lles et les personnes vivant avec questions de gouvernance économique et les dispositifs de protection le VIH/SIDA se rapportent à 2009 ; les autres indicateurs se rapportent à 2010 et sont tirés sociale. La Banque continue d’apporter son concours technique et de la base de données des Indicateurs sur le développement dans le monde. Les données sur le VIH/SIDA proviennent du Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2010 publié �nancier à l’Égypte durant la période de transition ; les projets au titre de par l’ONUSIDA. l’exercice 11 comprenaient le deuxième projet intégré d’assainissement et d’irrigation, d’un montant de 200 millions de dollars, un �nancement TOTAL EXERCICE 11 TOTAL EXERCICE 11 supplémentaire de 330 millions de dollars pour le projet de restructuration des chemins de fer nationaux, et un projet d’irrigation agricole de 100 millions Nouveaux engagements Décaissements de dollars. BIRD USD 1 942 millions BIRD USD 768 millions IDA USD 123 millions IDA USD 185 millions Portefeuille de projets en cours d’exécution au 30 juin 2011 : USD 9,4 milliards LES RÉGIONS 23 Photo : Dipankar Ghosh En Inde, l’initiative Sarva Shiksha Abhiyan (Éducation pour tous) est l’un des programmes de ce type les plus ambitieux au monde. Le dispositif, lancé par le gouvernement avec l’appui de la Banque mondiale, vise à répondre aux besoins de scolarisation primaire de près de 200 millions d’enfants pauvres répartis dans plus d’un million de localités et de villages des zones rurales indiennes. ASIE DU SUD Dopé par la vigoureuse croissance de l’Inde, qui représente 80 % du PIB de ressources dans le cadre de partenariats avec d’autres institutions, régional, l’accroissement du PIB réel de l’Asie du Sud s’est accéléré pour notamment la Banque asiatique de développement et les bailleurs atteindre 8,7 % en 2010, selon les estimations. La croissance a été tirée par de fonds bilatéraux. Les projets concernant la parité hommes-femmes, la forte demande intérieure, les mesures de relance macroéconomique le changement climatique, l’intégration régionale et la gouvernance et le regain de con�ance des investisseurs et des consommateurs. recevront une attention prioritaire. L’accroissement de la production, qui se poursuit au rythme d’au moins 6 % par an depuis 20 ans, s’est traduit par une amélioration des indicateurs Relever les dé�s en Inde du développement humain. Cela étant, deux tiers du milliard et demi L’Inde est le principal pays emprunteur de la Banque. Les engagements de d’habitants que compte la région vivent encore avec moins de 2 dollars l’institution en faveur de ce pays ont en effet totalisé 5,5 milliards de par jour. Le renchérissement des prix des denrées alimentaires et des dollars au cours de l’exercice écoulé. L’une des principales difficultés de carburants va donc affecter l’Asie du Sud de manière disproportionnée, l’Inde est qu’elle ne dispose pas d’infrastructures adéquates. Pour remédier les ménages consacrant en moyenne la moitié environ de leurs dépenses à ce problème, le gouvernement a mis en chantier plusieurs programmes à l’alimentation. ambitieux dans divers secteurs liés à l’infrastructure, en particulier le programme en faveur des routes rurales du Premier ministre (Pradhan L’aide de la Banque mondiale Mantri Gram Sadak Yojana) au titre duquel la Banque a approuvé un La Banque est un partenaire de développement essentiel de l’Asie du Sud, prêt de 1,5 milliard de dollars durant l’exercice 11. Il s’agit d’améliorer la comme en témoigne les 210 projets en portefeuille et les engagements connectivité dans sept États (Himachal Pradesh, Jharkhand, Meghalaya, de 38,1 milliards de dollars en faveur de la région. Au cours de l’exercice Punjab, Rajasthan, Uttarakhand et Uttar Pradesh) au cours des cinq écoulé, l’institution a approuvé 46 projets en Asie du Sud, qui ont donné prochaines années en construisant 24 200 kilomètres de routes praticables lieu à 3,7 milliards de dollars de prêts de la BIRD et à 6,4 milliards de en tout temps. Le projet béné�ciera à plus de 6 millions de personnes. En dollars d’engagements de l’IDA, dont 397,3 millions de dollars à titre de don. outre, un prêt de 350 millions de dollars a été approuvé durant l’exercice pour le Deuxième projet d’amélioration des routes de l’État de Karnataka. Revoir la stratégie régionale Ce projet, qui vise à élargir à deux voies 1 231 kilomètres du réseau, a déjà Durant l’exercice 11, les Administrateurs ont approuvé une nouvelle permis d’améliorer 2 385 kilomètres de routes et d’en assurer l’entretien, stratégie pour l’Asie du Sud. Il s’agit de consolider différents projets en réduisant ainsi la durée des trajets de plus de 35 %. projets d’envergure sectorielle et de privilégier les opérations susceptibles En mai dernier, la Banque mondiale a approuvé, dans le cadre du d’entraîner des transformations à l’échelle de la région. Cette nouvelle soutien à long terme qu’elle apporte à ce projet, l’octroi d’un montant stratégie s’appuiera sur des partenariats public-privé dans le secteur de de 1 milliard de dollars sous forme de crédit et de prêt à la Mission l’infrastructure, mettra l’accent sur des projets innovants fondés sur les « Gange propre » entreprise par les autorités pour régénérer ce fleuve résultats et axés sur les ODM, et fera une plus large place à la mobilisation emblématique, le long duquel vivent plus de 400 millions d’Indiens. FIGURE 2.11 FIGURE 2.12 ASIE DU SUD ASIE DU SUD PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR THÈME | EX. 11 PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR SECTEUR | EX. 11 POURCENTAGE DU TOTAL (10,1 MILLIARDS DE DOLLARS) POURCENTAGE DU TOTAL (10,1 MILIARDS DE DOLLARS) Gestion de l’environnement Développement urbain 4 % 12 % et des ressources naturelles Eau, assainissement et protection Agriculture, pêche contre les inondations 11 % 4% et foresterie Commerce et intégration 6% 5% Éducation Protection sociale et 8% Énergie et mines gestion des risques 12 % Finances et <1 % Finances Développement social, parité hommes- développement Santé et autres 26 % du secteur privé 13 % services sociaux femmes et lutte contre l’exclusion 2% 4 % Industrie et commerce Développement rural 22 % Information et 2% communication 8% Développement humain Droit, justice et État de droit <1 % 7% Gouvernance du secteur public Transports 39 % 15 % administrations publiques 24 BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 PAYS ADMIS À EMPRUNTER À LA BANQUE MONDIALE Afghanistan Inde Népal Bangladesh Maldives Pakistan Bhoutan Sri Lanka L’opération aidera à mettre sur pied des institutions spécialement affectées au projet et à �nancer des infrastructures prioritaires pour combattre la pollution du fleuve. La Banque a par ailleurs approuvé un prêt de 975 millions de dollars pour aider les chemins de fer indiens à aménager une voie ferrée exclusivement réservée au transport de marchandises (Eastern Dedicated Freight Corridor), qui permettra d’assurer un transfert plus rapide et efficace des matières premières et des produits �nis entre les régions densément peuplées du Nord et de l’Est de l’Inde. Le projet devrait également permettre de diviser les émissions de carbone par 2,25 par rapport à un scénario ne prévoyant pas la construction d’une voie ferrée dédiée au fret. Investir dans l’infrastructure Mener des activités dans des zones en crise ou sortant d’une crise Les investissements dans l’infrastructure �gurent également au premier Le conflit de 2009 dans la région de Khyber-Pakhtunkhwa et les zones rang des priorités ailleurs dans la région. En Afghanistan, la Banque a tribales sous administration fédérale a déclenché l’une des crises approuvé un montant supplémentaire de 40 millions de dollars en sus sécuritaires les plus graves de l’histoire du Pakistan, en faisant des millions du don initial de 112 millions de dollars destiné à appuyer le Projet national de déplacés et en perturbant gravement l’existence et les moyens de de construction d’urgence des routes rurales (NERAP). Lancé en 2002 et subsistance des populations ainsi que le fonctionnement des services soutenu par le NERAP et les projets qui l’ont précédé, le Programme publics. En janvier 2010, les Administrateurs de la Banque ont approuvé public de construction d’urgence des routes rurales a �nancé la remise en la création d’un fonds �duciaire multidonateurs conçu pour �nancer la état de quelque 10 370 kilomètres de routes rurales reliant 8 726 villages remise en état des infrastructures, le rétablissement des services et la dans 358 districts des 34 provinces afghanes. Ce faisant, il a permis de réhabilitation des moyens de subsistance dans les zones touchées par le réduire la durée des trajets et d’améliorer l’accès de la population conflit. Dix donateurs ont versé 140 millions de dollars de contributions rurale aux services essentiels. Ce projet a également permis de réhabiliter à ce fonds qui est devenu opérationnel durant l’exercice 11. 15 000 hectares de terres en améliorant les systèmes d’irrigation et de Après la �n du conflit armé en 2010, Sri Lanka est devenu un pays drainage et de générer des possibilités d’emploi pour les ruraux pauvres à revenu intermédiaire et peut désormais prétendre à des prêts de la en créant environ 700 000 emplois temporaires en un mois, facilitant BIRD. L’accès au mécanisme de prêt de la Banque aux conditions du ainsi la réinsertion sociale des ex-combattants. L’octroi d’un don marché a permis au pays de plus que doubler les ressources dont il supplémentaire au NERAP permettra de continuer de soutenir l’action dispose chaque année. Le plan de développement élaboré par le menée par les pouvoirs publics pour assurer l’accès aux services et gouvernement, Mahinda Chintana, vise à faire de Sri Lanka le « prodige aux équipements de base dans les zones rurales à longueur d’année. de l’Asie », en portant le revenu par habitant à plus de 4 000 dollars au Durant l’exercice écoulé, la Banque mondiale a approuvé un crédit de cours des six prochaines années. Pour que ce plan devienne réalité, Sri 1,2 milliard de l’IDA à l’appui du Projet de pont polyvalent sur le fleuve Lanka entend se positionner comme un centre économique mondial Padma, qui vise à améliorer la connectivité et à donner accès à davantage d’importance stratégique, qui serait un maillon essentiel entre l’Est et d’opportunités à la population du sud-ouest du Bangladesh. Long de l’Ouest (voir http://worldbank.org/sar). 