54803 No. 161 July 2001 Botswana : l'exemple d'une politique économique et croissance prudente Le bilan de la croissance Le Botswana fait parti d'un petit groupe de pays de nos jours -- pratiquement le seul pays africain -- qui a connu une croissance économique rapide sur une longue période. Pendant les trois dernières décennies, le revenu réel par habitant du Botswana a accru plus de 7 pour cent par an, ce qui est comparable aux taux de croissance réalisés par les pays comme la Corée et la Thaïlande. Remarquablement, cette croissance - facilitée par la richesse minérale -- n'a mené ni à des enclaves isolées ni à des dépenses imprudentes. La croissance a continuée grâce à des réformes structurelles dans l'économie, malgré que la croissance dans les secteurs minier et public avait ralenti Le bilan du Botswana dans le domaine du développement humain est également impressionnant, avec une importante exception - c'est-à-dire l'infection du VIH/SIDA. L'accent principal a été mis sur l'éducation de base et la provision des soins de santé primaire dans tout le pays. L'inscription dans les écoles primaires est allée de 66.100 en 1966 à 319.000 de 1995, représentant une croissance moyenne de 5,4 pour cent par an. En plus, dans des décennies récentes, l'équilibre en matière de parité hommes-femmes s'est établi d'une manière consistante, particulièrement quant à la scolarisation de la population féminine, qui a enregistrée une croissance de plus de 50 pour cent des inscriptions dans les écoles primaires. Cependant, les inscriptions dans les écoles secondaires et les universités, ont toutes les deux doublées à deux chiffres, partant d'une base beaucoup plus inférieure. Dans le domaine de la santé, pratiquement tous les habitants des zones urbaines et presque 83 pour cent des populations rurales sont à moins de 15 kilomètres d'un service de santé de soins primaires. Il y a eu une réduction remarquable dans les taux de mortalité infantile -- de 100 par 1000 naissances vivantes en 1971, à 45 en 1991. L'espérance de vie (avant de tenir compte de l'impact du VIH/SIDA) a augmenté de 50 ans à l'indépendance en 1966, à 60 et plus au début des années 90. L'exception à cette histoire de succès remarquable a été la propagation du VIH/SIDA, car, environ un quart de la population sexuellement active est séropositif du virus VIH/SIDA. Conclusions de l'expérience du Botswana Trois points à retenir : Premièrement , le bilan du Botswana est en effet exceptionnel... · Un bilan de trois décennies de croissance économique rapide n'as pas de parallèles dans l'histoire de l'économie moderne. Ce qui est également exceptionnel est le fait que la source où la base de la croissance était la richesse minérale, étant donné que très peu de pays ont réussi à transformer la richesse minérale en une croissance économique durable. · La croissance des revenus réels a été répartie dans toute l'économie. Bien que les disparités des revenus n'ont pas été réduites, elles ne se sont pas aggravées et, avec une croissance réelle du PIB par habitant, qui a été en moyenne à environ 8 pour cent durant les trois dernières décennies, les pauvres sont mieux qu'avant. · La croissance économique a été accompagnée d'un progrès remarquable dans le domaine du développement humain. La population est maintenant moyennement instruite et, en bonne santé, sauf dans les cas d'infection de VIH/SIDA. · La croissance dans le domaine des emplois dans le secteur formel, a suivi le rythme de la croissance réelle du PIB et, a dépassée le taux de croissance de la population. En conséquence, les taux de chômage sont relativement faibles d'après les normes de l'Afrique subsaharienne, bien que le chômage des jeunes ait récemment émergé comme un problème sérieux et que le manque d'une main-d'oeuvre qualifiée persiste. Deuxièmement, le taux de croissance s'explique principalement par les politiques économiques que Botswana avait adopté. Dans chaque domaine clé, les politiques qui favorisent la croissance ont dominé... · La politique de minéraux avait créée des arrangements mutuellement profitables avec les investisseurs étrangers, et la participation dans l'un des quelques