6,1 kilomètres, ce pont qui enjambera le troisième plus grand fleuve du monde, reliera les habitants de la zone, soit près de 30 millions de ASIE DU SUD : LA RÉGION EN BREF personnes, au reste du territoire, et améliorera leur accès aux marchés et aux services, tout en accélérant la croissance de l’ensemble du pays. Population totale 1,6 milliard Croissance démographique 1,5 % Aider le Pakistan à se relever des catastrophes naturelles Espérance de vie à la naissance 64 ans Les inondations qui ont ravagé le Pakistan en juillet et août 2010, faisant Mortalité infantile pour 1 000 naissances 55 2 000 victimes et engloutissant sous les eaux un cinquième environ du pays, ont affecté plus de 20 millions d’habitants, soit plus du dixième de la Taux d’alphabétisation des �lles 72 % population. Environ un million six cent mille foyers ont été détruits et des Nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA 2,6 millions milliers d’hectares de cultures et de terres arables ont été endommagées, RNB 2011 par habitant USD 1 213 avec dans certaines régions une érosion très importante des sols. La Indice du PIB par habitant (2000=100) 171 Banque a réagi en apportant une aide initiale de 300 millions de dollars Note : Les données concernant l’espérance de vie à la naissance, la mortalité infantile pour destinée à �nancer l’achat d’importations vitales, telles que des produits 1 000 naissances vivantes, le taux d’alphabétisation des �lles et les personnes vivant avec alimentaires, des médicaments, des tentes, des matériaux de construction, le VIH/SIDA se rapportent à 2009 ; les autres indicateurs se rapportent à 2010 et sont tirés de la base de données des Indicateurs sur le développement dans le monde. Les données des machines et du carburant, et en fournissant un concours additionnel de sur le VIH/SIDA proviennent du Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2010 publié 20 millions de dollars dans le cadre du Troisième crédit supplémentaire pour par l’ONUSIDA. la remise en état des routes spécialement destiné aux zones sinistrées. Un montant supplémentaire de 125 millions de dollars a été également TOTAL EXERCICE 11 TOTAL EXERCICE 11 approuvé pendant l’exercice pour �nancer des transferts inconditionnels en espèces aux victimes des inondations. À la demande du gouvernement, Nouveaux engagements Décaissements la Banque asiatique de développement et la Banque mondiale ont réalisé BIRD USD 3 730 millions BIRD USD 1 233 millions conjointement une évaluation des dégâts et des besoins, selon laquelle le IDA USD 6 400 millions IDA USD 3 028 millions montant des travaux de relèvement et de reconstruction nécessaires se situerait entre 8,7 et 10,9 milliards de dollars. Portefeuille de projets en cours d’exécution au 30 juin 2011 : USD 38,1 milliards LES RÉGIONS 25 LA BANQUE MONDIALE LES RÉSULTATS POUR DYNAMIQUE Le Groupe de la Banque mondiale a pour mission de sortir et de préserver les populations de la pauvreté. Par ses concours �nanciers, ses conseils aux pouvoirs publics, son appui aux institutions et ses connaissances techniques, le Groupe de la Banque aide les individus à travers le monde à bâtir un avenir meilleur pour eux-mêmes, leur famille et leur pays. La démarche suivie par l’institution dans la mise en œuvre de ses programmes et son action de conseil est impulsée par une vigoureuse dynamique de résultat. Des instruments de suivi des résultats en constante évolution Ces dernières années, la Banque a considérablement amélioré les méthodes qu’elle utilise pour mesurer l’impact de son action, en assurer le suivi et rendre compte des résultats. Plusieurs évolutions témoignent de la détermination de l’institution à accorder une aide basée sur les résultats : • Toutes les stratégies d’aide-pays de la Banque sont maintenant basées sur les résultats obtenus par rapport aux cibles �xées en fonction des priorités nationales, ce qui permet aux pouvoirs publics, aux donateurs et à d’autres parties prenantes de collaborer de YÉMEN façon plus efficace à la dé�nition et à la réalisation d’objectifs de Photo : Curt Carnemark développement communs. En outre, toutes les nouvelles stratégies sectorielles et de développement régional s’accompagnent désormais de cadres de résultats assortis d’indicateurs mesurables. • Toutes les opérations de la Banque intègrent des cadres de résultats grâce à l’aide de l’Association, l’efficacité opérationnelle de l’IDA, et son comportant des indicateurs mesurables, dé�nis d’un commun efficacité organisationnelle. accord avec le pays, en vue d’orienter la mise en œuvre, de permettre La Banque a renforcé sa méthode d’évaluation des résultats en au besoin des ajustements à mi-parcours, de mesurer l’impact des instituant la collecte et l’agrégation de données normalisées provenant projets et d’en tirer des enseignements. Les progrès accomplis sur de projets �nancés par l’IDA. À l’origine, les données étaient collectées le plan des résultats sont présentés au moins une fois par an — ce dans quatre secteurs. Durant l’exercice 11, ce nombre est passé à sept : qui permet à tous les acteurs concernés d’apprécier en temps réel éducation ; santé ; routes ; approvisionnement en eau ; micro, petites et les avancées de chaque projet vers la réalisation des objectifs et moyennes entreprises ; développement urbain ; et technologies de l’obtention de résultats. l’information et de la communication. Ces nouveaux agrégats viennent • À l’achèvement d’un projet, les services de la Banque et leurs compléter les données plus détaillées déjà disponibles sur les résultats à interlocuteurs dans le pays préparent un rapport de �n d’exécution l’échelle du projet, du pays et du secteur. Des indicateurs de base pour et de résultats qui évalue et consigne les réalisations et les d’autres secteurs et thèmes sont à l’étude, qui porteront également sur résultats visés par l’opération. De même, lorsque la mise en œuvre le portefeuille de la BIRD. d’une stratégie d’aide-pays ou d’une stratégie de partenariat Les données quantitatives (renforcées par les indicateurs sectoriels avec un pays prend �n, les services de la Banque établissent un de base) sont complétées par des évaluations qualitatives réalisées au rapport d’achèvement. niveau du pays, du secteur, du thème et du projet. Ces évaluations • En outre, une fois la mise en œuvre achevée, toutes les opérations montrent comment l’IDA et la BIRD soutiennent des programmes de et stratégies appuyées par la Banque sont évaluées par le Groupe développement publics qui ont un réel impact — qu’il s’agisse de indépendant d’évaluation (IEG). Cette double évaluation permet promouvoir la gouvernance pour réduire la pauvreté au Bangladesh, de de tirer des enseignements des succès et des échecs des opérations stimuler la compétitivité agricole au Burkina Faso, de donner à l’appareil de la Banque. Pour s’assurer que les nouvelles activités prennent judiciaire les moyens de promouvoir la justice en Éthiopie, ou en compte les leçons tirées de l’évaluation, la Banque exige que d’approvisionner les populations en eau potable au Rwanda. toute nouvelle opération mette en lumière les enseignements tirés de l’expérience, à commencer par ceux qui se dégagent des évaluations de l’IEG. Pour promouvoir l’apprentissage, l’IEG et la direction du Groupe de la Banque véri�ent ensemble que les recommandations de l’IEG sont bien mises en œuvre. Par ailleurs, la Banque a entrepris de généraliser l’utilisation des études d’impact Amérique centrale et du Sud a�n de collecter un plus large éventail d’éléments qui témoignent 20 % 15 % Europe plus précisément de l’efficacité de telle ou telle intervention ou méthode pour obtenir des résultats. 4% Moyen-Orient et Afrique du Nord Indicateurs sectoriels de base 14 % Amérique du Nord L’IDA est la première des institutions du Groupe de la Banque à s’être 21 % Afrique dotée d’un système d’évaluation permettant d’identi�er et de suivre les résultats en matière de développement. Ce système associe les 16 % Asie de l’Est et Océanie indicateurs de performance et les indicateurs de résultats suivant une 10 % Asie centrale et du Sud formule tenant compte de quatre éléments, à savoir : les progrès réalisés dans les pays IDA, les résultats obtenus en matière de développement 26 BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 UN PERSONNEL MULTINATIONAL Le personnel de la Banque constitue une communauté véritablement multinationale composée de plus de 10 000 agents venant de 168 pays (à compter de l’exercice 11, les chiffres relatifs aux effectifs de la Banque mondiale prennent en compte les agents à temps plein soumis à un recrutement conditionnel). Plus de 38 % du personnel de la Banque travaillent dans les 124 représentations extérieures de l’institution. Cette présence accrue sur le terrain aide la Banque à mieux comprendre ses partenaires dans les pays clients, à travailler plus étroitement avec eux, et à leur fournir plus rapidement les services dont ils ont besoin. La diversité du personnel de l’institution apporte de multiples points de vue en ce qui concerne la réduction de la pauvreté et les problèmes de développement qui se font jour. Elle est essentielle à l’efficacité des principaux services opérationnels et consultatifs fournis par la Banque. Soucieuse d’être davantage à l’écoute des clients et de mieux tenir compte des connaissances développées à l’échelon national et international, la Banque ne cesse d’adapter ses politiques et pratiques de gestion des ressources humaines a�n de faciliter la mobilité de son personnel au plan mondial. À la �n de l’exercice 11, 91 % des directeurs et chefs-pays étaient en poste dans les représentations extérieures. COLOMBIE Tout en continuant de centrer ses efforts sur la reprise mondiale après Photo : Scott Wallace la crise �nancière et sur la réalisation des objectifs de développement pour le Millénaire (ODM), la Banque évolue également pour relever les dé�s qui se pro�lent dans les États touchés par un conflit. Elle a établi une présence sur le terrain dans 26 des 33 États fragiles et touchés par un en collaboration avec les pays à mettre en place des systèmes conflit qui amorcent un processus de paix et de croissance économique de protection sociale, à mieux prendre en compte la condition durables, et plus de 11 % de son personnel en charge des opérations a féminine dans ses programmes et opérations, et à répondre aux vécu et travaillé dans ces environnements difficiles. besoins particuliers des États en situation de fragilité ou touchés La Banque poursuit la mise en œuvre de la stratégie sur cinq ans visant par un conflit. à renforcer la solidarité et la diversité de son personnel qu’elle a adoptée • Créer des opportunités de croissance. Une croissance diversi�ée et en 2007. Les nationaux de pays en développement constituent 61 % de durable constitue le moyen le plus sûr et le plus viable à long terme l’ensemble des effectifs et 42 % du personnel de direction. Les femmes d’échapper à la pauvreté. La Banque s’attache en priorité à générer représentent 51 % des effectifs totaux et occupent 36 % des postes de des opportunités de croissance, à améliorer le cadre de l’activité direction. Les nationaux des pays d’Afrique subsaharienne et des Caraïbes économique, à renforcer la compétitivité, à combler les insuffisances constituent 16 % des effectifs et 11 % du personnel de direction. Sur les en matière d’infrastructures, à promouvoir l’intégration régionale, et 33 membres que compte l’équipe de direction de la Banque, 13 sont à redoubler d’efforts pour améliorer les opportunités économiques des femmes et 2 sont des nationaux de pays d’Afrique subsaharienne. offertes aux femmes. Elle a consacré des investissements considérables à l’infrastructure et à l’agriculture, des volets MODERNISER LA BANQUE MONDIALE importants de son aide pour promouvoir la croissance. Depuis 2010, la Banque mondiale a engagé un processus complet de • Promouvoir l’action collective au plan mondial. La Banque a entrepris modernisation qui s’articule autour des quatre axes suivants : de renforcer sa capacité à contribuer à la fourniture et à la gestion • Renouveler et affiner ses orientations stratégiques des biens publics mondiaux a�n d’exploiter, consolider et coordonner • Se doter d’une structure de gouvernance adaptée au XXIe siècle les initiatives nationales ; de mobiliser des fonds à l’appui des pour permettre aux pays membres en développement de faire programmes nationaux ; et de suivre les progrès accomplis et d’en davantage entendre leur voix rendre compte. La Banque collabore avec un large éventail de • Assurer la viabilité �nancière à long terme de l’institution partenaires sur diverses questions d’intérêt mondial, telles que l’accès • Moderniser les produits et services, l’organisation, ainsi que les aux services �nanciers, l’éducation, la santé et le changement processus et systèmes climatique, ce dernier étant l’un des thèmes spéciaux de la Seizième reconstitution des ressources de l’IDA (IDA-16). Ces grands axes aideront la Banque à être plus efficiente et efficace, et davantage à l’écoute et focalisée sur les résultats. • Renforcer la gouvernance. La Banque continue d’accorder un rang de priorité élevé au programme visant à promouvoir la gouvernance Priorités stratégiques et à lutter contre la corruption (GAC). Plusieurs enseignements se Avec le début d’apaisement de la crise �nancière internationale, la dégagent du travail accompli récemment dans ce domaine : il est Banque a réexaminé son rôle dans un monde en pleine mutation, important d’utiliser les systèmes nationaux ; il convient de déterminer en tenant compte à la fois des besoins de ses clients et des priorités et de mesurer l’effet de la gouvernance sur les résultats de mondiales et régionales. Elle s’est �xé cinq objectifs stratégiques : développement aux plans sectoriel, national et mondial ; les risques doivent être gérés en toute connaissance de cause ; et il faut tirer • Cibler les populations pauvres et vulnérables. La Banque focalise les leçons de l’expérience et gérer le savoir de manière plus son action sur les pays qui sont mal partis pour atteindre les ODM rigoureuse et systématique. La Banque se prépare à entreprendre d’ici 2015, plus particulièrement en Afrique. Pour aider à assurer une deuxième phase d’activités de promotion de la gouvernance l’accès aux services de santé de base, à une éducation de qualité, et de lutte contre la corruption qui permettront notamment de à l’eau potable, à l’énergie, à la nourriture et à l’emploi, elle s’attache déterminer comment les interventions dans certains domaines LA BANQUE MONDIALE 27 depuis 2008). En application de la réforme, la Banque est tenue de réexaminer la répartition de son capital tous les cinq ans à compter de 2015. Capacité �nancière Suite aux modi�cations apportées en juin 2010 aux conditions relatives aux échéances des prêts de la BIRD, la Banque a pris plusieurs autres mesures pour assurer la pérennité de son assise �nancière. Le Conseil des Gouverneurs a approuvé des résolutions concernant l’augmentation générale et l’augmentation sélective du capital de la BIRD, et les actionnaires de la BIRD ont poursuivi leurs travaux en vue de parvenir à un accord sur l’utilisation du capital libéré en monnaie nationale. Les négociations relatives à IDA-16 ont abouti en 2010 à un niveau de reconstitution sans précédent de 49,3 milliards de dollars. Cette augmentation de 18 % par rapport à la reconstitution précédente est le fruit des efforts d’une coalition mondiale. Elle renforcera considérablement la capacité de l’IDA à prêter son concours aux pays à faible revenu et à soutenir des activités axées sur la promotion de la parité hommes-femmes, le changement climatique, les situations de fragilité et de conflit, et les interventions en cas de crise. Modernisation des processus opérationnels Un ambitieux programme de réforme interne vise à moderniser les processus opérationnels de la Banque mondiale pour l’aider à se NÉPAL rapprocher des clients, à renforcer les services �nanciers et à être plus efficace dans la collecte et la diffusion des connaissances et du savoir-faire. Photo : Simone McCourtie Les priorités et les mesures de réformes s’articulent sur trois grands axes : • Modernisation des produits et des services, l’accent étant mis sur les thématiques (passation des marchés, réforme judiciaire, secteur résultats. La Banque a opté pour une approche des projets davantage privé et gestion du secteur public) peuvent contribuer plus fondée sur les risques et elle recentre son action sur l’appui à efficacement à la réalisation des objectifs globaux et comment l’exécution. Elle travaille à la mise au point d’un nouvel instrument l’institution peut jouer un rôle catalyseur dans le renforcement de prêt, le Programme pour les résultats, conçu pour décaisser des de la bonne gouvernance à travers le monde. fonds sur la base des résultats, et elle passe en revue ses services • Gérer les risques et se préparer aux crises. Pour aider les pays en consultatifs pour améliorer sa performance et mieux mesurer développement — plus particulièrement les pays à faible revenu — l’impact de ses interventions. à mieux gérer les risques liés à une intégration plus poussée dans • Modernisation de l’organisation en vue de renforcer l’intégration, l’environnement mondial, la Banque élabore des mécanismes et l’ouverture et l’éthique de responsabilité. La Banque met à l’essai instruments novateurs de gestion des risques. L’institution a réagi à des méthodes destinées à rendre la décentralisation encore plus la volatilité des prix des produits alimentaires en prorogeant jusqu’à efficace, et elle établit des liens entre les services de savoir à l’échelle la �n juin 2012 le Programme d’intervention en réponse à la crise mondiale, en vue de renforcer l’excellence technique. alimentaire mondiale. Depuis 2008, la Banque et d’autres institutions ont fourni, suivant une procédure accélérée, 1,5 milliard de dollars • Modernisation des processus et des systèmes pour gagner en efficacité par le biais de ce programme pour venir en aide à quelque 38 millions et en souplesse. La Banque actualise ses politiques de sauvegarde de personnes dans 44 pays, situés majoritairement en Afrique. environnementales et sociales et procèdera à un examen complet Les pays à faible revenu étant particulièrement exposés tant de ses procédures de passation des marchés. Elle met en œuvre des aux crises �nancières qu’aux catastrophes naturelles, la capacité solutions faisant appel à des techniques de gestion de l’information d’intervention de l’IDA en cas de crise était un autre thème particulier pour mieux appuyer les opérations de prêt, le transfert de d’IDA-16. A�n de renforcer cette capacité, la Banque a décidé de connaissances et les biens publics mondiaux, ainsi que les processus mettre en place, au sein de l’Association, un mécanisme de riposte et les systèmes de gestion des ressources humaines. aux crises doté d’un budget de 1,3 milliard de droits de tirage spéciaux (DTS), dont une allocation exceptionnelle de 329 millions La Banque de la transparence de DTS pour Haïti. Ces réformes marquent l’avènement de l’ère d’ouverture qui, l’année dernière, a vu la Banque mondiale lancer une nouvelle politique Gouvernance d’information et ouvrir au public son immense banque de données et En avril 2010, le Comité du développement a approuvé un ensemble sa panoplie d’outils pour les visualiser. Pendant cette période, la Banque de mesures au titre de la réforme de la voix et de la participation. est devenue un leader reconnu en matière de transparence, selon le Conformément à la première phase, les pays d’Afrique sont maintenant classement de l’organisation Publish What You Fund basée au Royaume- représentés par trois Administrateurs, qui ont été élus l’automne dernier Uni. En effet, l’utilisation des données a triplé, et une nouvelle application, lorsqu’un troisième siège a été créé. La deuxième phase de la réforme, Cartographie des résultats (voir http://maps.worldbank.org), ainsi approuvée par le Conseil des Gouverneurs en mars 2011, a permis que quatre applications pour l’iPhone et un nouvel outil de suivi des d’accroître les droits de vote des pays en développement et en transition flux d’aide (voir http://worldbank.org/aidflows), ont été lancés. à la BIRD de 3,1 points de pourcentage pour les porter à 47,2 % du total Ces progrès s’accompagnent d’une nouvelle approche multimédia des voix (soit une augmentation totale de 4,6 points de pourcentage multilingue, qui consiste à associer activement le public à des 28 BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 manifestations et forums en direct, à solliciter leurs questions et à externaliser à grande échelle le recueil d’idées et d’observations par le biais de divers médias sociaux interactifs, tels que World Bank Live (voir http://live.worldbank.org), la page de la Banque sur Facebook (voir http://worldbank.org/facebook), des blogs (voir http://blogs. worldbank.org), et Twitter (voir http://twitter.com/worldbank). World Bank Live est une fenêtre ouverte sur les principales manifestations organisées par la Banque mondiale, qui propose des diffusions sur la Toile de conférences-débats auxquelles le public participe pleinement via le site web de la Banque, Facebook et Twitter. Cette chaîne encourage le dialogue avec des spécialistes de la Banque sur des sujets clés liés au développement, ainsi que des échanges de vues traduits en temps réel dans 14 langues. FINANCEMENT DES PROGRAMMES EN FONCTION DES RÉSULTATS A�n de répondre aux besoins évolutifs en matière de développement et aux demandes des pays client et forte de l’expérience acquise à ce jour, la Banque a proposé au cours de l’exercice 11 un nouvel instrument BÉNIN de prêt, baptisé Programme pour les résultats, qui doit lui permettre d’aider les pays membres à améliorer la conception et la mise en œuvre Photo : Arne Hoel de leurs propres programmes de développement. Le souci de résultat est au cœur de tout ce que fait la Banque, mais ce programme portera plus précisément sur l’obtention de • mettre l’accent sur le renforcement de la gouvernance, des résultats au plan du développement, en établissant un lien entre les capacités et des systèmes institutionnels requis pour obtenir des décaissements de fonds, d’une part, et les réalisations concrètes ou résultats durables dans le cadre du programme considéré ; les indicateurs de performance, d’autre part. Le Programme pour les • apporter l’assurance que les �nancements de la Banque sont résultats permettrait de travailler directement avec les institutions et utilisés à bon escient et que l’impact environnemental et social les systèmes associés aux programmes et de renforcer au besoin la du programme est bien pris en compte. gouvernance, les capacités et les systèmes desdites institutions au �l Le Programme pour les résultats qui est envisagé devrait être du temps. Il pourrait également servir à resserrer les partenariats avec soumis à l’approbation du Conseil des Administrateurs de la Banque les gouvernements, ainsi qu’avec les partenaires de développement au cours de l’exercice 12. et d’autres parties prenantes, en permettant à la Banque de soutenir efficacement des programmes de plus large envergure et de contribuer à des mécanismes de co�nancement. PARTAGE DES CONNAISSANCES Le Programme pour les résultats proposera aux pays membres une La stratégie approuvée par les Administrateurs en mars 2009 établit large palette d’instruments dans laquelle ils pourront faire leur choix. Les que les produits du savoir de la Banque représentent l’un de ses prêts à l’appui des politiques de développement resteront l’instrument de actifs stratégiques fondamentaux. Pour valoriser pleinement cet actif, prédilection de la Banque pour soutenir les actions gouvernementales en la Banque cherche à renforcer sa capacité à générer, adapter et vue de réaliser les objectifs de développement globaux d’un pays ; l’aide transmettre des connaissances à ses clients au moyen de techniques fournie par ce biais est décaissée rapidement pour soutenir le budget appliquées au niveau international ; à faire en sorte que ses travaux de général. Les prêts d’investissement demeureront le principal instrument recherche portent davantage sur les impacts ; et à renforcer son rôle de utilisé par la Banque pour appuyer des projets ; les �nancements accordés trait d’union au plan mondial entre professionnels et décideurs au niveau à ce titre sont décaissés sur la base des transactions. Le Programme pour des pays, d’une part, et entre les sources et les centres de savoir et les résultats sera l’instrument de choix lorsqu’il s’agira de soutenir la d’innovation dispersés à travers le monde, d’autre part. performance d’un programme gouvernemental utilisant les systèmes Pour mettre sa stratégie en œuvre, la Banque a créé le Conseil pour nationaux ; lorsque l’obtention de résultats exigera de consentir des l’acquisition et le transfert des connaissances, qui pilote et supervise dépenses ; ou lorsque les risques pesant sur la réalisation des objectifs les nouvelles stratégies d’acquisition et de partage du savoir, et l’Équipe du programme seront associés à la gouvernance et à la capacité des de gestion matricielle, qui a pour mission d’accroître l’efficacité de systèmes d’obtenir de meilleurs résultats. l’organisation en départements régionaux et en réseaux de l’institution. Les principaux objectifs du Programme pour les résultats seront Elle a constitué des équipes d’experts internationaux, créé une plateforme les suivants : de réseaux sociaux, mis en place une �lière de techniciens supérieurs, lancé un programme de boursiers de la Banque, �nancé six plateformes • �nancer et contribuer à renforcer les programmes de développement de promotion du