agencements de commercialisation internationale réussies. · La politique commerciale a maintenu une ouverture de l'économie qui favorise la concurrence avec les importations, et a maintenu l'accès aux marchés pour l'exportation de quelques produits non-minéral importants. · La politique de taux de change a apporté une certaine stabilité au secteur des biens échangeables et a évitée le péril d'une devise surévaluée généralement rencontrée après la découverte des ressources minérales. · La politique fiscale, dans l'ensemble, a été disciplinée. Ceci est largement dû à la création des plans pour le développement national, ce qui a permis à la longue aux dépenses publiques de croître moins rapidement que les recettes. L'accumulation des réserves de devises étrangères résultantes et de l'épargne au gouvernement, a permis au gouvernement d'amortir les turbulences courantes dans le marché de diamant, en même temps, la gestion vigilante de ces réserves a produit un rendement remarquable à la nation. · Les politiques de marché du travail ont évité les extrêmes d'un salaires minimum exorbitant et une lutte pour les offres de talent rare. Le gouvernement avait poursuivi une politique dans laquelle les niveaux de salaire et de rémunération dans les secteurs privé et parastatal devraient généralement se conformer à ceux payés par le gouvernement à des catégories comparables du personnel de la fonction publique. · Les entreprises d'Etat ont joué un rôle indispensable pour démarrer l'économie moderne. En plus, elles ne sont pas devenues des employeurs de premier recours. Cependant, dans la présence des circonstances et des technologies changeantes, le rôle principal qu'occupent beaucoup d'entre elles, n'est pas justifiable · L'objectif d'éliminer les établissements redondants ou de les transformer en institutions favorisant la croissance, continue à être l'un des défis principaux de politique. Troisièmement, un seul argument ne peut être utiliser comme principale cause de la performance remarquable de politique du Botswana... · Le Botswana n'a pas une balle argentée (ou diamant) simple pouvant expliquer sa croissance économique. Il s'agit plutôt d'un éventail de politiques qui, ensemble, ont contribué à stimuler la croissance. · La politique des ressources minéraux a produit des rentes qui ont stimulées la croissance économiques, mais la planification pour le développement à long terme, initiée par le gouvernement était indispensable, notamment en ce qui concerne l'orientation des fonds vers les investissements qui ont favorisé la croissance et le développement humain, et pour maintenir la discipline fiscale. · Etant donné la discipline fiscale adoptée, il a été possible à la banque centrale indépendante d'accumuler les réserves de devises étrangères, et de poursuivre une politique monétaire conservatrice. · Cette combinaison de discipline fiscale et monétaire, a, à son tour, rendu possible à la politique commerciale de maintenir une économie ouverte. La politique de taux de change a eu pour effet d'encourager l'émergence des exportations non traditionnelles et de productions locales. Toutes les politiques n'ont pas favorisé la croissance et le développement humain. Les imperfections des politiques actuelles de marché du travail, le processus lent des réformes des entreprises d'Etat, et l'énorme et instable croissance du gouvernement sont tous de problèmes sérieux. En outre, le Botswana doit faire face à la pauvreté et le chômage des jeunes, et la croissance rapide de la prévalence de VIH/SIDA qui peut avoir une implication substantielle dans le progrès du développement du capital humain et dans l'amélioration de la productivité. Cependant, la capacité du Botswana à maintenir l'un des plus grands taux de croissance dans le monde et de se transformer d'un des plus pauvre pays du monde ayant un revenu par habitant d'environ US$80 en 1966, à un pays à revenu moyen par habitant de US$3600 en 1998 est certainement remarquable. Pour plus d'informations, prière de contactez James Sackey , Bureau. J11-137, Banque mondiale, 1818 H Street, NW, Washington D.C. 20433. Téléphone : 202- 473-2443; E-mail: Jsackey@worldbank.org