savoir, et mis à l’essai des initiatives visant à promouvoir dont les résultats sont dé�nis clairement. Il pourra s’agir, entre autres, le savoir intégré, les échanges Sud-Sud et l’innovation. de programmes nouveaux ou déjà en cours, concernant un secteur Le Conseil pour l’acquisition et le transfert des connaissances a ou un sous-secteur, de portée nationale ou infranationale, ou encore commencé à préparer le Rapport sur le savoir, une publication annuelle de programmes de développement de proximité ; qui contribuera à la réalisation d’un consensus à l’échelle de la Banque sur • décaisser les fonds une fois les résultats et les indicateurs de la modernisation des services consultatifs de l’institution, le but étant performance atteints, et non pas à titre d’intrants. Les décaissements de renforcer la qualité, la pertinence, les résultats et le devoir de rendre seront fonction des progrès accomplis au regard d’indicateurs de compte. Ce nouveau rapport témoigne de la prise de conscience performance mesurables et pouvant faire l’objet d’un suivi plutôt généralisée que la Banque doit se donner les moyens de mieux répondre que sur la base des dépenses encourues ; à la demande exprimée par les clients de disposer rapidement des LA BANQUE MONDIALE 29 en exploitant les séries de données publiées par la Banque. Plus de 100 applications, provenant pour moitié de pays en développement, ont ainsi été créées, ce qui a permis d’élaborer de nouveaux outils utilisables par la communauté des chercheurs et le grand public. Parallèlement, l’Institut et ses partenaires ont lancé une initiative intéressante, la Cartographie des résultats, qui aide à visualiser les projets �nancés par la Banque mondiale et à les localiser sur des cartes suivant des indicateurs de développement humain, tels que les taux de mortalité infantile et de scolarisation. Les portefeuilles de la Banque mondiale dans l’ensemble des 79 pays IDA ont ainsi été cartographiés. Échange d’expériences Sud-Sud L’Institut de la Banque a redoublé d’efforts pour mettre en relation des professionnels du développement avec leurs homologues ayant réussi à résoudre des problèmes similaires à ceux auxquels ils sont confrontés. L’Institut a notamment organisé une série de débats sur la riposte à la crise économique, et il a contribué à la formation de cercles de professionnels dans des domaines tels que les partenariats public-privé, les villes solidaires CHINE et la gouvernance dans les industries extractives. Par ailleurs, l’Institut a mis en ligne une plateforme d’échanges d’expériences Sud-Sud qui permet à Photo : Curt Carnemark la Banque mondiale de faciliter, à grande échelle et de façon systématique, les échanges entre spécialistes. connaissances dont ils ont besoin et qu’il lui faut mesurer régulièrement Investir dans les méthodes de réforme ses performances en la matière. Pour apporter aux clients le savoir de L’Institut a investi dans diverses approches non techniques qui niveau international qu’ils demandent, la Banque doit appliquer à viennent compléter l’offre de solutions techniques aux problèmes de ses activités de conseil la même rigueur et la même clarté dans développement. Ses programmes de renforcement du leadership et de la formulation des objectifs et la détermination des résultats que formation de coalitions, par exemple, aident les clients à devenir des agents celles qu’elle applique à ses instruments de prêt. Elle doit également de changement efficaces et à maîtriser l’économie politique des réformes. concevoir des formules de �nancement des services consultatifs qui lui En Afrique de l’Est, l’Institut soutient la modernisation du système de permettent de servir l’ensemble de ses clients, qu’il s’agisse des pays à passation des marchés publics dans le secteur pharmaceutique, un trou faible revenu ou de pays à revenu intermédiaire, emprunteurs et non noir qui engloutit souvent les maigres ressources �nancières du secteur emprunteurs confondus. de la santé, en raison de problèmes dus à la mauvaise gestion et à la D’ici à l’exercice 13, la mise en place de cadres pour les services corruption. L’Institut réunit les principaux acteurs concernés dans d’analyse et de conseil, les travaux de recherche et les services de l’administration, la société civile et les compagnies pharmaceutiques formation externe de la Banque sera bien avancée, et les données de et les aide à faire avancer cette réforme délicate. référence et celles établies au terme des prestations auront alors été collectées pour évaluer les résultats sur la base d’indicateurs Multiplication des programmes de formation intermédiaires. Dans le droit �l de la base de données K-notes (établie L’Institut s’est joint à des institutions d’enseignement de premier rang par la région Moyen-Orient et Afrique du Nord et qui rassemble à travers le monde pour accroître sensiblement le nombre de toute une série de notes de synthèse provenant de l’institution tout programmes de formation thématiques qu’il propose aux interlocuteurs entière), les informations relatives aux services consultatifs et à leur gouvernementaux et aux autres professionnels du développement. analyse alimenteront une base de données centralisée à l’échelle En outre, l’e-Institute, une plateforme de formation en ligne, est en de l’institution que le personnel pourra consulter pour nourrir le cours de création et constituera le principal mécanisme pour dispenser dialogue sur les politiques publiques et améliorer les résultats. à grande échelle des programmes de formation. L’INSTITUT DE LA BANQUE MONDIALE DÉMOCRATISER LE DÉVELOPPEMENT Durant l’exercice écoulé, l’Institut de la Banque mondiale (WBI) s’est La Vice-présidence Économie du développement (DEC) mène des essentiellement consacré à la mise en œuvre d’une ambitieuse stratégie travaux de recherche de niveau international, évalue les perspectives de de rénovation qui contribue directement au programme de promotion développement (au moyen d’un suivi mondial et de projections), et du savoir du Groupe de la Banque mondiale. L’Institut a pu, grâce à collecte des données sur le développement, notamment des statistiques plusieurs initiatives importantes, commencer à jouer le nouveau rôle de internationales et des données sur les résultats des activités de suivi. passerelle du savoir au plan international qui lui a été dévolu. Dans le Elle cherche à accélérer la réduction de la pauvreté et les progrès en même temps, il a utilisé ses programmes pour expérimenter de nouvelles direction des ODM en transmettant aux pays les connaissances dont ils formules de renforcement des capacités et pour fournir à ses clients des ont besoin pour prendre des décisions plus éclairées. Les connaissances outils qui contribuent à améliorer les initiatives de développement local. dont elle dispose sont également utilisées pour appuyer les campagnes d’information à l’intention du public menées par la Banque à l’échelle Solutions innovantes à l’appui de l’initiative internationale. La vision et la stratégie DEC cadrent avec le contenu du Libre accès aux données rapport sur les orientations de la Banque mondiale pour l’après-crise, et L’Institut a organisé le concours « Développeurs au service du avec la nouvelle stratégie du savoir pour l’ensemble de l’institution qui est développement » pour mettre à contribution la créativité des ingénieurs axée sur la modernisation des services consultatifs (voir http://econ. logiciels et les encourager à s’attaquer aux problèmes de développement worldbank.org). 30 BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 et le Rapport de suivi mondial 2011 consacré cette année à l’amélioration des perspectives d’atteindre les ODM. Une équipe en charge des migrations et des envois de fonds de l’étranger a produit un dossier documentaire, des notes d’information sur les envois de fonds à l’échelle mondiale qui sont périodiquement mises en ligne, et une série de rapports sur la migration africaine. Les travaux menés dans le cadre de l’Initiative pour l’évaluation de l’impact au plan du développement (DIME), qui permet d’évaluer les projets et les programmes dans les pays clients, ont pris beaucoup d’ampleur au cours de l’exercice écoulé. Trois cents organismes établis dans 72 pays y ont contribué, ce qui a permis d’améliorer l’efficacité des politiques et des programmes et de renforcer la capacité des pays à prendre, en temps réel, des mesures fondées sur des éléments concrets. Cette initiative aidera la Banque à s’acquitter de l’engagement pris au titre d’IDA-16 d’accroître le nombre d’évaluations d’impact des projets (voir http://worldbank.org/dime). Dans le cadre de ses activités de production et de diffusion du savoir, DEC a continué de superviser un programme d’appui à la recherche. La Conférence annuelle de la Banque mondiale sur l’économie du BULGARIE développement, qui s’est tenue à Paris en avril 2011, a permis d’examiner Photo : Scott Wallace la question de l’accroissement des opportunités de développement (voir http://worldbank.org/abcde2011). En avril 2010, la Banque a mis en ligne un volume encore plus INTÉGRITÉ important de données sur l’économie et le développement à l’échelle En tant qu’institution publique, la Banque mondiale doit s’assurer que mondiale. Les visiteurs du site http://data.worldbank.org peuvent l’aide au développement parvient bien aux béné�ciaires qu’elle vise. facilement trouver, télécharger, manipuler et utiliser les données En collaboration avec les gouvernements, le secteur privé, la société compilées par la Banque, sans frais ni restrictions. A�n de compléter civile et d’autres institutions internationales, la Vice-présidence de son initiative Libre accès aux données, la Banque, durant l’exercice 11, l’Intégrité (INT) contribue aux efforts déployés par la Banque pour a redoublé d’efforts pour mettre son savoir à la disposition de tous, promouvoir la gouvernance et combattre la corruption, aidant ainsi en lançant l’initiative Libre accès aux données, aux connaissances et à prévenir la déperdition de fonds. aux solutions. Cette nouvelle initiative vise à fournir des renseignements Créée en 2001, INT est l’organe indépendant de la Banque chargé sur plus de 2 000 indicateurs se rapportant au secteur �nancier, aux d’enquêter sur d’éventuelles allégations de fraude et de corruption entreprises, à la santé, à l’économie et au développement humain. dans les projets �nancés par la Banque, mais aussi sur des allégations DEC a également entrepris de mettre au point des logiciels d’actes de fraude et de corruption graves impliquant le personnel. La d’analyse de données et de prévision économique, dont un atlas démarche suivie par INT pour maîtriser les risques de fraude et de électronique du développement mondial (e-Atlas of Global Development, corruption dans le cadre des opérations de la Banque consiste à les voir http://data.worldbank.org/atlas-global). Cet outil interactif anticiper en combinant travail d’enquête, prévention active et détection gratuit établit des cartes et des graphiques portant sur plus de précoce des signaux d’alarme dans les projets. 175 indicateurs de la base de données de la Banque consacrée au La Vice-présidence dispose d’enquêteurs internationaux hautement développement. Les autres outils incluent ADePT, un logiciel spécialisés, affectés à chacune des six régions de la Banque. Elle a par d’analyse économique automatisée (voir http://worldbank.org/adept) ; ailleurs créé un service de prévention et un service d’expertise comptable iSimulate, une plateforme de simulations économiques en ligne ; PovcalNet judiciaire qui appuient les enquêtes et fournissent des conseils sur les (http://iresearch.worldbank.org/PovcalNet) ; PovMap ; et des études moyens d’atténuer la vulnérabilité d’un projet à la fraude et à la corruption. sur la mesure des niveaux de vie (voir http://worldbank.org/lsms). Ces services dispensent par ailleurs des formations aux équipes chargées DEC a réagi à la crise �nancière mondiale en menant des recherches, des opérations, aux entités d’exécution et autres institutions nationales, en produisant des données et en effectuant des analyses. Ses travaux sur et aux représentants du secteur privé, notamment aux entrepreneurs la prévention des risques et l’atténuation des effets des catastrophes se et aux consultants. sont avérés opportuns au lendemain du tremblement de terre et du Durant l’exercice écoulé, INT a réalisé 83 enquêtes et exclu 35 personnes tsunami au Japon. Les analystes ont également mené des recherches sur physiques et morales de la participation aux projets �nancés par la la flambée des prix des produits alimentaires et des carburants et sur la Banque. La Banque mondiale a également exclu des entités en vertu de ruée des investisseurs vers les terres agricoles. Ces travaux englobent des l’accord d’exclusion commune signé avec d’autres banques multilatérales notes d’information sur l’économie mondiale et sur les prix des produits de développement et entré en application à la Banque en juillet 2010. de base ; des études originales sur l’impact des chocs et des crises et sur En septembre 2010, dans le cadre de la réforme de son système de les mesures prises par les pouvoirs publics pour y faire face ; un ouvrage sanctions, la Banque a décidé que la sanction par défaut serait l’exclusion sur le Groupe des 20 et sur la croissance et le développement après la avec levée conditionnelle des mesures d’exclusion, et INT a créé le Bureau crise ; et des estimations actualisées du nombre de personnes ayant de surveillance de l’intégrité et publié les nouvelles directives de la Banque basculé dans la pauvreté du fait des crises alimentaire et �nancière. pour le respect de l’intégrité. Ces directives reprennent des normes et Durant l’exercice écoulé, DEC a produit plusieurs rapports phares : principes d’intégrité institutionnelle reconnus au plan international et l’édition 2011 du Rapport sur le développement dans le monde sur le dé�nissent les critères que toute entreprise exclue doit remplir avant d’être thème « Conflits, sécurité et développement » ; les Perspectives pour de nouveau autorisée à participer à des projets �nancés par la Banque. l’économie mondiale ; Global Development Horizons ; les Indicateurs sur En juin 2011, INT a publié son premier rapport mondial sur le le développement dans le monde 2011 ; Global Development Finance ; secteur routier, qui était fondé sur les enseignements tirés de ses LA BANQUE MONDIALE 31 responsabilité dans le travail effectué au niveau des pays. Les travaux d’économie politique et d’analyse des problèmes de gouvernance qui réduisent l’efficacité du développement sont de plus en plus utilisés pour faciliter l’élaboration de programmes de meilleure facture et plus aisément réalisables. L’IEG a examiné la manière dont certains aspects de la GAC ont été mis en œuvre durant la première phase. Les conclusions de cette étude, qui a été achevée en juillet 2011, seront prises en compte dans la phase II qui est en préparation. Il s’agira pendant cette deuxième phase de redoubler d’efforts pour mesurer les résultats en matière de développement, de focaliser l’attention non plus sur telle ou telle transaction, mais sur la mise en place de systèmes et d’institutions viables à l’échelon national, et d’opter pour une approche plus complète et nuancée des risques et de leur gestion. La mise en place par la Banque de plusieurs réformes visant à promouvoir l’inclusion, l’innovation, l’efficience, l’efficacité, l’ouverture et l’éthique de responsabilité au sein de l’institution a progressé pendant l’exercice écoulé, et ses efforts pour améliorer son propre système de MEXIQUE gouvernance ont été reconnus au plan international. En octobre 2010, la Photo : Curt Carnemark Banque est arrivée en tête du classement des 30 principaux bailleurs de fonds sur la base de leurs performances établi par Publish What You Fund, une coalition d’organisations de la société civile basée au Royaume-Uni et travaillant sur les questions de gouvernance, l’efficacité de l’aide et enquêtes et qui s’inspirait de l’expérience d’un certain nombre de l’accès à l’information (voir http://worldbank.org/governance). pays développés ou en développement. Ce rapport met en lumière les risques de fraude et de corruption les plus courants et les SOCIÉTÉ CIVILE méthodes les plus efficaces pour les atténuer d’après les pays Le Groupe de la Banque mondiale a continué de développer ses développés ou en développement qui y ont été confrontés. La relations avec les organisations de la société civile (OSC) à travers le réflexion porte essentiellement sur les moyens d’atténuer la monde, dans le cadre de rencontres-débats sur les politiques publiques, vulnérabilité du secteur routier, qui est essentiel pour promouvoir de consultations formelles, des programmes auxquels elles collaborent la croissance économique et la réduction de la pauvreté dans les et des mécanismes d’octroi de dons. La Banque a organisé deux tables pays pauvres (voir http://worldbank.org/integrity). rondes pour discuter de la nouvelle flambée des prix des produits alimentaires, auxquelles ont participé des dizaines de responsables GOUVERNANCE ET LUTTE CONTRE LA CORRUPTION de la société civile venus des États-Unis, d’Europe et des pays en Le Groupe de la Banque a commencé à mettre en œuvre sa stratégie de développement. Grâce à ce dialogue qui se poursuit d’année en année, promotion de la gouvernance et de lutte contre la corruption (GAC) au les OSC ont activement contribué à la fourniture de services alimentaires milieu de 2007. Cette stratégie repose sur sept principes fondamentaux : et agricoles dans 16 des 40 pays ayant béné�cié de l’aide de la Banque • Lutter contre la pauvreté en édi�ant des États capables et dans le cadre de son Programme d’intervention en réponse à la crise responsables qui créent des opportunités pour les pauvres ; alimentaire mondiale. Trois représentants d’OSC sont par ailleurs devenus • S’assurer que les interventions sont impulsées par les pays ; membres du comité directeur du Programme mondial pour l’agriculture • Adapter la mise en œuvre aux réalités locales ; et la sécurité alimentaire. • Poursuivre les opérations, même dans les pays où la gouvernance Au cours de l’exercice écoulé, des représentants de la Banque se sont laisse à désirer, de sorte que les pauvres ne soient pas pénalisés par entretenus avec des membres du groupe consultatif pour la société civile les actions des gouvernants ; au sujet du portefeuille d’opérations de l’institution dans le secteur de • Associer un large éventail de parties prenantes ; la santé ; avec de jeunes leaders arabes au sujet des mouvements • S’attacher à renforcer, et non à contourner, les systèmes nationaux ; démocratiques au Moyen-Orient ; et avec des représentants de haut • Collaborer avec les gouvernements, les donateurs et d’autres acteurs. niveau de la Confédération internationale des syndicats. La Banque a également organisé une série de consultations formelles avec les OSC Depuis 2007, le Conseil de suivi de la GAC, composé de hauts cadres de sur les stratégies du Groupe de la Banque en matière d’environnement, la Banque, se réunit régulièrement pour suivre l’avancement de la mise en d’éducation, de normes de performance et de commerce. Les échanges œuvre de la stratégie. La première phase a permis de créer les outils et les plus nourris ont porté sur la première phase de l’élaboration de la de mobiliser les ressources nécessaires à l’application systématique de stratégie de la Banque pour le secteur de l’énergie, qui a donné lieu à l’approche GAC à l’analyse et à la plani�cation au niveau des pays, ainsi des consultations en ligne et à des rencontres avec 2 000 personnes qu’aux opérations menées à l’échelle du secteur et du projet. Grâce aux dans 31 pays. La Banque a également accordé des dons à des milliers ressources supplémentaires fournies par des fonds �duciaires, 18 pays d’OSC à travers le monde par le biais de dizaines de mécanismes et se sont employés à appliquer les principes de bonne gouvernance de fonds de développement d’initiative locale. Les OSC ont été associées dans leurs programmes nationaux. Plusieurs programmes novateurs à la préparation de 81 % de l’ensemble des nouveaux projets �nancés ont été élaborés en vue d’accroître la transparence et l’éthique de par la Banque au cours de l’exercice 11. 32 BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 La Banque mondiale en action Les résultats obtenus sur le terrain En AFGHANISTAN, les taux de mortalité Au BELIZE, l’amélioration de l’axe routier Au CAMBODGE, le taux d’achèvement infantile et post-infantile ont diminué de reliant la capitale Belmopan à l’aéroport des études primaires a atteint 85,6 % en 22 et 26 %, respectivement, en trois ans international a permis de réduire de 62 % 2008–2009, contre moins de 50 % il y a seulement. les coûts d’exploitation des véhicules et seulement cinq ans. presque multiplié par deux le niveau de En AFRIQUE DU SUD, des réformes tra�c sur la période 2002–2005. Au CAMEROUN, quelque 1,6 million de des systèmes de gestion �nancière et personnes ont béné�cié directement de d’établissement des budgets ont été mises Au BÉNIN, 230 000 résidents ont vu leur l’amélioration des infrastructures, en parti- en œuvre à l’échelon de 41 municipalités accès aux infrastructures et aux services de culier d’un meilleur accès à des installations entre 2003 et 2008. base s’améliorer au cours des cinq dernières scolaires pour 98 000 d’entre elles. années. En ALGÉRIE, l’offre de logements neufs Au CAP-VERT, le taux d’imposition des et rénovés a pratiquement doublé entre Au BHOUTAN, la reconstruction rapide des sociétés a été ramené de 35 à 30 % entre 2002 et 2007, et les prêts au logement ont bâtiments scolaires et d’habitation détruits 2003 et 2008. augmenté de plus de 60 %, suite à l’action par le séisme de 2009 dans un village isolé menée en matière de crédit hypothécaire. a permis aux écolières du primaire de Au CHILI, durant la période 2002–2007, retourner en classe dans les jours qui ont la mise en place d’un système intégré de En ARGENTINE, les taux de vaccination suivi la catastrophe. gestion �nancière dans 159 services de ont augmenté à l’échelon national pour l’administration centrale a permis l’exécution atteindre 94 % à la �n de 2009, grâce à En BOLIVIE, 130 000 habitants de zones du budget en temps voulu, et un système un programme d’assurance-maladie pour rurales ou périurbaines ont aujourd’hui de suivi-évaluation axé sur les résultats les pauvres. accès à l’électricité. a aidé 178 services gouvernementaux à assurer la gestion des dépenses. En ARMÉNIE, 45 % des ménages vivant En BOSNIE-HERZÉGOVINE, environ en milieu urbain dans des immeubles 200 000 emplois ont été créés ou préservés En CHINE, le renforcement des digues du résidentiels ont maintenant des systèmes durant la période 1997–2005. Yang Tze Kiang a protégé 75 millions de de chauffage à gaz sûrs, propres et d’un coût personnes et plus de 1,6 million d’hectares abordable, contre 11 % en 2004. Au BOTSWANA, les progrès réalisés dans la de terres agricoles des inondations lutte contre le VIH/SIDA ont porté le taux de survenues en décembre 2008. En AZERBA�DJAN, quelque 1,2 million jeunes de 15 à 24 ans qui ont des rapports de personnes dans 431 communautés ont sexuels protégés à près de 43 % en 2010, En CISJORDANIE ET À GAZA, quelque béné�cié de projets de construction ou de soit plus du double du chiffre de 2004. 85 décharges sauvages ont été fermées à reconstruction de routes au cours des cinq Jenin et à Tubas, et la réhabilitation de ces sites dernières années. Dans l’État du Minas Gerais, au BRÉSIL, a permis de libérer 1 200 dunums de terres les projets d’appui au renforcement des pouvant être mises en valeur et d’accroître la Au BANGLADESH, 20 millions de services publics ont contribué à améliorer le valeur des propriétés avoisinantes. personnes ont béné�cié de programmes de taux d’alphabétisation chez les enfants de micro�nancement au cours des 12 dernières 8 ans, lequel a atteint 76 % en 2009, soit une En COLOMBIE, le nombre de familles années. progression de 11 % par rapport à 2007. béné�ciant du programme de transferts monétaires conditionnels Familias en Acción Au BÉLARUS, l’installation de fenêtres et Au BURKINA FASO, 94 % de la population a atteint 1,7 million en 2008, contre 340 000 de systèmes d’éclairage à bon rendement de Ouagadougou (1 480 000 habitants) ont en 2004. énergétique dans près de 700 écoles et aujourd’hui accès à l’eau potable. centres de santé a permis de réaliser des En CÔTE D’IVOIRE, des emplois ont été économies d’énergie et de dégager ainsi des Au BURUNDI, 29 527 ex-combattants fournis à 15 000 ex-combattants et jeunes ressources pour les services proprement dits. adultes ont été démobilisés entre 2004 et à risque. 2008, et 6 886 ex-combattants démobilisés, dont 380 mineurs, ont béné�cié d’une aide à la réinsertion économique depuis septembre 2006. En CROATIE, les progrès réalisés en matière En GÉORGIE, le taux de vaccination contre En JAMA�QUE, 85 % des femmes enceintes de collecte et de traitement des eaux usées les maladies communes de l’enfance a été séropositives recevant des soins prénatals et de surveillance de l’environnement porté de 78 % en 2004 à 98 % en 2009. ont béné�cié d’un traitement antirétroviral ont béné�cié à 146 000 résidents et en 2008, contre 10 % seulement en 2002. 225 000 touristes en 2010. Au GHANA, l’amélioration des soins de santé maternelle et infantile a permis de ramener En JORDANIE, l’accès à la justice s’est À DJIBOUTI, le taux d’achèvement des le taux de mortalité des enfants de moins amélioré avec la création de la première études primaires sans redoublement de 5 ans de 111 à 80 pour 1 000 naissances association d’avocats bénévoles par le a fortement augmenté pour atteindre vivantes entre 2003 et 2008 ; le taux de Centre jordanien d’assistance juridique, aujourd’hui 71 %, contre 52 % en 2003–2004. mortalité néonatale a également diminué. en coordination avec l’Ordre des avocats de Jordanie, qui offre aux citoyens l’accès En EL SALVADOR, un programme Au GUATEMALA, le délai d’enregistrement à un système de « guichets uniques » leur d’alimentation scolaire a béné�cié à d’une entreprise, qui était de 45 jours, a été permettant de béné�cier d’une assistance 1,3 million d’élèves de l’enseignement public pratiquement réduit de moitié durant la et de conseils juridiques, et de services en zones urbaines, et le nombre d’inscrits période 2004–2008. judiciaires de meilleure qualité. a augmenté de près de 11 000 unités ; par ailleurs, le nombre de familles ayant En HA�TI, 200 000 bâtiments ont fait l’objet Au KAZAKHSTAN, les coûts de transport béné�cié des programmes de transferts d’une évaluation des dommages structurels sur l’axe routier Almaty-Astana ont baissé de monétaires conditionnels s’élevait à 100 000 occasionnés par le séisme de janvier 2010. 40 % en moyenne, et le taux d’accidents sur en 2010. l’axe Almaty-Karaganda a diminué de plus Au HONDURAS, le nombre d’enfants de 20 %, entre 1999 et 2007. En ÉQUATEUR, 1 741 ménages ont eu accès inscrits dans la classe correspondant à leur à l’électricité au moyen de systèmes d’énergie âge a augmenté de 19 % entre 1998 et 2004, Au KENYA, 32 000 orphelins pauvres et solaire à usage domestique en 2008. et l’assistance scolaire pour les élèves de 6 enfants vulnérables ont vu leurs conditions à 12 ans a augmenté dans le même temps de vie s’améliorer grâce aux programmes de En ÉRYTHRÉE, le nombre d’orphelins placés de 9 %. transferts monétaires. dans des familles s’élevait à 31 556 en 2005. En HONGRIE, le niveau de pollution du Au LESOTHO, le taux de prévalence des En ÉTHIOPIE, 264 000 instituteurs ont été bassin du Danube a été réduit de plus méthodes modernes de contraception a recrutés, contribuant à porter le taux net de de 50 % grâce au processus mené sur la augmenté de 10 points de pourcentage scolarisation primaire de 68,5 % en 2005 à période 2000-2007 à l’échelon des services pour passer de 37 % en 2004 à 47 % 83,5 % en 2009. publics pour renforcer la capacité de en 2009. traitement des eaux usées. Dans l’EX-RÉPUBLIQUE YOUGOSLAVE En LETTONIE, les taux d’inscription des DE MACÉDOINE, le taux de couverture du En INDE, plus de 98 % des enfants peuvent enfants de 5 et 6 ans dans les programmes cadastre a plus que doublé, passant de 43 % à présent fréquenter une école primaire préscolaires se situent respectivement à 90 en 2005 à 99 % en 2009, et le nombre de située à 1 kilomètre au plus de chez eux ; et 98 % depuis octobre 2009 ; et les mesures transactions foncières enregistrées chaque 5 millions d’enfants ne sont pas scolarisés, d’aide établies par le gouvernement ont fait année a augmenté de 121 %. contre 25 millions en 2004 ; et les taux de en sorte que le temps de trajet d’un élève passage du premier au second cycle du pour se rendre à l’école ne dépasse pas En FÉDÉRATION DE RUSSIE, 65 % primaire se sont améliorés, passant de 75 % une heure. environ des personnes infectées par le VIH en 2002 à 84 % en 2007. ont béné�cié d’un traitement antirétroviral Au LIBAN, 300 kilomètres du réseau en 2008, contre 25 % en 2006. En INDONÉSIE, le dispositif institutionnel d’évacuation des eaux de pluie ont été de lutte contre la corruption a été améliorés entre 2000 et 2008, de même que En GAMBIE, 378 000 personnes vivant nettement renforcé en 2007 avec la création 28 kilomètres du réseau d’eau potable et en milieu urbain ont vu leurs conditions de de la Commission pour l’éradication de la 36 kilomètres du réseau d’égouts. vie s’améliorer grâce au renforcement des corruption, du Tribunal anticorruption, de infrastructures. la Commission judiciaire, de la Commission policière et de la Commission des poursuites judiciaires. Au LIBÉRIA, 842 kilomètres de routes, soit Au MEXIQUE, le nombre d’établissements Au niveau de l’ORGANISATION DES près du dixième du réseau national et de ses scolaires en milieu pauvre ou très pauvre ÉTATS DES CARA�BES ORIENTALES, principaux axes, ont fait l’objet de travaux de visés par le Programme écoles de qualité a le taux net de scolarisation secondaire a remise en état ou de réfection ces dernières été porté de 21 000 à 39 000 entre 2006 et progressé de 8,4 % à la Grenade et de 34,7 % années. 2009, ce qui a permis à 6,8 millions d’élèves à Saint-Vincent-et-les Grenadines entre de béné�cier d’un enseignement de 2002 et 2008, et le taux de passage en cycle En LITUANIE, la pose ou la réhabilitation meilleure qualité. secondaire a augmenté de 10 % dans les de plus de 2 kilomètres de brise-lames dans zones mal desservies. le port de Klaipėda sur la période 1999–2007 Au MOLDOVA, le taux de transmission du s’est traduite par des gains de compétitivité VIH de la mère à l’enfant a diminué de près En OUGANDA, toutes les principales et de sécurité et une amélioration de de 90 % entre 2002 et 2007, tombant de collectivités locales étaient dotées, à la �n l’environnement. 20 % à 1,7 %. de 2007, de programmes de développement à horizon mobile sur trois ans, et presque À MADAGASCAR, 5 000 nouvelles En MONGOLIE, le taux de scolarisation toutes ont soumis des comptes de clôture entreprises ont été enregistrées dans trois en maternelle a augmenté de 69 % dans les délais voulus au Bureau de l’auditeur régions entre 2006 et 2008, et environ depuis 2002. général. 10 000 emplois ont été créés. Au MOZAMBIQUE, le tra�c portuaire En OUZBÉKISTAN, 86 % de femmes ont En MALAISIE, un programme de construc- s’est élevé à 11,3 millions de tonnes de reçu des soins anténataux en 2008, contre tion de 33 écoles primaires, 26 écoles secon- marchandises en 2009, contre 8,2 millions 79 % en 2004. daires, 447 logements pour enseignants et en 2002. environ 2 700 chambres en foyers étudiants Au PAKISTAN, l’accès à l’électricité s’est a été mené à bien en 2000, et 2 654 élèves En NAMIBIE, l’accès aux programmes amélioré grâce au développement de la du secondaire en difficulté ont reçu une aide d’éducation et d’apprentissage post- production hydroélectrique locale, qui a été dans le cadre d’un programme d’enseigne- élémentaires a été renforcé grâce à une portée d’environ 35 à 46 % de la production ment professionnel axé sur l’emploi. augmentation de 60 % du nombre de places totale sur la période 2003–2004. pour les élèves en 11e année de scolarité sur Au MALAWI, la proportion de pauvres a la période 2008–2009. Au PANAMA, 76 000 personnes de plus diminué de 12 points de pourcentage pour vivant dans des communautés rurales tomber de 52 % en 2005 à 40 % en 2008. Au NÉPAL, 168 000 travailleurs ont été pauvres et isolées ont reçu en 2010 un embauchés et 118 kilomètres de routes nouveau composant nutritionnel dans le Au MALI, 650 000 personnes supplé- rurales construites ou remises en état au cadre d’un programme de services de santé. mentaires ont accès à l’électricité depuis cours des deux dernières années dans le mai 2010. cadre d’un programme à l’initiative des En PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE, communautés. les travaux entrepris au niveau du port de Au MAROC, le marché de la téléphonie Rabaul à la suite de l’éruption volcanique mobile a atteint la barre des 7,3 millions Au NICARAGUA, 35 microentreprises de 1994 ont permis la reprise du tra�c d’utilisateurs en 2003, contre moins de employant environ 400 personnes ont été international de marchandises en 2007. 117 000 en 1998, avec l’instauration créées pour assurer l’entretien courant de de la concurrence et la réforme de la 2 400 kilomètres de routes, soit 88 % du Au PARAGUAY, 325 000 habitants des zones réglementation. réseau routier principal. rurales, dont 25 000 membres de commu- nautés autochtones, ont eu accès à l’alimen- À MAURICE, le taux de chômage est Au NIGER, le taux d’utilisation des centres tation en eau et à l’assainissement grâce tombé de 9,5 à 7,2 % entre 2005 et 2008 de santé a quasiment doublé, passant de à la pose ou à l’extension de 600 réseaux sous l’effet du programme de réforme mené 20 % en 2005 à 39 % en 2009. d’adduction d’eau, ainsi qu’à la mise en place par les autorités, et le chômage des femmes de 23 000 latrines, entre 1997 et 2007. en particulier a nettement diminué grâce à Au NIGÉRIA, l’accès à de meilleurs des créations d’emplois dans le secteur des équipements a permis à 3,4 millions de Au PÉROU, plus de 15 000 kilomètres de services. personnes opérant dans le secteur agricole routes rurales ont été remis en état entre d’accroître leurs revenus d’environ 63 % 1995 et 2006. entre 2004 et 2009. Aux PHILIPPINES, l’approvisionnement À SAINT-VINCENT-ET-LES GRENADINES, Au TADJIKISTAN, 71 000 ménages en stable en électricité a été rétabli en 2008 un programme de formation approfondie situation d’insécurité alimentaire ont pour quelque 5 millions d’habitants de du personnel concerné et d’acquisition de béné�cié de la distribution de semence de la région de Bicol qui avaient subi des matériel de communication et de secours blé et d’engrais en 2008. coupures du fait des dégâts causés par une d’urgence a été mené à bien en 2006, série de typhons. permettant au gouvernement d’accroître sa En TANZANIE, 88 % du réseau routier prin- capacité de réponse aux catastrophes. cipal et des routes régionales sont aujourd’hui En RÉPUBLIQUE ARABE D’ÉGYPTE, le en bon état, contre 51 % en 2000. volume des activités de prêt hypothécaire est À SAINTE-LUCIE, un programme de passé de 300 millions à 4,2 milliards de livres construction ou de rénovation d’établisse- En THA�LANDE, un programme de carte égyptiennes en cinq ans seulement grâce ments scolaires entrepris en 2007 dans les de santé pour les groupes de population à aux réformes entreprises dans ce secteur, zones insuffisamment desservies a renforcé faibles revenus a béné�cié à 1,15 million de qui ont notamment consisté à mettre en l’accès à l’éducation grâce à la création de personnes pauvres et vulnérables. place un organe de réglementation du crédit plus de 2 000 places supplémentaires au hypothécaire et à simpli�er les procédures niveau du secondaire. Aux TONGA, 42 foyers communautaires ont d’enregistrement des biens fonciers. été réparés ou reconstruits à la suite d’un Au SAMOA, 24 kilomètres de digues ont récent cyclone. En RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE été réhabilités pour protéger les villages POPULAIRE LAO, l’ossature du réseau côtiers, et quatre ponts reconstruits, dans le En TURQUIE, quelque 4,6 millions national de transport routier s’est améliorée cadre d’un programme achevé en 2008. de ménages ont béné�cié de l’accès depuis 1996, la vitesse de parcours étant à l’électricité grâce aux améliorations passée de 35 à 80 kilomètres/heure. Au SÉNÉGAL, le taux brut de scolarisation apportées au réseau de transport en termes primaire a atteint 84 % en 2008, contre 67 % de capacité et d’efficacité au cours des dix En RÉPUBLIQUE DOMINICAINE, les pertes en 2002. dernières années. en électricité ont été réduites de 14 % sur la période 2005-08 dans le cadre d’un projet En SERBIE, la gestion des �nances publiques En UKRAINE, les mesures prises pour de promotion de l’énergie sûre et propre a été renforcée grâce à l’instauration, en stabiliser le secteur bancaire à la suite de entrepris à l’échelon de la région des Caraïbes. 2009, d’un cadre global et intégré de la crise �nancière ont permis à 6 millions plani�cation et de budgétisation à moyen de déposants d’avoir de nouveau accès En RÉPUBLIQUE DU YÉMEN, 30 000 �lles terme, ainsi qu’à l’adoption, en 2008, de à leurs comptes, leurs banques ayant été ont pu être scolarisées grâce aux nouveaux textes de loi ayant pour effet directement recapitalisées par l’État ou programmes de transferts monétaires d’améliorer la passation des marchés publics consolidées par le biais du fonds de garantie conditionnels lancés en 2008 et 2009. en termes de gestion, de supervision, de des dépôts entre 2009 et 2010. transparence et de responsabilité. En RÉPUBLIQUE KIRGHIZE, 92 % des En URUGUAY, 1 000 écoles publiques habitants ont à présent accès à des produits En SIERRA LEONE, 700 000 personnes avaient accès à l’internet à compter de 2008, pharmaceutiques, contre 77 % en 2001. supplémentaires ont pu avoir accès à des alors qu’aucune n’y était reliée en 2001. installations de santé et d’assainissement En RÉPUBLIQUE SLOVAQUE, d’impor- améliorées, et 148 dispensaires ont été Au VIET NAM, de nouvelles normes tantes améliorations avaient été apportées rénovés et équipés entre 2004 et 2009. sur le plan des économies d’énergie ont en 2007 à la capacité de prévisions macro- été dé�nies en 2008 et 2009 pour les budgétaires, ce qui a servi de point de À SRI LANKA, 55 000 ménages agricoles produits de consommation à forte intensité départ pour l’élaboration du budget annuel. ont béné�cié de la remise en culture de énergétique. 35 000 hectares de terres irriguées et de Au RWANDA, 750 000 personnes de plus la réhabilitation de sept grands réseaux En ZAMBIE, quelque 1,2 million d’habitants ont à présent accès à un approvisionnement d’irrigation entre 2004 et 2009. de neuf villes ont eu accès à des services électrique �able, et la durée des délestages a améliorés d’alimentation en eau et été sensiblement réduite, tombant de 50 % d’assainissement entre 1996 et 2000. du temps durant les pics de consommation en 2004 à 0 % en 2010. BANQUE MONDIALE — RAPPORT ANNUEL 2011 Bureau des publications, Relations extérieures Chef d’équipe et rédactrice Cathy Lips Rédacteur adjoint Prateeksha Nagar Production, rédaction Susan Graham Janet Sasser Production, Impression Denise Bergeron Andres Meneses Traduction Service de traduction et d’interprétation de la Banque mondiale (GSDTI). La composition typographique du Rapport annuel 2011 de la Banque mondiale a été assurée par BMWW sous la supervision de Gensler. Imprimé aux États-Unis par Professional Graphics. s © 2011 The International Bank for Reconstruction and Development | The World Bank L’InfoShop de la Banque mondiale à Washington rassemble en un seul lieu des 1818 H Street NW études et documents consacrés au développement économique et constitue une Washington DC 20433 source d’informations sur les activités des projets de l’institution. L’InfoShop propose Téléphone : 202-473-1000 des publications de divers éditeurs, ainsi que des documents diffusés en application de Site web : www.worldbank.org la politique d’information de la Banque mondiale. (voir www.worldbank.org/infoshop). Courriel : feedback@worldbank.org Des renseignements concernant plus particulièrement tel ou tel pays sont également disponibles auprès des centres d’information du public que la Banque a ouverts dans Tous droits réservés 1 2 3 4 14 13 12 11 plusieurs de ses représentations à l’étranger. Les frontières, les couleurs, les dénominations et toute autre information �gurant sur les 701 18th St NW cartes du présent rapport n’impliquent de la part de la Banque internationale pour la Washington DC 20433 reconstruction et le développement/Banque mondiale aucun jugement quant au statut Ouvert de 9 heures à 17 heures, du lundi au vendredi juridique d’un territoire quelconque et ne signi�ent nullement que l’institution reconnaît Téléphone : 202-458-4500 (de 9h30 à 15h30) ou accepte ces frontières. Télécopie : 202-522-1500 Pour tous renseignements sur les droits et licences, y compris les droits subsidiaires, Librairie en ligne : www.worldbankinfoshop.org s’adresser au Bureau des publications de la Banque mondiale : The World Bank, Office of the Publisher, 1818 H Street NW, Washington, D.C., 20433, États-Unis ; télécopie : 202-522-2422 ; courriel : pubrights@worldbank.org. ÉCO-AUDIT La Banque mondiale s’attache à préserver les ressources naturelles. Le présent rapport ISSN : 0252-2942 est imprimé sur papier recyclé constitué à 50 % de �bres provenant de déchets de ISBN : 978-0-8213-8842-6 consommation conformément aux normes recommandées par l’Initiative Green Press eISBN : 978-0-8213-8920-1 (voir www.greenpressinitiative.org). DOI : 10.1596/978-0-8213-8842-6 Économies réalisées : 62 arbres ; 25 millions BTU d’énergie totale ; 2,84 tonnes de gaz à effet de serre ; 106 873 litres d’eaux usées ; et 0,8 tonne de déchets solides. RÉGIONS, REPRÉSENTATIONS À L’ÉTRANGER ET PAYS ADMIS À BÉNÉFICIER DES FINANCEMENTS DE LA BANQUE MONDIALE La Banque mondiale opère aujourd'hui à partir de plus de 120 représentations dans le monde. Cette présence accrue sur le terrain aide la Banque à mieux comprendre ses partenaires dans les pays clients, à travailler plus efficacement avec eux et à leur fournir plus rapidement les services dont ils ont besoin. Quatre-vingt onze pour cent des directeurs et chefs-pays et plus de 38 % des agents de la Banque sont désormais en poste dans des bureaux extérieurs. MOYEN ORIENT ET AFRIQUE DU NORD EUROPE ET ASIE CENTRALE Engagements de l’exercice 11 Engagements de l’exercice 11 BIRD | USD 1 942 millions BIRD | USD 5 470 millions IDA | USD 123 millions IDA | USD 655 millions Portefeuille de projets | USD 9,4 milliards Portefeuille de projets | USD 22,6 milliards Fédération de Russie Féd. de Russie Bélarus Ukraine Moldova Mongolie Roumanie Kazakhstan Bulgarie Géorgie Ouzbékistan Azerbaïdjan Rép. kirghize Chine Arménie Turkménistan Turquie Tadjikistan ASIE DE L’EST ET PACIFIQUE Rép. Afghanistan Rép. de Algérie Tunisie Liban arabe Iraq Rép. Corée Engagements de l’exercice 11 Maroc syrienne Islamique Cisjordanie et Gaza d'Iran Pakistan BIRD | USD 6 370 millions Jordanie Bhoutan Libye Rép. arabe Népal IDA | USD 1 627 millions Inde d'Égypte Portefeuille de projets | USD 29,9 milliards Bangladesh Mexique République Myanmar Viet Nam dominicaine Mauritanie Jamaïque Cap-Vert Rép. du RDP Lao Belize Haïti Soudan Érythrée Yémen Philippines Guatemala Honduras Sénégal Mali Burkina Niger Thaïlande Nicaragua Gambie Faso Tchad Cambodge El Salvador Guinée-Bissau Nigéria États fédérés de Micronésie Panama Guinée Côte Djibouti Îles Costa Rica R. B. de d’Ivoire Ghana Bénin Éthiopie Marshall Venezuela Guyana Sierra Leone République Sri Lanka Colombie Cameroun centrafricaine Libéria Palaos Suriname Malaisie Togo Somalie Guinée équatoriale Maldives Ouganda Équateur Sao Tomé-et-Principe Gabon Kenya Kiribati Rép. du Rwanda Congo Seychelles Kiribati Burundi Rép. dém. Papouasie- Îles Salomon du Congo Tanzanie Comores Indonésie Nouvelle- Guinée Angola Timor-Leste Tuvalu Samoa AMÉRIQUE LATINE ET CARA�BES Pérou Malawi Engagements de l’exercice 11 Brésil Zambie Bolivie BIRD | USD 9 169 millions Madagascar Vanuatu Fidji Fidji Tonga IDA | USD 460 millions Zimbabwe Maurice Pologne Namibie Portefeuille de projets | USD 32,5 milliards Botswana Paraguay Ukraine Mozambique ASIE DU SUD Afrique du Sud Swaziland Engagements de l’exercice 11 Lesotho Chili BIRD | USD 3 730 millions Argentine Roumanie République Uruguay Croatie Serbie IDA | USD 6 400 millions dominicaine Bosnie- Herzégovine Kosovo Portefeuille de projets | USD 38,1 milliards Antigua-et- Bulgarie Monténégro Barbuda St-Kitts-et-Nevis Albanie ERY de Macédoine AFRIQUE Dominique Engagements de l’exercice 11 St-Vincent-et- Ste-Lucie BIRD | USD 56 millions les Grenadines Pays ayant accès exclusivement aux financements de la BIRD IDA | USD 7 004 millions Grenade Pays ayant accès à un financement mixte BIRD/IDA Portefeuille de projets | USD 38,7 milliards Trinité-et- Tobago Pays ayant accès exclusivement aux financements de l’IDA R.B. de Venezuela Pays admis à bénéficier des ressources de à l’IDA mais n’ayant pas d’opération en cours Pays ne bénéficiant pas d’un financement de la Banque mondiale Représentations de la Banque mondiale Représentations où le directeur-pays est en poste sur place Délimitations des Régions de la Banque mondiale En A F G H A N I S TA N , les taux de mortalité infantile et post-infantile on diminué de 22 et 26 %, respectivement en tr s ans seulement. | En A F R I Q U E D U S U D , des réfor es des syst mes de gestion e ont nt, n troi orm ormes s s stè réfo s n 2003 et 2008 | En A LG É R I E , l’offre de logements neufs et rénovés a pratiquement doublé entre 2002 et 2007, et les prêts a logement ont augmenté de plus de 60 %, s 08. 08 o ogemen 7, les prêts au oge n ont augmen me s actio action e suite à l’action menée en matière de tt ndd p ’assurance-maladie pour les pauvres. | En A R M É N I E , 45 % des ménage vivant en milieu urbain dans des immeubles résidentiels ont maint pour atteindre 94 % à la fin de 2009, grâce à un programme d’a 45 na nages énages vivant ilieu ur ain dans es immeuble é dentie on urbain dans r n euble dentie n nt t int En A Z E R B A � D J A N , quelque 1,2 million de perso nes dans 431 communautés ont bénéficié de projets de construc ion ou de reconstruction de routes au cours des cinq dernières années. | Au B A N G L A illio e rsonnes énéfi én s c uc co struct reconstr ion de routes e nt n route ur u s in cou des cin rnière s 12 dernière années. | Au B E L I Z E , l’amélioration de l’axe routier reliant la capitale Belmopan à l’aéropor international a permis de réduire de 62 % les coûts d’exploitation des véh ères an ’ apitale Belm apita aéropor nt nation l aéroport o rt op on n ermis e éduir de uire r les ex ita io explo t t d’exploit tion éh éhicules et presque multiplié pa p p tip pa es d’écla ge bon rendem nt g ique dans écoles ntres systèmes d’éclairage à bon rendement énergétique da près de 700 écoles et centr de santé a permis de réaliser des économies d’énergie et de dégag r a nsi des ressources pou les services proprement dits | an é anté r rmis alis éa ser des conomi d’énerg e mies ’énerg r rgie age ge ger dégage ains u sso r e pour c nt dits. T au cours des cinq dernières années. | Au B H O U TA N , la reconstruction rapide des bâtiments scolaires et d’habitation détruits par le séisme de 2009 dans un village is lé a per is aux écolières du primaire de reto cinq derniè ées. la cons on apid des b ti ents scola s et d’habitat on d truits r pi apide s t c l lair d ta it éisme d éis 0 ans n v e iso r èr erm s x écolière aire rimair de to rurales ou périurbaine ont aujourd’hui accès à l’électricité. | En B O S N I E - H E R Z É G O V I N E , environ 200 000 empl i ont été créé ou préservés durant la période 1997–2005 | Au B OT S W N A , l s pro r ériurbaines nt auj d’hu ac ’ ri l’électricité. En lectri r nvi n 20 000 em lois nt ét créé u préser é 200 t été éés t éé ése péri t pé i d 1997 2005. 2005 é 5 O T WA les roo Gerais, au B R É S I L , les projets d’appu au renforc ment d services publics ont contribué à améliorer le tau d’alphabé ation chez les enfants de 8 ans, lequel a atteint 76 % en 2009 soit une prog ession de 11 ais, au appui a u ’a pui a renforceme des forc me or b ublic nt c rib é mél taux abé at abétisati hez e an he les enfant l el attein 76 en 2009, eint n n progr n 1 démob s 0 et 008, et 8 x-comb mb om m ilis ls émobilisé n r mineur nt urs, n éfic i éin r onomique depuis sep mbre 2006. | Au C A M B O D G E , le taux d’ac èveme cono démobilisés entre 2004 e 2008, et 6 886 ex-combattants dém bilisés, dont 380 min urs, ont bénéficié d’une aide à la réinsertion économ epui ep is septemb 2006. me achèveme infrastructures, en particulier d’un meil eur accès à des installati ns scolaires po r 98 000 d’entre elles. | Au C A P - V E R T , le taux d’imposition des soc tés a été ramené de 35 à 30 % entre 2003 et 20 inf stru c e un meill n il es latio s sc air pour la c 0 00 d’ent aux ’imposition des sociét s té au mp si m i ené entre 2003 t 2008. | Au C 03 u suivi-évaluation axé sur le résult ts a aidé 178 serv c s gouvernementaux à ass r la gestion des dé suivi-év o sulta r les ésu ervice o enta ssurer la dépense | En C H I N E , le renforcement des digues du Yang Tze Kia a protégé 75 millions de personnes et p ses es. e orceme le enfo me u es digues du iang protégé 7 millio s o onn ne personnes réha on s sites unums de terres pouvan être mises en valeur et d’accroître la valeur des propr étés avo an es | En C O L O M B I E , le nombre de famil es bénéficiant du pro 200 un réhabilitation de ces sites a permis de libérer 1 2 dun ou a ouvant re m valeu ac oître a aleur de ropriétés voisinantes. d’acc oî es pri té p antes. ant n CO b amill éfician éné ciant u o AT sés n matière de collecte et de traitement des ea usées et de surveillanc de l’en ironnement ont bénéficié à 146 000 résiden et 225 000 touristes en 2010. | À D J I B O à risque. | En C R O AT I E , les progrès réalisé en m risque. te te it ite aitem eaux s ve vei nce surv l nc nvironneme env ronnement b é ents t stes 2010 0. scolaire néfi é e enenseignement public en zo es urba es, et le nombre d’inscrits a aug sco aire a bénéficié à 1,3 million d’élèves de l’en bli l bl zones urbain s n é près n r ill urs, le nomb d amill s a é éfi des pro am m r ’i s ts augmenté de pr de 11 000 unités ; par ailleurs, le nombre de familles ayant bénéficié des programm de 43 % en 2005 à 99 % en 2009 et le nombre de transactions foncières enregi trées chaque année a augmenté de 12 %. | En É Q U AT E U R , 1 741 ménages ont eu accès à l’électric té au mo en de systèmes d’é 005 0 009, en 2009 le nomb b transactions oncière n gistrées chaq e an nsacti ncières e is gistré chaque ugmen ugme é 121 % gmen 121 UAT 741 ména es n énage è ctrici icité moy oyen ystèmes accè l électrici é au moy de système d porter le taux net de scolarisation primaire de 68,5 % en 2005 à 83,5 % en 2009. | En F É D É R A T I O N D E R U S S I E , 65 % environ des pe au d i air 3 0 ne infe e a teme t antirétrov v personnes infectées par le VIH ont bénéficié d’un traitement antirétrov vaccination contr les maladies commun s de l’enfance a été porté de 78 % en 2004 à 98 % en 2009. | Au G H A N A , l’amélioration des soins de santé maternelle et infantile a permis de ramener le taux de mort tio accin tion contre mu mmune é té de 8 20 009. 009 d ana a ta rt mor pr é t ratiquement réduit de moitié durant la période 2004–2008. | En H A � T I , 20 000 bâtiments ont fait l’objet d’une évaluation des dommages structurels occasionnés par le entreprise, qui était de 45 jours, a été pra iti oiti u nt a pé od d 200 â t t jet e u sionnés par le augmenté dans l même temps de 9 %. | En H O N G R I E , le niveau de pollution du bassin du Danube a été réduit de plus de 50 % grâce au processus mené sur la période 2000–2007 à l’échelon des services pu m le e e veau e n t on anub u dui ce p 0 on u ne sont pas scola isés, contre 25 mi ns en 2004 ; et les taux de passage du premier au second cycle du primaire se sont améliorés, passant de 75 % en 2002 à 84 % en 2007. | En I N D O N É S I E , l dis es pas scolar s, million a du e e c econd u prima re maire n 5 e e u ut le ispositif institut policière et de la Commission des poursuites judiciaires. | En J A M A � Q U E , 85 % des femm enceintes séropositives recevant des soins prénatals ont bénéficié d’un traitement antirétrovira en 2008, contre 10 % o po ère Commi i s d em m mmes ei ein pos r n l i viral de des avoca de Jordanie, qui offre aux citoyens l’accès à un système de « guichets uniques » leu permettant de bé d ocats J n qui offr aux è i es eu eur rmm ci i t d aires e bénéficier d’une assistance et de conseils juridiques, et de services judiciaire de meilleure qualité. Au K E N YA , 32 000 orphelins pauvres et enfants vulnérables ont vu leurs conditions de vie s’améliorer grâce aux programmes de transferts monétaires. | En L E T TO N I E , les taux d’inscription des enfants de 5 A e s’amélior mé oor ore râce ux rog é i se rendre à l’école ne dépasse pas une heure. | Au L E S OT H O , le taux de prévalence des méthodes modernes de contraception a augmenté de 10 points de pourcentage pour passer de 37 % en 2004 à 47 % e endre l école ne dépa se en heure. épasse p une he . le taux év prévalence thodes odern o méthodes mode nes contracepti ntr ep r g enté augment de oints g p rcentage p 004 004 asser de 37 en 2004 47 Au LIBÉRIA, 842 kilomètres de routes soit près du dixième du réseau national et de ses principaux axes, ont fait l’objet de tr aux de remise en état ou de réfection ces dernières années. | En LITUANIE, la pos I Au LIB mètres de ou es, u a au tf t e trava e é ose ose G À M A D AG A S C A R , 5 000 no ell s entreprises ont été enregistrées dans trois régions entre 2006 et 2008, et environ 10 000 emplois ont été cr 000 nouv lles e re e s é re 2006 t 0 8 n 00 emplo nt créés. | En M A L A I S I E , un programme de construction de 33 éc 3 éc le cadre d’u programme d’enseig ement professionnel axé sur l’emploi. | Au M A L AW I , la proportion de pauvres a diminué de 12 points de pourcentage pour tomber de 52 % en 2005 à 40 % en 2008. | Au ra e d d’un rogramm d ign eig r proport o ropor o nué d points de po u 7 17 0 en 8 instauration de la concurrence et la ré m de la réglementation. | À M A U R I C E , le taux de chôm ge est tombé de 9, à 7,2 % entre 2005 et 2008 sous l’effet du programme de réforme m 117 000 e 1998, avec l’in l’in on onc rrence réforme AU ômage st mbé e 9,5 7,2 entre 0 pauvre ou très pauvre visés par le Programme écoles de qualité a été porté de 21 000 à 39 000 entre 2006 et 2009, ce qui a permis à 6,8 million d’élèves de bénéficier d’un enseignement de meilleure qualité. | Au M uvre vr s pauvre ra lité 20 6 0 q e qu permis è ons d’élè éné de 69 % depuis 2002. | Au M O Z A M B I Q U E , le trafic portuaire s’ élevé à 11,3 millions de tonnes de marchandises en 2009 contre 8,2 millions en 2002. | En N A M I B I E , l’accès aux programmes d’éducation 9 puis tuair s’est de arch nd e n 2 09, c r ar h d o io n é mbaucchés a const t u ises ièr anné s dan le cadre d’un programm à l’initiative des communautés. | Au N I C A R AG UA , 35 m né ont été embauch et 118 kilomètres de routes rurales construites ou remise en état au cours des deux dernières a nées dans le c r mme gr mm ative de santé a quasi nt doublé, passant de 20 % en 2005 à 39 % en 2009. | Au N I G É R I A , l’accès à de meilleurs éq ipements a per s à 3,4 millions de personn opérant dans le secteur agricole d’accroître leu a uasime e n 2005 09. m r équipements permis rs p s i ns s nnes u Grenade et de 34,7 % à Saint-Vincent-et-les Grenadines entre 2002 et 2008, et le taux de pa age en cycle secondaire a augmenté de 10 % dans les zones mal dess de 4,7 e 02 008, 00 taux de pass e dai d ugmen de o sservies. | En O U G A N D A , toutes les principal l’auditeur général. | En O U Z B É K I S TA N , 8 % de femmes ont reçu des soins anténata en 2008, contre 79 % en 2004. | Au PA K I S TA N , l’accès à l’électricité s e t amélioré grâce au développement de la pr ra néral E 86 u des so anténataux re e en 004 Au s ès é s’es p eçu sa dre d’un programme de services de santé. | En PA P O UA S I E - N O U V E L L E - G U I N É E , les travau entrepris au niveau du port et isolées ont reçu en 2010 un nouveau composant nutritionnel dans le cadre d’un pro re té té. A avaux t utochton o o on ntat communautés autochtones, ont eu accès à l’alimenta ion en eau et à l’assainissement grâce à la pose ou à l’extension de 600 réseaux d’a i sseme em e e 0 ése s ’ n place de t e 00 résea d’adduction d’eau, ainsi qu’à la mise en p ace d 23 000 latrines, entre 1997 et 5 millions d’habitants de la région de Bicol qui avaient subi des coupures du fait des dégâts causés par une série de typhons | En R É P U B L I Q U E A R A B E D ’ É G Y P T E , le volume des activités de prêt t nt de ég o d t su s i ho s. hons e d typhons t é yp écair aire océdures d’enregistreme t d biens fonciers. | En R É P U B L I Q U E D É M O C R AT I Q U E P O P U L A I R E L A O , l ossature du réseau national d AO l’os oc océ réglementation du crédit hypothécaire et à simplifier les procé e stremen des onal s cadre ’un roj rojet ’é e propre entrep à l’échelon de la région des Caraïb s. | En R É P U B L I Q U E D U Y É M E N , 30 000 filles ont p être scolarisées g la période 2005–08 dans le cadre d’un pro de promotion de l’énergie sûre et pr trepris trep des bes aïbes. E 30 000 ont pu scola ées O AQQ en 2001. | En R É P U B L I Q U E S LO VAQ U E , d’importantes amélioration avaient été appo ées en 2007 à la capacité de pré ions mac -budgétaires, ce qui a servi de point de départ pour l’élaboration d éliorations mél pp pport t de révisio macro oi ’élabora U durant les pics de consommation en 2004 à 0 % en 2010 | À S A I N T E - LU C I E , un programme de construction ou de rénovat on d’étab a o en 0 2010. 20 c ati n éta ation tablissement scolaires entre ris en 2007 dans les zones insuffisamment dess ments re trep d ment s concerné et acquisition de matériel de communication et d secours d’urgenc a été mené à bi en 2006 permettant au gouvernement d’accroître sa capacité d réponse aux catast né é approfondie du personnel concerné et d’ac atériel atérie ri co tion de i tio ence enc é 006, é bien n 2006 nt en d’ î i de é st atast enforcé râce fo cée é 009, d’un c d finances publiques a été renforcée grâce à l’instauration, en 2009, d’un cadre global et intégré de planification et de budgétisation à moyen terme, ainsi qu l’adoption, en 2008, de nouveaux textes de loi ayant po nté ntégré d oye i qu’à n n, yan p contre 67 % en 2002. | En S I E R R A L E O N E , 700 000 person s supplémentaires ont pu avoir accès à des installations de s 20 2 00 personne pplém so on terres irrig erres irrig es riguées et de la réhabilitation de sept grands rés réha éh e t g ands ése irrigation entre 2004 et 2009. | Au TA D J I K I S TA N , 71 000 m d’irr éseaux d’irr e 200 09 009 en bon état, contre 51 % en 2000. | En T H A � L A N D E , un programme de carte de santé pou les groupes de population à fai ntre at contr 51 00 mm ou santé pour upes de population a nages bénéficié de l’accès l é fi i ’accès électricité grâc aux améliora ions apporté au réseau de transport en term cès 4,6 millions de ménages ont bénéficié de l’accès à l’é cit grâc cité râce é méliorat p rtées u u transport en term m comptes, leurs banques ayant été directement recapitalisées par l’État ou consolidées par le biais du fo de nouveau accès à leurs co s ayant rectem t e apit ées apita directement recapit lisées a l’État no f mies pour les p oduits consomm ti d its ommatio fo te intensi tion tensi normes sur le plan des économie d’énergie ont été définies en 2008 et 2009 pour les produits de consommation à forte intensi BANQUE MONDIALE 1818 H Street, N.W. ISBN : 978-0-8213-8842-6 Washington, D.C. 20433, États-Unis d’Amérique Téléphone : 202-473-1000 Télécopie : 202-477-6391 Site web : www.worldbank.org/annualreport/2011 Courriel : wbannualreport@worldbank.org SKU : 18842